Incandescence

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Stanford
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Incandescence

Message par Stanford »

Les échos en avaient entamé la sécheresse glaciale de la magicienne elle-même, Lilas, la jeune diplomate, l'impétueuse, l'ambitieuse, la naïve, trahirait-elle Le Stanford et L'Imperemus au profit d'un Etat bien puissant au machiavélique dirigeant?
Car les faits incontestables s'imposaient, évidence brutale, nul ne la rencontrait plus qu'accompagnée de la tigresse Kira.

"Je ne savais pas lilas à ce point passionnées de combats de taureaux"

"Ni Kira amatrice de Théâtre Nouveau"


Et les bruits couraient, brûlaient, intensifiés par l'écho spontané de commères oiseuses et malveillantes.Or la réalité était toute autre.
Cela avait commencé comme un jeu, celui que la Belle Lilas affectionnait et dont elle avait lassé les cœurs du Stanford à force de répétitions comme d'une confiserie trop sucrée et douceâtre.
Car la rouquine aux formes opulentes depuis qu'elle en avait mesuré le pouvoir, n'aimait rien tant qu'à exercer ses charmes, les distribuant sans parcimonie, en digne descendante de Ravallone, dont le sang portait l'appel de la terre, l'appel de la chair.

Ses fonctions de diplomates l'avaient conduite à un travail où sa spontanéité s'étiolait, où son naturel bridé étouffait, pour rejaillir, avec brutalité et inconscience dans des échanges épistolaires avec ses pairs, mauvaise foi, orgueil et fanfaronnade se disputant la première place.

Me cassent les pieds tous ces diplomates compassés, ces chefs d'états suffisants, et ces dicussions sans fins à la corporation. Celui là qui a osé m'écrire comme s'il me prenait pour une enfant paiera pour les autres.


Souvent elle ressortait de ces échanges, victorieuse, un sourire carnassier sur les lèvres, et une confiance ravivée.
Mais cet échange là avait été tout autre, curiosité piquée par la colère, la froideur, la passion contenues.

Le jeu avait continué, chacune satisfaite d'avoir trouvé un adversaire à sa mesure contre qui croiser le fer des mots, pour le simple plaisir d'un phrase bien construite, la passion du pur galacticain que bien peu pratiquaient.
Après les missives, la rencontre enfin espérée, redoutée.

Incroyable comme je peux être dans tous mes états pour une simple rencontre. Secoue toi voyons... ce n'est rien de plus qu'une diplomate de plus intelligente, je l'avoue attirante et alors? Comme les autres, après quelques jours j'en serais lassée.

Le regard noir croisant les yeux verts, magie des premières seconde où Lilas s'était sentie mise à nue, d'une timidité et pudeur inconnue qui l'avaient ravie et inquiétée tout à la fois.
Et elle pour qui aucune fête n'était complète si elle ne s'accompagnait d'un embrasement des corps avait retrouvé la féerie oubliée des premières fois, le cœur en déconfiture battant soudain au rythme ensorcelant d'un autre cœur.
Les mots échangés ne comptèrent pas... Pauvreté dérisoire d'un langage inventé, quand celui des corps se travestit. Et là les corps avaient parlé brutaux, exigeants, passionnés.
Pour les jeunes femmes rien ne serait plus jamais pareil. Lilas s'imaginait de la chair être rompue à tous les exercices, mais elle avait découvert une autre dimension. Sous l'apparente froideur de Kira, se cachait une amante exigeante et passionnée dont le moindre des baisers faisait vibrer le corps laiteux de sa partenaire. Et les échanges se faisaient de plus en plus forts au fur et à mesure que chacune connaissait mieux de l'autre le dessin de la hanche ou des seins.
Kira l'amazone, la furie indomptée avait déposé les armes devant une Lilas dont la superbe et l'arrogance s'étaient muées en douce tendresse.
Et si l'une comme l'autre dans leurs caresses se faisaient exigeantes, transparaissait cette grâce de l'amour vrai qui se donne sans compter, préférant le bonheur de l'autre au sien propre. Ni l'une ni l'autre ne s'y trompaient : cet embrasement des corps n'était si fort que parce qu'il était accompagné d'une harmonie des esprits qui les avaient fait se reconnaitre sœurs et semblables bien avant de s'aimer. Sans se parler sans se toucher elles se devinaient et frémissaient.

Et ensembles ancres de leurs nuits respectives, marquées jusqu'à leur moi profond de cet amour ravageur, elles se riaient des rumeurs, quand fourbues de leurs joutes amoureuses, elle s'endormaient dans l'ivresse odorante de leurs corps épanouis et mêlés, chevelure brune et rousse formant le tableau final de leur félicité.
Dernière modification par Stanford le 02 juin 2008, 15:06, modifié 1 fois.
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Anubis
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Re: Incandescence

Message par Anubis »

Kira ne sentait plus la foi de la victoire l’habiter, depuis sa rencontre avec la jeune insolente de Vertana sa vision du monde avait radicalement changé.
Fini la soif de puissance et de reconnaissance. Oubliées les ambitions démesurées et convoitées par son égo.
La diplomate de fer qu’elle fut n’avait plus à l’esprit que cette troublante créature au pouvoir divinatoire.

Qu’il lui semblait loin le temps où elle se battait dans les bas fonds de la capitale pour échapper à sa condition misérable.
Combien de souffrances avait-elle dû endurer pour accéder aux plus hautes responsabilités aux seins de l’élite Vertigiene.
Combien de vautours misogynes avait-elle du évincer pour atteindre son but et se faire remarquer par son mentor tourmenté.
Tout ceci n’avait plus d’importance à ses yeux de feu, seul le plaisir provoqué par cette envoûteuse comptait.

Son amour influait de plus en plus son sur travail, les relations diplomatiques s’en ressentaient déjà.
La rumeur commençait à enfler dans les couloirs du service diplomatique, elle bâclait son travail au profit de la passion et cela devait inévitablement atteindre le sommet de l’état.
Elle le savait pertinemment, Anubis finirait par apprendre son crime de faiblesse et cela aurait de lourdes conséquences pour son avenir.

Ce sentiment baptisé amour n’était–il pas assimilé à une faiblesse et interdit par les préceptes de Raven.
Comment avait elle pu rendre les armes aussi facilement, elle qui n’était que furie et force il y a peu.
Elle devait accepter l’évidence, ce cœur qu’elle pensait à jamais éteint venait de s’enflammer sous les assauts de Lilas.

Les journées passaient dans l’attente du soir et, des nuits câlines au coté de ce corps, objet du péché.
Elle se faufilait comme un chat dans la chambre d’une auberge discrète de la capitale pour y rejoindre son fantasme.
Devant ce corps juvénile offert à son désir, Kira ne pouvait contenir son besoin d’amour refoulé depuis tant d’années.
Leurs corps s’enlacés, l’intimité de la douce Lilas se laissait prendre par les caresses de la pêcheresse.
Baisers torrides, caresses expertes provoquaient la transe des deux femmes. Kira s’oubliait sur la poitrine de sa muse.
La passion des deux êtres atteignait son paroxysme au bout de la nuit dans un cri de jouissance fusionnel. Puis la folie des corps laissait place à l’épuisement, les deux amantes rejoignaient les terres des songes l’une contre l’autre jusqu’au petit matin.

Kira quittait la chambre après un dernier baiser volé au souffle de sa vie et, rejoignait ses appartements dans le palais de jade en évitant les postes de contrôle.
Stanford
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Re: Incandescence

Message par Stanford »

C’était l’été sur Vertana.
C’était l’été dans le cœur de Lilas.

Un été brûlant, dévorant, consumant, ravageur qui muait son corps cerné, alangui d’une torpeur exténuée, l’esprit et l’âme enfiévrés dans cet obsessionnel amour ne lui laissant aucune trêve.
Ce feu dévatateur et pillard la révélait autant qu’elle l’enflammait, calcinant en son cœur tous les faux semblants, les certitudes mal acquises, le futur trop connu, pour n’y laisser que l’essentiel de son âme qu’elle avait trop bridée de convenances, se conformant à une morale étriquée. Tel un cristal pur et étincelant, émergeant au sortir de la flamme, se révélait l'essence de son être, avant qu'il ne fût altéré.

Et son corps que chaque nuit venait combler suivait le mouvement. Dans ces étreintes torrides, tandis que l'anguleuse Kira s'arrondissait dans cet amour partagé, elle perdait de son opulence, les traits épurés accusant le désir gagnaient en une sensualité non dénuée de violence.
Car nuit après nuit, le cœur à cœur, le corps à corps se perpétuait, comme si toutes deux cherchaient la clé pour graver dans l’éternité leurs deux noms réunis.
Dans le cadre défraîchi de leurs amours clandestines, chaque soir les retrouvait avides et à jamais affamées de l’autre. Dans la touffeur des nuits Vertaniennes, les corps échauffés inévitablement s’attiraient, les langues se cherchaient, insidieuses, indiscrètes et hypocrites. Quand Lilas de sa bouche parcourait les monts généreux et les vallées ombreuses de son amante, il lui semblait se désaltérer à une source fraîche et généreuse, la seule qui put combler sa soif insatiable. Et quand ses lèvres à la lisière de la source de vie s’abreuvaient au miel du plaisir, elle gémissait d’anticipation.
Les étreintes les faisaient vibrer à l’unisson le souffle court accéléré, l’union volcanique des corps s’accompagnait de celle des âmes leur arrachant au bout de leur voyage l’ultime cri d’extase…

Après l’assouvissement de la faim, venaient les moments de tendresse, chacune de l’autre caressant la joue, se perdant dans le mystère insondable des prunelles pour y trouver un gage, une assurance d’avenir. Car cet amour ne serait pas complet quand tant d’ombres demeureraient, il n’aurait pas de futur s’il devait rester caché.
Et peut être par dessus tout étaient-ce ces interrogations qui rongeaient Lilas, car les obstacles semblaient se profiler jusqu’à l’infini.

Il y avait d’abord pour sa compagne cet asservissement librement consenti au départ pour Anubis, Seigneur du Vertigo et maître de l’Oracle. Celui-ci ne laisserait sans doute pas son esclave se libérer facilement de ce joug de tant d’années. D’ailleurs Kira elle-même le voudrait-elle ? L’amour de Lilas serait il assez fort, assez puissant pour lui permettre d’échapper à l’emprise de ce démon.
Trouverait-elle le courage d’échapper à ce cocon douillet, à son univers trop connu pour se jeter dans l’aventure promise. Le spectre d'un futur hasardeux ne lui ferait-elle pas sacrifier cet amour ?

Il y avait ensuite pour Lilas ses propres responsabilités. Fille de Stanford elle n’avait pas le droit de déroger. Elle était vouée par naissance à assurer la pérennité de l’Etat au cas où la Magicienne disparaîtrait. C’était elle la garante de l’avenir, la porteuse de vie, l'axe majeur autour duquel venaient s'articuler passé et futur. Cette obligation là ne s'était jamais faite aussi écrasante : jusqu’à ce jour, elle n'en avait tiré que de la fierté. Parviendrait elle elle-même à se dégager de ce piège que la vie lui avait tendu? Elle pensait le vouloir, en était elle sûre ?

En face de cet avenir trop incertain, ne leur restait plus à toutes deux que ces étreintes au fond desquelles se retrouvaient de temps en temps l’âcreté de ces inquiétudes non formulées, commuant parfois la douceur des ébats en violente douleur.
Pour Lilas une certitude : elle était trop amoureuse du soleil et du grand jour pour accepter très longtemps la clandestinité.
Elle voulait avec Kira partager les petits matins tendres, à elles les chambres inondées de grand soleil, les promenades main dans la main, les projets d’avenir. Elle voulait lui faire connaître les plaisirs simples de la vie, elle voulait…
Elle avait tant de rêves tant de vie à partager.

Cet été là transformait Vertana en une fournaise qui rappelait irrésistiblement Volcano.
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