AG: Commerçants

[Guiche D. Gramon]

Devant la porte d'une des salles du Siège de la Corporation Galactique on pouvait lire:

Assemblée Générale
Ordre du jour : Les Commerçants

En passant la porte vos yeux se posent sur l'orateur. Un jeune homme blond aux yeux verts, portant une cape noire, une chemise à volants blanche et un pantalon bleu. Il avait dans la main une rose et il se dégagait de lui une aura de charme et de bienveillance. Son visage était légerement nacré, preuve d'une faible exposition au soliel malgrés son narcisime apparant il était possible que les dieux avait façonné son corps. Il n'était ni trop gros, ni trop frêle, ni trop musclé et avait de justes proporptions. Il parlait d'une voix clair et suave, tendant légerement dans le sensuel.

Il usait de son corps pour accentuer les mots qu'il pronnonçait, et devant ce charisme certains représentants féminins ne restèrent pas de marbre. La pièce quant à elle était comme toutes les autres salles de la Corporation grande et prévue pour les assemblées. La seule difference avec l'ordinaire était de grands draps ocre tendus de chaque côté de l'estrade sur lesquels il y avait une balance. Ce nouvel arrivant à Galactica laissa passer un Ange en attendant que toutes les personnes présentes aient pris un siège et soient prètes à l'écouter.

Pour vous, qui ont manqué mon début, je me nomme Guiche D. Gramon, et je suis ici pour vous parler de la situation des commerçants dans notre système. Je ne suis pas contre le pillage, mais cela empèche le commerce de se stabliser, et il en suit une hausse des prix, que la plupart des producteurs accroissent en se disant que pendant une trève de quelques heures ils pourront en tirer profit pour se remettre en selle.

Mon Idée, crée un statut particulier pour des commerçants dignes de confiance, dont les prix ne varirons jamais. Je peux personnellement, sans vouloir demander ce titre, garantir une vente d'acier toujours fixée à 0.28 unité de crédit par unité d'acier. Ni plus Ni moins. Bien sûr il va de soit que ces commerçants serons protégés par la Corporation Galactique elle même et tout contrevenant pourra être sanctionné au niveau du commerce, hausse des prix et impossibilité de vendre ou d'acheter s'il y a récidive.

Cet avis, cette envie peut attiré de la controverse, mais en ces temps de paix instable, je pense que voter une mention pour les commerçants permetterait une meilleure évolution de notre unviers. Mais demandez vous, qu'est-ce qui peut vous retenir de suivre ce projet? Le pillage, c'est tellement plus simple de prendre à son voisin que de rescpeter des accords.

Dans ce cas est-ce vraiment par rapport aux ressources ou plutôt un peu trop d'orgueil mal placé? Si j'ai raison j'aimerais vous proposer de régler ces différents dans des combats rangés et arbitrés par des personnes extérieures. Mais ceci n'est pas l'ordre du jour.

Ensuite il est logique que seul des négociteurs triés sur le volet pourrons mener à bien ce projet. Et ils seront choisit en fonction de leur mesure à répondre aux demandes, suivant leurs productions, et leurs tarifs. La création d'une nouvelle alliance permmettant l'accomplisement de ce but est nécessaire, mais qui d'entre vous voudra bien prendre les rennes d'un projet commercial?

Quittant son estrade il commença à marcher parmis l'auditoire. Il dégageait toujours la même aura et la même impression de charme qui atteignait plus le public féminin que masculin. Ayant fait quelque pas, en montrant qu'il n'était pas armé et d'une taille moyenne, 1m75, il s'approcha d'une dame qui semblait l'écouter. En s'inclinant il pronnonça ces mots:

Vous peut-être.

Il se releva et ses grands yeux verts se posèrent sur ceux de cette femme, il montra son plus joli minois et d'un grand sourire l'appella à répondre.

[Stanford]

La Brumeuse était venue hanter les anciens lieux qui avaient connu des heures plus fastes, des discussions plus animées, des débats plus passionnants. Un titre à l'entrée d'une salle lui arracha un sourire, rassemblant d'anciens souvenirs où une part de ce qu'elle avait été avait cru trouver une gloire satisfaisant à son orgueil. Elle entre et écoute, la rose à la main d'un jeune homme lui arrache cette fois un rire sardonique. Souvenirs, dispersez vous, je ne suis plus rien, n'ai plus que le néant pour abri, que l'abîme pour futur. Elle écoute attentivement, et malgré l'attention ne perçoit guère de finalité.
Alors elle se lève. Comment la décrire, elle qui n'est guère qu'apparence, que quelques flocons dispersés ou rassemblés au gré des envies de puissances étranges. Pour l'heure, silhouette longiligne, yeux verts, cheveux blancs, vêtue d'une toge noire, du deuil qu'elle porte d'elle-même.

Bonjour Guiche D. Gramon; Je me présente, Fugu - tiens donc elle a un nom maintenant celle-ci? Décidément elle ne pourra se défaire de quelque humanité - Je vous ai écouté attentivement et je dois dire que je n'ai pas vraiment saisi le sens de votre intervention. Vous voulez nous parler des commerçants, soit, ce n'est guère une race que j'aime mais il en faut, Vous voulez donc créer un statut pour les commerçants et les faire protéger par la corporation. Quelle drôle d'idée ! Mais j'attends que vous m'exposiez un peu plus en détail vos arguments. A quoi me servirait d'acheter de l'acier à 0.28 crédit quand je puis l'avoir pour rien ? Et qui vous empêche de vous protéger vous-même contre les pilleurs, il existe pourtant de nombreux moyens aujourd'hui.

Et surtout la question qui me vient à l'esprit immédiatement, ces commerçants je suppose s'interdiraient toute intervention dans les conflits qui ravagent notre système. Mais qui nous garantit qu'ils ne profiteraient pas des richesses amassées pour financer certaines parties prenantes de ces conflits, ou pour un jour, se défaire d'un statut bien encombrant après avoir monté une puissante flotte à l'abri derrière ce soi disant statut de marchand.

Donc j'attends de vous des éclaircissements.

Elle sourit, elle le regarde et dans son regard un rien, un soupçon de compassion pour quelqu'un qui s'intéresse encore à de si futiles débats.



(édition pour corrections de fautes insupportables ça m'apprendra à me relire!)

[Guiche D. Gramon]

Guiche fut piqué au vif par cette réponse. Des mots simple mais tranchants, c'était l'impression qu'il avait. La surprise se lue dans ses yeux sans aucun mal. Il ne cachait pas ses émotions. Ainsi une Femme lui répondit, une certaine Fugu. Ne perdant pas pied et allant toujours de l'avant vers son objectif il se recula pour que toutes les personnes présente puisse l'entendre.

- Chère Fugu, je comprend vos questions. C'est vrai qu'il est simple de se servir. Tout comme il est simple de se défendre. Je demande juste qu'un groupe puisse vendre des ressources, en priorité au états voulant se développer.

Reprenant son souffle. Il laissa un petit moment s'écouler puis reprit, comme si un Ange lui avait soufflé ses mots. Comme si il avait un second souffle. Enfin quelque chose d'amusant, pensa t'il.

- Il est vrai que la participation aux conflits sera interdite, ils deviendrons arbitres. Pour éviter aux peuples de souffrir. Pour empêcher les ravages, et que la terre ne reçoive pas son lait quotidien, enfin son Sang. Ensuite je suis d'accord avec vous que personne ne pourra les défendre de construire une flotte à l'abri. C'est pourquoi il y aura une limitation de l'espace alloué à l'armée, et cet espace sera contrôlé par la Corporation elle même. Et ce titre sera à Vie, "Ad vitam Eternam".

Les dernier mots il les avait prononcé avec une ferveur qui mit en émois certaines personnes du sexe féminin qui écoutaient. On aurait dit que ses mots allait plus loin que leur sens pour lui, plus loin que des sons dispersés dans une grande salle. Ils partaient de son cœur.

- Mes arguments sont simples. Si il est possible pour les états fort, dotés de flotte surprenante de se servir, les autres subissent les hausse des prix. Récemment une étude menée par moi même nous montre une flambée du prix de l'acier, qui est passé de 0.29 crédit par unité à 0.43. Cette augmentation donne trois résultats. D'abord les peuplades pauvres ne peuvent avancer, les marchand s'enrichissent et enfin les fort ne veulent acheter mais se servir.

Durant cette intervention un diagramme indiquant les prix de l'acier suivant le jours apparu entre les deux étendard. Il était facile de voir la monté des tarifs. Cette flèche rouge sur fond blanc ne montrait aucune intention de redescendre.

[Stanford]

Fugu tel serait son nom, elle en avait tellement porté, avait vécu tant de vies, que leurs méandres se faisaient labyrinthes où sa mémoire s'essoufflait. Et ce Guiche avait encore le pouvoir de la faire sourire, comme elle se fût amusée d'un caprice enfantin. Le siège de la corporation, les premières passes de jeunes dirigeants en mal de reconnaissance. Il voulait en découdre, soit. Les yeux verts dans les yeux verts, il tentait de jouer de son charme avec l'aplomb que lui conférait sa jeunesse, elle sourit.

Alors vous voulez créer un groupe protégé par la confédération qui pourrait vendre tranquillement ses ressources et se poserait en arbitre des futurs conflits. Votre toupet est sans limites décidément !

Ainsi vous vous enrichiriez en permettant aux Etats de développer des flottes, ces flottes qui leur serviraient à se faire les guerres que vous semblez tant réprouver. Car vous l'ignorez peut être mais les Etats qui souhaitent se développer le font en augmentant leurs forces armées, ils ne souhaitent rien tant qu'asseoir leur hégémonie sur leurs voisins, fut ce au prix de la guerre. Quant à vous poser vous ou d'autres en arbitres de ces conflits, il faudrait que vous ayez d'autres talents que l'audace que vous montrez ici.

Elle fixa un instant le jeune homme et puis tranquillement lui prit des mains la rose avec laquelle il jouait.

Voyez vous j'adore les roses même si elles sont traitresses ! Que de souvenirs au seul parfum de cette fleur dont elle approcha compulsivement la corolle sur ses lèvres Alors je vous la prends. Et mon geste, vous allez demander à la corporation de le punir ? Ou bien allez vous enfin vous faire respecter, en me donnant de bonnes raisons de vous la rendre ?. Car il faut que vous le sachiez, cet univers est régi par des lois, même si elles ne sont guère apparentes au premier abord. Engendrez le respect et vous n'aurez aucun besoin besoin d'avoir des protecteurs, ou plutôt les protecteurs viendront d'eux même vous proposer leurs services.

Elle finit son discours en attendant la réaction du jeune homme.

Mais de grâce la corporation a sans doute d'autres chats à fouetter que protéger de petits commerçant sans autre idéaux que vivre douillettement. Sinon, elle ne vous aurait pas attendu pour promulguer des lois visant à protéger le commerce. Et puis avant de venir bille en tête vous montrer au siège, vous auriez mieux fait de consulter les archives de la corporation. Vous y auriez vu que de nombreuses alliances commerçantes ont vu le jour au cours de l'histoire et vous auriez vu que celles qui ont pu asseoir leur emprise sont celles qui se sont donné les moyens de se défendre. Respectez vous et vous serez respectés.

Ses yeux fixaient le jeune dirigeant dans un mélange d'espoir et de défi. Un jour celui-ci serait peut-être grand. En attendant il lui fallait subir.

[Ven Ker]

Ven Ker, délégué du Conseil du Peuple de Padermie demande la parole.

- Votre projet, Délégué Gramon, repose certes sur une réalité de notre univers: le fort mange le faible. Les états puissants développent de puissantes flotte et volent les états plus faibles, les délestant de toutes leurs ressources, et de leur flotte, quand il faut faire face aux hordes de Convertisseurs.

Cependant votre proposition n'est pas viable. Remettre entre les mains de certains chefs d'états, dit "de confiance", la responsabilité d'un marché contrôlé n'est pas possible.
- Qui serait digne de confiance?
- Qui serait légitime pour choisir ses chefs d'états de confiance?
- Qui serait à même de contrôler ses états marchand et leurs transaction?
- Comment être sur que ce terrain d'échange marchand ne deviendra pas un nouveau terrain de conflit entre Etats et entre Alliances?
Et bien d'autre questions logiques viennent encore et encore à l'encontre de votre proposition.

Cependant! Vous avancez une affirmation juste et véritable!

Les états faibles victimes de la rapine des états plus puissants souffrent pour réparer les dégâts subit, et mettent longtemps à le faire.
Peux être qu'une chambre de commerce dédiée aux États en développement, leur permettant d'échanger des ressources en quantité et au tarifs en accord avec leur statu. Une chambre de commerce a prix fixe, ouvert a tous sous un certain niveau.

Toute la question est de savoir quels sont les Etats qui seront appelés a rentrer dans cette chambre de commerce.
Faudra t il laisser les alliances entrer dedans?

Etc...

[Guiche D. Gramon]

Guiche prit un peu de temps pour ordonner ses pensées. Cette Fugu tentait de démonter ses arguments et de le pousser à la faute. Elle lui avait même dérobé sa rose. Yeux verts contre yeux verts. Age et expérience contre jeunesse et charme. La guerre n'utilisait-elle que des armes et les vaincus mourraient-ils à chaque fois? Ou était-elle quelque chose de plus grand encore que l'on pouvait vivre ici dans une salle?

Guiche fut choqué de la manière dont il venait de se faire voler. Son visage passa un instant par la colère. Il posa ses yeux sur les pétales roses de la fleur. Puis ayant retrouvé son calme il dit, en ne ménageant nullement son attitude de séducteur.

- Je possède certes beaucoup de toupet, mais cela est dû à mon jeune âge. Je ne réprouve pas les guerres, elles sont un mal nécessaire. Je réprouve le pillage. Pour vous tout semble venir d'une prise de contrôle, mais souffrez d'apprendre qu'on n'a jamais rien de cette manière si ce n'est de la poussière.

Au moment précis où il prononça ces mots, la rose se changea en sable blanc. Un sable très fin qu'on trouve uniquement sur Destertica et dans des endroits reculés. Il se répandit dans la pièce porté par un vent venant de l'extérieur. Puis passant par la fenêtre il ne laissa aucune trace de ça présence, sauf une impression de mélancolie dans les yeux de Guiche.

Il sortit de sa rêverie et regarda Fugu. Son regard n'inspirait nullement la peur, la crainte ou même la colère, il ne montrait que l'insouciance de la jeunesse et au fond ce charme qui lui était caractéristique. Il reprit la parole pour répondre aux mots de la dame aux cheveux blancs.

- Engendrer le respect est un cercle vicieux. Il ne fait que vous pousser à la haine. Je suis allé dans les archives pour me préparer, je sais combien de personnes on énoncés des discours semblables au mien. Mais selon moi s'il ne s'est rien passé c'est car ils n'ont pas su défendre correctement leurs idéaux. Cela est sûrement dû à mon manque d'expérience qui vous fait rire. Chez moi on dit: "Qui ne tente rien n'a rien". Je ne souhaite pas vivre douillettement, je ne veux pas de ce titre de commerçant, je ne fais que le travail qui m'a été demandé. Et je ne vous dirais pas qui m'a chargé de cette mission. Car il doit en être ainsi.

Un nouvel arrivant fit part de ses pensées. Guiche souriait, plus il arriverait à maintenir de monde mieux ce sera. Apparemment cette histoire de commerçants attirait beaucoup de regards. Même ceux qui ne pouvait pas venir se tenaient informés par les caméras. Cette fois cela marcherait peut être selon le plan.

- Cher Ven Ker, vos inquiétudes sont fondées. Je ne sais pas moi même qui pourrait recourir à ce titre. Mais je tiens à soutenir votre idée de crée un marché spécialisé. Même si le marché de Galactica, proposant l'anonymat, est bien pratique. Je pense que seul les Etats disposant d'une flotte restreinte et étant spécialisés dans la production pourrons avoir ce poste. Mais je ne connais aucun Etat capable de le faire.

Guiche passa sa main blanche telle une perle dans ses cheveux et les fit ondoyer comme une rivière d'or. Il reprit son souffle et balaya des yeux l'assemblée, en créant de ci de là des réaction chez les dames, des rires ou des rougeurs incontrôlés. Il revient en face de Fugu et exprima son opinion.

- S'enrichir. Croyez-vous vraiment que ce soit le but des commerçants? Peut être est-ce celui de vos camarades, mais ceux que je connais vendent pour aider. Je défends cette cause sans grand espoir. Mes objectifs sont tout autres. Mais comme vous le dites si bien il faut se développer pour écraser les autres. Je suis dans ce cycle infernal aussi. Je me dis juste que certains doivent avoir le droit à une chance. Après je ne peux décider seul et c'est pourquoi je vous ai réuni ici.

Durant son discours les yeux de Guiche affichaient un air absent. Il pensait à son pays, à sa nation, à son peuple, aux disparus. Cet état créa un petit moment de silence dans cette salle habituellement bruyante. Puis doucement une flamme de volonté s'alluma dans ses yeux. D'abord petite puis devant telle un incendie. Il n'y avait aucun mal à la voir et ceux qui s'ouvrait à sa présence pouvaient se réchauffer. Guiche dégageait toujours cette aura charmante et sensuelle, mais ses yeux disaient suivez-moi et je vous montrerais un pays magnifique.

Cette sensation disparue comme elle était venue. Un souvenir avait dû occuper son esprit. Il s'ébouriffa à nouveau ses boucles blondes, puis se reconcentra dans le débat. Tout cela devenait intéressant.

[Erlin]

Hypocrisie.

Une cape, un voile, un visage, sombre, comme le reste, peuplé de virgules effervescente, sans conjugaison donnée, sans point accentué, sans tiret humain. Point.

Hypocrisie. Qu'est la votre. Hypocrisie, qu'est celle de votre caste. Hypocrisie qu'est votre vision du monde. Que tous se morfondent devant l'homme sans grand H, devant la femme sans grand intellect. Mes mots je les mâche. Des vôtres, je rouspète. Laissez la vierge à la balance se peser d'elle-même. Puisque justice vous voulez, justice vous aurez. Seulement celle des coups. Personne n'est fait ici, pour se revendiquer d'un idéal. Là, nous tuons, nous sommes tués et nous renaissons. Etre riche ou mourir, cela vous chagrine ? Hypocrisie.

S'avancer, pas à pas, peu à peu. S'étirer, une main devant la bouche pour cacher un vague bâillement.

Apprenez de vos erreurs, puisque celles-ci semblent héréditaires. Si vos prédécesseurs ont fait mouche, déduisez que cela ne nous touche. Pas. Commercez si vous le voulez, bonhomme, pensez à la bonté, pensez à la justice de vendre vos denrées, de vos pommes. Et pensez à crever. Sachez qu'une prose n'est une prose que chez celui qui ne voit pas la rime. Un du est un du, seulement si vous y touchez une prime. Je n'ai que cela à vous apprendre, car moi Frasé, n'a ni l'âme d'un commerçant, ni l'âme d'un guerrier. Je suis homme, et comme tout homme, seules mes pommes m'intéressent. Petit confort de l'égocentrisme.

Tordre son rictus, froncer ses sourcils, et voir qu'un discours n'est jamais que notre vision du monde. Si peu d'assurance, tant d'illusions.

Battez-vous. Ou vous mourrez. En hypocrite. Candide.

[Guiche D. Gramon]

Des mots. Voila tout ce qui c'était passé ? Pourtant certains passèrent pour des lames acérées. Guiche laissa sa tête tomber, comme s'il venait de recevoir un coup. Une larme, unique, belle et tel un cristal toucha le sol. Il releva le regard et plongea des yeux verts pleins de regrets et de furie dans ceux de Frasé.

- Comment osez-vous parler d'erreur? Qu'en savez-vous? Avez-vous vu les seules choses vraiment importantes de la vie être prises par des tyrans invoquant des chimères de liberté? Votre âge vous donne peut être une connaissance du monde qui nous entoure, mais n'abusez pas des mots. Il sont à la fois arme et médicament.

Plus de charme, plus de sensualité. L'ambiance de la pièce avait changée et à un moment vous avez cru sentir un tremblement de terre. Guiche semblait effondré par un de ses souvenirs. Comme à chaque fois un peu de temps lui suffisait pour reprendre la discussion, presque comme si de rien n'était. Il fit quelques pas dans la pièce, pour chasser ses démons. Puis reprit

- Un idéal. Cela n'est pas mon but. Hypocrisie. Peut-être m'a-elle touchée et contaminée. J'use de mon droit à m'exprimer pour faire valoir ce que certains n'ont pas la force de demander. Je sais que c'est une cause perdue, mais si personne n'est là pour les défendre à quoi servent-elles? Ce genre d'objectifs nous permet d'apprendre. J'ai beaucoup apprit. Surtout sur la manière dont les choses sont gérées ici. J'ai quand même le fol espoir de faire changer les méthodes.

Que se passait-il. Il se montrait changeant, comme la Terre. Si elle pouvait offrir la Vie à travers de beaux étés, elle pouvait la reprendre par des hivers rudes. Il semblait que de jouer avec les personnes présentes ne l'amusait plus. Il était absent, les yeux dans le vague. Rien n'avait plus d'importance pour lui en ce moment. Il n'avait que des tristes souvenirs.

Il espérait réussir. Mais rien ne pouvait faire bouger les choses. Il souhaitait aider. Au final il ferait comme tout le monde il prendrait par la force. Il savait que son armée s'assemblait doucement dans les hagards. Dans les prochains jours elle serait prête à partir. Avant il lui fallait résoudre un mystère.

- Je me rends compte maintenant que cette mission était plus un test qu'un réel objectif. Il est impossible de vous faire changer d'avis. Et cette discussion est partie d'elle même vers autre chose. Je veux bien répondre à vos question, mais je vais bientôt rendre les clés de cette salle.

Une fois qu'il eut fini son discourt, il partit se mettre derrière le pupitre sur l'estrade. Il s'installa contre le tableau entre les tentures. Debout, fort et fier même si cette impression avait perdu de sa véracité.