Palingénésie Nécrolienne

[Dox]

Toujours arrivent avec le printemps son lot de surprises.

Et cette année à défaut d'apporter l'astre protecteur et ces rayons de chaleur, le printemps est porteur d'une nouvelle bien obscure. Lui-même affolé par les maux l'accompagnant il se perd dans les climat et les chants. Le gazouillis des oiseaux annihilé par la voix puritaine d'une dame blanche à la robe tachée d'un sang claire, c'est l'hécatombe chez les sourires et l'extinction de l'espoir. Plus un seul esprit n'ose penser sans se sentir épier, car de toutes façons plus un seul esprit n'est libre. L'oppression recommence et tel un refrain ce sont les même cloches qui sonnent la fin d'un monde cru prospère.

Où que vous soyez né, peu importe vos origines, vous connaissez le Nécrolia. Et pour votre plus grand déplaisir il revient.

De ces cendres il se relève, tel un navire sortant de la pénombre constante régnant sur ce qui, pour tous et toutes, n'étaient que le plus grand cimetière jamais érigé. Les indicibles ombres du Lord Théran Azhar voguent plus rapides, plus meurtrières et plus noctambules que jamais. Inondé par ce voile noire, le Palais de l'Oubli est de nouveau envahit par les effluves nauséabonds des nécroliens, vagabondant dans ce qui étaient il y a quelques heures l'illusion d'un pays un temps soit peu accueillant : le Takalane.

La blague de Mila laissait enfin place à toute l'ignominie d'un monde, celui de l'outre-tombe. Le nécromancien et sa magie sordide revenaient joncher l'univers de ses palabres morbides. Plus jamais, ô grand jamais, quelqu'un n'osera plonger sous son lit en pensant chasser sa peur, car à ce détour il ne croiserait que les doigts flétris d'une créature à la grise peau, aux yeux affamés et à l'appétit sanguinaire, aussitôt il crierait aux oreilles d'un sourd toute la douleur qui lui soit donnée de ressentir.

Le Nécrolia revenait hanter tous les esprits.