Ecrire pour ceux qui écrivent ...

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flamme
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Ecrire pour ceux qui écrivent ...

Message par flamme »

par naub letalhym le Sam 23 Mai - 3:41


Qu’il ne fait pas bon de traîner à une heure ci-tardive dans le bourbier. Contrebandiers, trafiquants, esclavagistes… Ces chimères mugissent au clair de lune tandis que de braves gens au cuir chevelu gominé rêvent et fantasment dans leur faste appartement de la NEF.
Il fut un temps où, jadis, je siégeais auprès de ces gens, me délectant d’un confort décadent, gaspillant les richesses qui m’étaient offertes.
Il fut un temps où moi aussi j’allais au sénat déverser ma verve sur les pauvres âmes belliqueuses qui me défiaient.
Fort d’un verbe d’apparat, nul esprit ne possédait la conviction et le talent nécessaire pour me porter en dérision.
Le peuple demandait des larmes et de la violence, je le lui en donnais.
Mes propos étaient si tranchants que d’aucuns ayant osés me défier se souvient du contact froid et piquant de mes phrases venant les lacérer.
Mon empire ne rayonnait pas, mes armées ne pouvaient se vanter de trophées ou d’exploits, je ne portais pas le mérite de mes bannières pour mon savoir militaire… non… Mais demandez à tous ces empereurs déchus, ceux dont la page s’est tournée aussi vite qu’elle est apparue… Demandez-leur… Leur sang se glacera devant la vision de ce regard d’ambre, leur os trembleront devant la sensation de terreur qui les saisissait à chaque mot prononcé, leur foutu rictus suffisant laissera place à une moue d’effroi lorsque les mots « Noble___Talim » viendront leur embrasser le creux des tympans. L’empereur dont les idéaux surclassaient les blasters et ogives…

Et aujourd’hui ? Ce monde là n’est plus, il a sombré dans l’indifférence générale.
Le niveau des débats s’est effondré, Mère Herpé git sur son lit d’hôpital, attendant le coup de grâce qui se rapproche au fur et à mesure que les discoureurs succombent, lentement, un par un… Tes ardents défenseurs s’en sont allés quérir d’autres cieux, luttant corps et âmes contre le virus acherpé. Leur motivation n’a jamais faibli, même dans les heures les plus sombres mais, ils ont fini par trépasser… Ceux qui autrefois illuminaient le sénat avec leur culte et leurs arabesques reposent au fond d’un marécage, sur une planète inconnue de la bordure extérieure.
Les plus chanceux auront peut-être échappé à la vague de mutinerie qui a saisie les empires les uns après les autres, les peuples se rebellant tour à tour, las de voir des économies en bernes, las de voir les conflits s’éterniser, las de voir que leurs dirigeants, alors qu’ils passaient du temps sur Sénata V en compagnie de catins et autres icônes de la décadence qui nous a éteinte, se désintéressaient des problèmes quotidiens… Le populisme et le despotisme s’en sont donnés à cœur joie.
Désormais, les alliances brisées ont été recréées afin d’assouvir le monde dans le pire système économique qui soit : Le farming. La félonie s’en est tirée, les attaques en traitre et les joutes déséquilibrées sont monnaie courante, l’hégémonie redevenant un phénomène de mode… Et une fois que tous ces joyeux banthas se sont tapés dessus sans raison apparente, alors on discute… et mal en plus. Même les esprits les plus aiguisés n’arrivent pas à justifier un assaut lambda… Où sont donc passés les rois du bluff et de la sarabande verbale ?

Ces effluves de bérichampagne qui émanent de votre veste sortie tout droit d’une usine de distillation… Veuillez m’excuser mais ne seriez-vous pas l’un de ses contrebandiers de la boisson « prohibée » ? m’interrompit soudain une voix au timbre efféminée. En guise de réponse, je poussai un borborygme lui indiquant que je n’étais pas disposé à blablater… Elle s’enhardit :

Et au vu du lapin rose que vous portez en guise d’écusson sur votre épaule droite, je dirais que vous êtes un de ces rares adeptes de Sheptal Je soupirai:

Au son de ces paroles, je devine à quel point vous avez été bercée de cours d’histoire universelle. Qu’est-ce qu’une érudit fait donc dans ce coin à cette heure-ci ? Enfin érudit, croire que les adorateurs de Sheptal sont tous amateurs de Bérichampagne, brimades d’alcooliques... Les mécènes sont mon ordre, Zanelli est mon chef et le bérichampagne ma seule religion.
Lorsque vous découvriez vos premiers bacs à sable, je pleurais la base 7. La voix se tut, et un visage se détacha de l’obscurité, manifestement moins jeune que je ne l’aurais cru. Elle me défiait du regard, sa tête légèrement avancée comme un roquet prêt à mordre… De la hargne coulait dans ses veines, la même hargne que celle des individus qui se croient délaissés, sous-estimés et dont la valeur devrait être reconnue dans l’univers entier… Son verbe maladroit et sa posture peu assurée montrait que le Sénat était probablement son nirvana à elle mais que personne ne lui avait accordé la chance de pouvoir y accéder.
L’énervement la gagnait, elle rétorqua avec tout le mépris dont un chaotique ou un nébulaire aurait pu faire preuve à l’époque envers un mécène :

Mécène ? Hmmm oui, j’en ai entendu parler… Ceux qui provoquaient sans cesse des bagarres à cause de leurs tireuses à béri ou qui ont provoqué des milliers de crash spatiaux et de conflits inutiles tant leur esprit tourmenté se laissait guider par l’ivresse permanente. Et qu’est-ce qu’un ancien empereur, je suppose, vêtu d’habits de contrebandiers fait à cette heure-ci dans le bourbier, là où la loi n’est plus ?
Je souris, fière petite chose, montant sur ses grands chevaux, tu sais que tu as là sous tes yeux un discoureur, quelqu’un pouvant tenir la distance, avec lequel tu peux exercer ton habileté. Sans le savoir, tu endosses la robe des adorateurs de Herpé. Sans le savoir, cette nuit, tu seras la clé de voûte d’une aube nouvelle, d’une rébellion qui en effrayera plus d’un. Je sortis alors une lettre de ma poche ainsi que 1 000 crédits :

Je veux que ceci soit placardé dans l’enceinte même du sénat. Dans l’allée centrale, plus précisément, à la vue de tous. Je veux que ce soit fait maintenant. En échange, ceci, versé maintenant Son sourire se déroba devant le montant qui s’offrait à elle. Jamais, dans toute sa vie, elle n’avait caressé l’idée de voir une telle somme. Encore moins une somme qui lui était destinée. Elle semblait tétanisée par ce qu’elle voyait. Je feignis de les ranger devant tant d’hésitation, elle m’arrêta, prit la lettre et les crédits, m’assurant que le job serait fait. Ca, je n’en doutais pas. Son regard brûlait d’incompréhension et d’interrogation. Elle voulut prononcer quelque chose mais je la coupai :

Si nous nous reverrons ? Certainement… Pourquoi autant d’argent ? Le « autant » diffère selon le point de vue… Tu n’imagines même pas la somme que serait prête à payer les autorités pour mettre la main sur ceci… Si jamais il t’arrive un problème suite à ça, et pour être franc, ce sera le cas elle m’écoutait à peine, le danger lui paraissait dérisoire vu le pactole… En même temps, lorsque vous avez l’habitude de vivre dans le bourbier… Mais une vie valait-elle mille crédits ? Lorsque vous avez dirigé un empire, ce genre de questions ne se posait malheureusement plus…, contacte Tienn ou Kalyso, ça dépend le nom d’emprunt. Elle saura quoi faire

Je reprenais ma marche en avant, au pays de la corruption et de la débauche. Alors que de pauvres pilotes se noyaient dans du « pseudo-bérichampagne ». Depuis que les mécènes avaient été bannis du Consortium Galactique, un dérivé du bérichampagne avait été mis en circulation, soi-disant que la véritable boisson était nocive, exemple avec les mécènes… Ce foutu dérivé n’était qu’un ersatz du plaisir que procurait le véritable bérichampagne. Encore un moyen d’enrichir les autorités et de glorifier couards et pleutres en leur faisant boire ce que certains nommaient encore il y a peu : « la boisson des héros d’autrefois ». Et c’est ce truc qui devait donner de l’allant aux « ailes de feu » qui partaient se massacrer chaque jour au combat pour des causes qu’ils ignoraient ou des guerres qui n’étaient pas leur… Parce qu’un dirigeant avait osé regarder de travers un autre dirigeant, amis de la condescendance oppressive bonsoir, une flotte de cinq mille vaisseaux avait été anéantie. Et les deux empires, sans défense, avait été annihilés par un troisième qui avait trouvé bon de s’enrichir de la bêtise des deux autres… Pourvu que mon mot soit affiché…

Le lendemain, une rumeur avait embrasé le bourbier. Apparemment, une des tapineuses avait été capturée par les autorités locales en train d’encoder un mot public sans la permission des autorités. Elle avait été enfermée pour activité subversive. Si les autorités avaient pu retirer le mot, il était trop tard. Plusieurs heures s’étaient écoulées et de nombreux témoins avait pris note du texte et l’avaient diffusé ça et là. Ainsi, quiconque pouvait lire dans divers journaux ou sur les news officieuses de la galaxie la missive suivante :

Impératrices, Empereurs, je n’aurai qu’un mot : « liberté »

Que d’arrogance et de suffisance pour vous écrire en public penserez-vous. Quelle lâcheté, se contenter d’un mot au lieu de venir assumer son « venin » en public me direz-vous. Je vous répondrai que si vous êtes convaincu de cela, alors vous êtes soit membre des autorités, soit prisonnier d’un confort et d’une routine que vous ne voudriez pas voir vous échapper. Vous ne me prenez pas au sérieux je suppose… Qu’importe, arrêtez-vous là, mon message ne s’adresse pas à vous.

Non lorsque je parle de liberté, je me tourne vers tous les rebus, vers ceux envers qui la vie n’a pas souri, vers ceux qui malgré la volonté et les croyances sont toujours élevés au rang de moins que rien, ceux à qui l’on sourit lorsqu’ils menacent, ceux que la puissance militaire de certains décourage, ceux qui suent corps et âmes pour voir leur travail réduit à néant par une bande de barbares illettrée qui jouit de privilèges honteux, ceux pour qui les mots « plaisir » et « honneur » ont encore un sens.

N’en avez-vous pas marre d’être déconsidéré lorsque vous clamez haut et fort que vous changerez les choses ? N’en avez-vous pas marre de voir les « gros » vous regarder de haut lorsque vous les attaquer ? N’en avez-vous pas marre de ne pas être écoutés parce que vos parsecs ne frisent pas le million ? N’en avez-vous pas marre d’être étreint d’hésitation chaque fois que vous vous attaquez à plus fort que vous ?

Alors mes amis, si tel est le cas, laissez-moi vous parler de Herpé. Je vous propose d’en endosser le rôle de fervent défenseur. Bien sûr, je ne suis pas là pour vous enrôler ni même vous brimer l’esprit avec une myriade de « Herpé, c’est cool, c’est fun, c’est tendance ». Ne croyez pas que je veuille faire de vous des membres de quelconque alliance en vous attribuant des rôles et des titres. Le véritable défenseur de mère Herpé ne porte point un accoutrement cyan, sur lequel figure les mots « Défenseur de dame Herpé », pour faire bonne impression alors que son vocabulaire et son verbe ne sont que redondance et abus de langage… Ces défenseurs de dame Herpé, dont la présence demeure ANNUELLE au sénat ou dans ses environs, ne sont que la diatribe qui spolie l’art noble que vous êtes tous capable de porter aux nues.

Un défenseur de mère Herpé mes amis, c’est avant tout un esprit libre guidé par l’essence même de la joute verbale. Un défenseur de mère Herpé ne demande pas la parole, il la prend. Il ne se glorifie et ne porte aucun titre tant sa conviction s’avère évidente. Il sait que ses bâtiments et vaisseaux sont matériels et remplaçables, il sait également que l’opinion est malléable, que les victimes doivent être évitées et que les ennemis se terrassent avec les mots et non les armes. Si un empire se rebâti, un nom ne le peut. Parce que la raison du plus fort ne l’emporte jamais, le discours reste notre épée. Et de nos lames aussi souples que légères, nous tranchons des têtes sans voir s’effuser la moindre goutte d’hémoglobine.

A vous, empires de non renom, à vous empereurs lassés et fatigués ; cessez vos plaintes et gémissements inutiles. Montrez à tous de quel acabit un véritable empereur se revêt, bâtissez votre nom sur votre langage. Que les empereurs ne soient pas apeurés lorsqu’ils admirent votre armée, mais lorsqu’ils vous admirent vous et votre nom.

Parce que notre idéal s’appelle Herpé, parce qu’il symbolise admiration, droiture, dévotion et liberté

N_T

Telle une trainée de poudre embrasant le cœur des faibles hissant l’oriflamme de la révolte, que l’opprobre assaille ces âmes ignorant la vertu. Qu’une langue vive et acérée se réveille enfin, prête à sonner le glas de la déliquescence générale. Planetium, notre monde recèle de talent, de jeunes fougueux ne demandant qu’à en démordre… Il faut juste un catalyseur…

Hrp : Kalyso, Nuidivers, en votre nom. Que le rp règne de nouveau sur cet océan de perdition…
Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son

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flamme
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Message par flamme »

par Namor le Sam 23 Mai - 16:41
Le sable des chemins a blanchi ses bottes, les nuits de l’hiver glacé son front moite, qu’importe. De loin en loin, des rémanences d’ailleurs viennent frapper sa mémoire, il n’est rien. D’autres ont vécu quand lui rêvait, d’autres ont forgé leurs verbes au son des armées en marche, lui non. Il est trop jeune pour avoir connu les temps glorieux. D’ailleurs il s’en fout des temps glorieux, de leur passé qui était mieux qu’avant et de tous ces donneurs de leçons qui voudraient lui faire croire qu’hier a toujours été mieux que demain. Ils lui rappellent les discours de son père, celui là même qui ne l’écoutait pas, qui lui hurlait d’être différent d’être un autre, d'être un idéal de fils.
Il ne veut pas être un autre il veut être imparfait, borné et mauvais empereur s’il le faut. Il veut être et tant pis pour ceux qui ne sont plus, pour ceux qui ne seront jamais.
Et puis un jour, l’envie au détour d’une missive dans les journaux, l’envie, cette envie sur laquelle se bâtirait le vaniteux dessein de celui qui n’était encore rien, irrépressible et cinglant son esprit, enfiévrant ses sens bien plus qu’une catin ne l’aurait pu faire.
Cette envie venait à ceux qui en étaient dignes, quittait ceux qui ne l’étaient plus, putain distribuant les faveurs d’une reine.

Alors il s’enfonça dans le bourbier, de bar en bar, s’enivrant aux liqueurs les plus viles, se perdant dans des bras innommés pour y chercher la trace, l’esprit de celui qui avait d'un éclair illuminé sa toile noire.

Une putain enrichie qui ne pouvait se détacher de ce bourbier si vivant lui indiqua des traces.
Et c’est dans un bar mal famé, ou plutôt au fond d’un cloaque qui tenait aux égouts et par l'odeur et par la fréquentation qu’il retrouva l’auteur de cette gifle. La traque lui avait pris quelques mois, mais l’envie ne l’avait pas quitté.

Vous l’anonyme là, qui avez réveillé en moi je ne sais quoi. Avec votre fichue liberté vous m’avez rendu prisonnier de je ne sais quel songe creux d’un dormeur éveillé.
Prouvez moi que je suis plus libre aujourd’hui qu’hier avec ces mots qui martèlent mon cerveau et n’ont de cesse de se faire entendre de tous.
Moi qui vivais tranquille et n’avais d’autre ambition que de vivre caché à assouvir mes bas instincts sans que personne jamais ne s’émeuve de mes gestes, voici que je me nourris de chimères.
Dites moi donc pourquoi les mots vaudraient mieux que les actes et comment moi qui ai si peu d’ambition, un empire à sauver , et rien pour me soutenir je devrais vous faire confiance. Quant à mon nom, le porter au nues me donnerait envie de vomir, je le veux voir souillé de l'infamant opprobre qui ne manquera pas de s'abattre dès lors que mes faits et gestes seront connus.

Alors à part la masturbation intellectuelle et sans doute l’orgueil des sots, qu’avons nous donc à gagner à réveiller ainsi les mots pour en faire des armes. Car si je viens un jour à être reconnu ce dont j’’imagine je suis encore fort loin, j’ai bien peur à cet instant de devenir comme vous : un jeune sot prétentieux se donnant des airs de « c’était mieux hier » quand les poils ne lui poussent pas encore au menton.

Vous qui avez réveillé mon envie, donnez moi celle de continuer car pour l’instant guère ne m’avez convaincus : La droiture, la dévotion la liberté ne s’acquierrent par les mots mais bien au bout des fusils. Vos beaux discours ne sont que songes creux pour de faibles esprits revanchards qui immolent le réel aux chimères.

Il s’était fait l’avocat du diable avait trempé sa salive de poison pour mieux éprouver l’adversaire pour lui donner les armes qui entailleraient la chair et permettraient de transcender la réalité.
Un jour il lui faudra expier, en attendant il se cache sous le manteau confortable de l’anonymat, certitude rassurante.

Mon idéal à moi ne s’appelle pas Herpe, d’ailleurs, d'idéal je n’en ai pas, puisque je n’ai pas de vie encore.
Racontez moi aussi, si votre mémoire ne vous fait défaut quels sont ces adeptes de Sheptal et ce qu’ils ont fait de si grand pour que vous en révériez encore la mémoire. Moi je n’ai foi que dans le futur, le passé est fait pour les vieux débris et les archéologues, Je veux être demain.

Sa cape noire était miteuse, tachée des reliefs divers de libations horribles auxquels s’était résolu ce quêteur d’éternité. Il fixa son interlocuteur pour extraire de ses yeux la substantifique moelle.
Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son

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