Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?
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Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?
Le jugement de la Grande Conseillère Kalyso… Difficile à croire. Elle qui est probablement l’une des plus anciennes représentante du Grand Conseil se trouvait aujourd’hui en fâcheuse posture. De respectée elle était devenue souillée par les paroles de beaucoup de personnes, personnes qui parlaient, racontaient, inventaient sans rien savoir. Quelle tristesse.
C’est dans ce genre de cas que l’on se rend compte que les habitants de cette galaxie sont si ridicules. Leur avis ne dépend absolument pas d’eux mais des autres. Sans même essayer de comprendre, d’analyser les faits, ils s’en tiennent au raisonnement le plus basique et le plus stupide, le jugement arbitraire. Le bien et le mal semblent être les seules choses qui existent. Le blanc et le noir, les seules couleurs que l’on peut attribuer aux faits… Mais le gris, beaucoup semblent l’oublier… Personne ne peut croire que l’on puisse être partagé entre le bien et le mal. Et pourtant, s’ils savaient.
Ces notions de justice, de bienfondé, de respect des règles sont tellement faussées. Elles le sont car basées sur un jugement partial, subjectif. Aujourd’hui, nous nous fions à ce que certains ont jugés être bon ou mal, il y a de cela tellement longtemps que personne ne s’en souvient. Mais avaient-ils réellement raison ? Leur point de vue était-il suffisamment désintéressé pour être juste ? Qu’importe, la n’est pas l’essentiel. Aujourd’hui, il faut juger, se prononcer et prendre une décision que ne sera pas sans conséquences.
__________
A ton avis, Altera ou Sarexiel ?
Sarexiel, sans hésiter.
Tu sembles bien sur de toi… Comme toujours en fait…
Voila ce que je veux éviter… Aujourd’hui, les choses sont très sérieuses, tu dois paraitre crédible… Non, tu dois être crédible. Or il arrive qu’Altera… parte en sucette parfois… Tu vois ce que je veux dire ?
Mais Sarexiel n’est qu’une illusion tu sais, c’est toujours moi.
Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais lorsque tu utilise ton illusion, tu es bien plus sérieux et tu pèse plus tes mots.
Bon, si tu le dis… Très bien.
Allons-y maintenant.
Tu as raison, il est temps. Ne nous faisons pas désirer, même si je sais que tu aimes ça.
Je vois que tu n’as pas oublié pendant toutes ses années…
Les Ekeliens ne m’ont pas effacé la mémoire tu sais…
Quelques minutes plus tard, les deux hommes étaient dans la salle d’audience, Sarexiel ayant pris place parmi les Grands Conseillers, et Sandrock s’étant mêlé à la foule. Ils suivirent les débats pendant quelque temps, sans intervenir. Le diplomate Inferno avait fait cette recommandation au jeune Conseiller. Cela lui permettrait de jauger l’ambiance, de prendre des points d’appuis pour son argumentation. Dans ce genre de situation, il en aurait besoin.
Plus le temps passait, et plus Sarexiel semblait s’impatienter. Quelque chose le dérangeait dans toute cette histoire… Les différents intervenants semblaient oublier quelque chose d’important… Nous n’étions pas ici pour juger les défenseurs ou les oppresseurs, mais bel et bien la Grande Conseillère et son acolyte. Finalement, son impatience pris le dessus et il se leva d’un bond.
Mais quelle est cette parodie de procès ? Pouvez-vous me le dire ?
La température était brutalement descendue de quelques degrés, faisant trembler les personnes les moins couvertes. Altera avait tendance à oublier qu’il ne jouait plus le rôle du méchant Sarexiel comme il y a peu, mais par réflexe, le froid venait avec son énervement.
Messieurs, vous semblez oublier que nous ne sommes pas ici pour vous juger vous, mais pour nous préoccuper d’une affaire de meurtre dans l’enceinte de la corporation, et qui plus est, commis par une Grande Conseillère. Au lieu de vous demander qui a raison et qui a tord, ne pensez vous pas qu’il serait plus intelligent de revenir quelque peu aux accusés et à leurs actes ?
Le ton sec et autoritaire avait jeté un froid dans la salle et le silence total s’était abattu sur l’assemblée. Tous regardaient cet homme qui semblait vouloir s’imposer alors qu’il n’en avait pas plus le droit que les autres. Qu’allait-il faire ? Prendre la place du juge ? Il ne le pouvait.
Très bien, je vois que j’ai votre attention. Dit-il plus calmement. Mr le juge, j’aimerais que vous expliquiez à tous ici présent pourquoi vous affirmez la culpabilité de Dame Kalyso avant même qu’elle n’ait été jugée ? Je sais bien que la présomption d’innocence n’existe plus depuis longtemps dans les tribunaux galacticains, mais cela n’enlève en rien le droit d’être jugé de manière impartiale, ne croyez vous pas ? Cette stupide loi du Grand Conseil permettant d’exécuter un assassin sans même le juger est une absurdité. Oui, moi, Grand Conseiller, j’affirme que certaines règles sont infamies, et celle-ci est probablement la pire de toutes.
Arrêtez de croire que tout ce qui est écrit est justice. Pensez un peu par vous-même. Toute personne à droit à un jugement, même si son crime est aussi horrible que prendre la vie d’une personne sans défense.
Ne croyez pas que je cherche à défendre ces deux personnes, mais je ne cherche pas non plus à les enfoncer par simple plaisir. Peut-être ont-ils des raisons qui, même si elles ne les justifient pas, méritent d’être entendues. Mais personne ici ne semble vouloir les entendre.
Beaucoup d’entre vous prennent parti sur de simples images et des conclusions ou jugements personnels. Oubliez vos propres sentiments pour tenter de comprendre. Mettez vous à leur place, et peut être changerez vous de point de vue au final.
La justice ne doit pas être rendue de manière arbitraire par un tribunal, sinon ce tribunal ne vaut pas mieux que les gens qu’il juge. Condamnez ces personnes à la mort sans les juger correctement, et vous serez vous aussi des assassins. Réfléchissez-y.
Je pense que Kalyso à déjà réfléchi à cela. N’est-ce pas très chère amie ? Vous souvenez vous ?
La voix venait du fond de la salle, du milieu de la foule. Les gens s’écartèrent de celui qui avait prononcé ces quelques mots, de telle sorte qu’il fut bientôt visible de tous. Sandrock, le visage grave, fixait Kalyso. Cette dernière s’était retournée en entendant la voix qui lui était familière. Son regard semblait plus expressif que quelques instants auparavant. Elle fixait Sandrock avec un léger sourire. Elle voyait parfaitement où il voulait en venir. Elle non plus n’avait pas oublié cette histoire.
Ne vous avais-je dit que je vous retournerais la pareille un jour ? Cela m’a pris deux ans… Deux ans que j’attends ce moment précis, le moment de votre chute, vous, la Grande Kalyso… Vous souvenez vous de vos mots ? Je n’avais pas à rendre moi-même la justice dans l’enceinte de la corporation, cette tache revenait au Grand Conseil… Or il ne me semble pas que vous seule puissiez représenter le Grand Conseil en entier…
Aujourd’hui, vous venez de faire exactement ce que vous me reprochiez il y a deux ans. Les raisons sont probablement différentes, mais les faits sont les mêmes. Vous, si fière, me prenant de haut, m’accusant de tous les maux. C’est aujourd’hui votre tour d’être au sol, et à moi de vous regarder de haut. Quelle ironie, n’est ce pas ? Vous qui défendiez les droits et le respect du Grand Conseil, vous venez de bafouer tout cela. En ce qui me concerne, je n’avais prêté aucun serment, si ce n’est à Deathscythe. Votre faute est donc double. Enfreindre les règles que l’on doit respecter, quelle ignominie.
Maintenant, c’est votre tour d’être jugée, dans la salle même où vous m’aviez manqué de respect. Aujourd’hui, le chien sans maître, c’est vous… Celle qui a eut peur de la défaite, peur de faillir, c’est également vous. Sinon, vous auriez laissé le Grand Conseil juger cet homme au lieu de l’abattre de sang froid.
Et puis, LE petit détail qui couronne le tout… C’est grâce à vous si aujourd’hui vous risquez la peine de mort sans même être jugée dignement… Rappelez-vous, après mon jugement et ma « maigre » peine d’emprisonnement. Vous qui trouviez cela injuste avez eut cette idée… Celle de « faciliter » le traitement des affaires de meurtre dans le siège… Quelle bonne idée que vous avez eut à ce moment la. Cela facilitera le traitement de votre cas aujourd’hui, et je n’en aurais que plus de plaisir…
Petit à petit, Sandrock s’était rapproché de Kalyso pour être, lors de ses dernières phrases, juste en face de celle qu’il semblait détester. Il la regardait droit dans les yeux avec un regard noir. Les personnes présentes semblaient ne rien comprendre. Sandrock, qu’ils avaient l’habitude de voir calme, posé et plutôt d’humeur joyeuse, semblait en ce moment même empli de haine. Il semblait également se délecter de voir la Grande Conseillère traitée comme une vulgaire criminelle. Les choses étaient inversées il y a deux ans, et aujourd’hui, il tenait sa revanche. Le manque de respect qui lui avait été réservé par Kalyso avait touché tellement profondément son orgueil et son honneur qu’il n’avait pu oublier.
Après avoir regardé longuement l’accusée dans les yeux, il se détourna, d’un air satisfait et avec un large sourire sur les lèvres. Il retourna prendre place parmi la foule mais resta au premier plan, bien visible de tous, et surtout bien en vue de celle qu’il voulait voir foulée au sol par tous.
Ah, pardon, juste un dernier petit détail, j’ai failli oublier dans mon emportement. Pour ceux qui ne savent de quoi je parle, consultez cette vidéo. Vous comprendrez ma réaction.
C’est dans ce genre de cas que l’on se rend compte que les habitants de cette galaxie sont si ridicules. Leur avis ne dépend absolument pas d’eux mais des autres. Sans même essayer de comprendre, d’analyser les faits, ils s’en tiennent au raisonnement le plus basique et le plus stupide, le jugement arbitraire. Le bien et le mal semblent être les seules choses qui existent. Le blanc et le noir, les seules couleurs que l’on peut attribuer aux faits… Mais le gris, beaucoup semblent l’oublier… Personne ne peut croire que l’on puisse être partagé entre le bien et le mal. Et pourtant, s’ils savaient.
Ces notions de justice, de bienfondé, de respect des règles sont tellement faussées. Elles le sont car basées sur un jugement partial, subjectif. Aujourd’hui, nous nous fions à ce que certains ont jugés être bon ou mal, il y a de cela tellement longtemps que personne ne s’en souvient. Mais avaient-ils réellement raison ? Leur point de vue était-il suffisamment désintéressé pour être juste ? Qu’importe, la n’est pas l’essentiel. Aujourd’hui, il faut juger, se prononcer et prendre une décision que ne sera pas sans conséquences.
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A ton avis, Altera ou Sarexiel ?
Sarexiel, sans hésiter.
Tu sembles bien sur de toi… Comme toujours en fait…
Voila ce que je veux éviter… Aujourd’hui, les choses sont très sérieuses, tu dois paraitre crédible… Non, tu dois être crédible. Or il arrive qu’Altera… parte en sucette parfois… Tu vois ce que je veux dire ?
Mais Sarexiel n’est qu’une illusion tu sais, c’est toujours moi.
Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais lorsque tu utilise ton illusion, tu es bien plus sérieux et tu pèse plus tes mots.
Bon, si tu le dis… Très bien.
Allons-y maintenant.
Tu as raison, il est temps. Ne nous faisons pas désirer, même si je sais que tu aimes ça.
Je vois que tu n’as pas oublié pendant toutes ses années…
Les Ekeliens ne m’ont pas effacé la mémoire tu sais…
Quelques minutes plus tard, les deux hommes étaient dans la salle d’audience, Sarexiel ayant pris place parmi les Grands Conseillers, et Sandrock s’étant mêlé à la foule. Ils suivirent les débats pendant quelque temps, sans intervenir. Le diplomate Inferno avait fait cette recommandation au jeune Conseiller. Cela lui permettrait de jauger l’ambiance, de prendre des points d’appuis pour son argumentation. Dans ce genre de situation, il en aurait besoin.
Plus le temps passait, et plus Sarexiel semblait s’impatienter. Quelque chose le dérangeait dans toute cette histoire… Les différents intervenants semblaient oublier quelque chose d’important… Nous n’étions pas ici pour juger les défenseurs ou les oppresseurs, mais bel et bien la Grande Conseillère et son acolyte. Finalement, son impatience pris le dessus et il se leva d’un bond.
Mais quelle est cette parodie de procès ? Pouvez-vous me le dire ?
La température était brutalement descendue de quelques degrés, faisant trembler les personnes les moins couvertes. Altera avait tendance à oublier qu’il ne jouait plus le rôle du méchant Sarexiel comme il y a peu, mais par réflexe, le froid venait avec son énervement.
Messieurs, vous semblez oublier que nous ne sommes pas ici pour vous juger vous, mais pour nous préoccuper d’une affaire de meurtre dans l’enceinte de la corporation, et qui plus est, commis par une Grande Conseillère. Au lieu de vous demander qui a raison et qui a tord, ne pensez vous pas qu’il serait plus intelligent de revenir quelque peu aux accusés et à leurs actes ?
Le ton sec et autoritaire avait jeté un froid dans la salle et le silence total s’était abattu sur l’assemblée. Tous regardaient cet homme qui semblait vouloir s’imposer alors qu’il n’en avait pas plus le droit que les autres. Qu’allait-il faire ? Prendre la place du juge ? Il ne le pouvait.
Très bien, je vois que j’ai votre attention. Dit-il plus calmement. Mr le juge, j’aimerais que vous expliquiez à tous ici présent pourquoi vous affirmez la culpabilité de Dame Kalyso avant même qu’elle n’ait été jugée ? Je sais bien que la présomption d’innocence n’existe plus depuis longtemps dans les tribunaux galacticains, mais cela n’enlève en rien le droit d’être jugé de manière impartiale, ne croyez vous pas ? Cette stupide loi du Grand Conseil permettant d’exécuter un assassin sans même le juger est une absurdité. Oui, moi, Grand Conseiller, j’affirme que certaines règles sont infamies, et celle-ci est probablement la pire de toutes.
Arrêtez de croire que tout ce qui est écrit est justice. Pensez un peu par vous-même. Toute personne à droit à un jugement, même si son crime est aussi horrible que prendre la vie d’une personne sans défense.
Ne croyez pas que je cherche à défendre ces deux personnes, mais je ne cherche pas non plus à les enfoncer par simple plaisir. Peut-être ont-ils des raisons qui, même si elles ne les justifient pas, méritent d’être entendues. Mais personne ici ne semble vouloir les entendre.
Beaucoup d’entre vous prennent parti sur de simples images et des conclusions ou jugements personnels. Oubliez vos propres sentiments pour tenter de comprendre. Mettez vous à leur place, et peut être changerez vous de point de vue au final.
La justice ne doit pas être rendue de manière arbitraire par un tribunal, sinon ce tribunal ne vaut pas mieux que les gens qu’il juge. Condamnez ces personnes à la mort sans les juger correctement, et vous serez vous aussi des assassins. Réfléchissez-y.
Je pense que Kalyso à déjà réfléchi à cela. N’est-ce pas très chère amie ? Vous souvenez vous ?
La voix venait du fond de la salle, du milieu de la foule. Les gens s’écartèrent de celui qui avait prononcé ces quelques mots, de telle sorte qu’il fut bientôt visible de tous. Sandrock, le visage grave, fixait Kalyso. Cette dernière s’était retournée en entendant la voix qui lui était familière. Son regard semblait plus expressif que quelques instants auparavant. Elle fixait Sandrock avec un léger sourire. Elle voyait parfaitement où il voulait en venir. Elle non plus n’avait pas oublié cette histoire.
Ne vous avais-je dit que je vous retournerais la pareille un jour ? Cela m’a pris deux ans… Deux ans que j’attends ce moment précis, le moment de votre chute, vous, la Grande Kalyso… Vous souvenez vous de vos mots ? Je n’avais pas à rendre moi-même la justice dans l’enceinte de la corporation, cette tache revenait au Grand Conseil… Or il ne me semble pas que vous seule puissiez représenter le Grand Conseil en entier…
Aujourd’hui, vous venez de faire exactement ce que vous me reprochiez il y a deux ans. Les raisons sont probablement différentes, mais les faits sont les mêmes. Vous, si fière, me prenant de haut, m’accusant de tous les maux. C’est aujourd’hui votre tour d’être au sol, et à moi de vous regarder de haut. Quelle ironie, n’est ce pas ? Vous qui défendiez les droits et le respect du Grand Conseil, vous venez de bafouer tout cela. En ce qui me concerne, je n’avais prêté aucun serment, si ce n’est à Deathscythe. Votre faute est donc double. Enfreindre les règles que l’on doit respecter, quelle ignominie.
Maintenant, c’est votre tour d’être jugée, dans la salle même où vous m’aviez manqué de respect. Aujourd’hui, le chien sans maître, c’est vous… Celle qui a eut peur de la défaite, peur de faillir, c’est également vous. Sinon, vous auriez laissé le Grand Conseil juger cet homme au lieu de l’abattre de sang froid.
Et puis, LE petit détail qui couronne le tout… C’est grâce à vous si aujourd’hui vous risquez la peine de mort sans même être jugée dignement… Rappelez-vous, après mon jugement et ma « maigre » peine d’emprisonnement. Vous qui trouviez cela injuste avez eut cette idée… Celle de « faciliter » le traitement des affaires de meurtre dans le siège… Quelle bonne idée que vous avez eut à ce moment la. Cela facilitera le traitement de votre cas aujourd’hui, et je n’en aurais que plus de plaisir…
Petit à petit, Sandrock s’était rapproché de Kalyso pour être, lors de ses dernières phrases, juste en face de celle qu’il semblait détester. Il la regardait droit dans les yeux avec un regard noir. Les personnes présentes semblaient ne rien comprendre. Sandrock, qu’ils avaient l’habitude de voir calme, posé et plutôt d’humeur joyeuse, semblait en ce moment même empli de haine. Il semblait également se délecter de voir la Grande Conseillère traitée comme une vulgaire criminelle. Les choses étaient inversées il y a deux ans, et aujourd’hui, il tenait sa revanche. Le manque de respect qui lui avait été réservé par Kalyso avait touché tellement profondément son orgueil et son honneur qu’il n’avait pu oublier.
Après avoir regardé longuement l’accusée dans les yeux, il se détourna, d’un air satisfait et avec un large sourire sur les lèvres. Il retourna prendre place parmi la foule mais resta au premier plan, bien visible de tous, et surtout bien en vue de celle qu’il voulait voir foulée au sol par tous.
Ah, pardon, juste un dernier petit détail, j’ai failli oublier dans mon emportement. Pour ceux qui ne savent de quoi je parle, consultez cette vidéo. Vous comprendrez ma réaction.
Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?
Du fond de la salle une petite silhouette, yeux verts, cheveux verts en brosse. Une éternité que cette misanthrope sceptique n'avait mis les pieds au siège de la corporation; mais l'annonce inouïe et inconcevable du procès l'avait soustraite à son isolement acharné et laborieux.
Prenant la parole, la magicienne se rapprocha de Percelet, son physique androgyne sans apprêt, tout de noir ganté, éclatant de contraste avec l'aspect effémine du bellâtre gominé, elle adressa un sourire ravageur à l'un des mignons de son entourage qui en rougit de confusion sous l'oeil peu amène de son mentor. Malice si rare chez elle que toute improvisation devait être exclue.
Ainsi donc nous avons un crime au siège de la corporation et tout le monde s'en émeut et s’interpelle. Je vous demanderai à tous quelques minutes pour analyser les faits objectivement.
Elle fit une pause pour clarifier ses pensées et mieux les exprimer.
Quelles preuves de ce crime?
Un cadavre ? Aucunement: envolé, dissous, comme par magie ou sorcellerie !
L'identité de la victime ? Que nenni !
Des témoins, sans doute du moins veut-on nous le faire croire mais aucun témoignage public.
Juste cette vidéo qui tourne inlassablement comme pour mieux étourdir, flouer nos esprits et entraver notre réflexion. Je ne ferai aucun commentaire sur le fait de se servir d’une vidéo comme preuve car je vous accorde le crédit que cette vidéo ne soit ni tronquée, ni falsifiée.
Par contre des accusés : deux ! Dont l'une déchaîne les passions, tandis que de l'autre nous ignorons tout.
Juste un mot Monsieur Sandrock, Monsieur Percelet de Belmore, ce n’est pas une personne qui va être jugée ni ses actes passés mais cet acte là, ce crime là.
Et, sur cet acte personne n’aurait d’informations ?
Nous est imposée ici une parodie de justice comme pour se dédouaner d’une faute, et nous en rendre les témoins actifs sinon les complices.
Car enfin ces deux là ont commis un crime au siège de la corporation et la justice d’exception doit leur être appliquée, toute inique et infâme soit-elle.
Or ici, on s’en passe pour rendre le procès public mais en laissant volontairement un voile sur les faits…
Bizarre, étrange, comme si quelques manipulateurs se cachaient derrière tout ceci et voulaient surtout que l’essentiel échappe à nos yeux de profanes, que l’affaire soit étouffée.
Et Le Grand conseil ne s’exprime en ces lieux que pour condamner très vite, les seuls qui demandent les faits sont les non-initiés
Réfléchissez Juge Harrys demandez-vous si manipulation il y a, et dans ce cas arrêtons ce simulacre, cette comédie.
Stanford se tut elle se souvenait brusquement d’une intervention récente celle d’Uthil Than qui avait ici même accusé le Grand Conseil de trahison, intervention rapidement enrayée par l’Archimage Terluan.
Et si ce dernier épisode n’était que la partie émergente d’un iceberg dont le Grand conseil serait le maître?
Ceci expliquerait le silence obstiné de Dame Kalyso, elle tourna vers elle ses yeux verts cherchant une réponse qui ne viendrait pas.
Enfin Dame Kalyso se taira, tous nous le savons, malgré ses talents d’oratrice certains, elle nous laissera sur notre faim, préférant la mort plutôt que de nous donner un début d’explication. Et l’on voudrait nous faire croire que rien d’autre n’importe que l’acte, ni les circonstances, ni les motivations. Vraiment juge Harrys nous prenez vous pour des benêts ou en êtes-vous un vous-même ?
Quant à votre sentence, ainsi que beaucoup l’ont demandé, attendez avant de la prononcer que les faits soient éclairés de cette lumière que tous nous voulons faire, j’ose l’espérer. Toutefois une dernière requête au nom de l’accusée, entre l’emprisonnement à vie et la mort que le dernier choix lui revienne.
Emprisonner à vie ce merveilleux animal serait à coup sûr plus cruel que la mort elle-même. Elle se fondit dans la foule sans guère d'espoir sur l'issue d'une pièce dont les actes étaient écrits d'avance.
Prenant la parole, la magicienne se rapprocha de Percelet, son physique androgyne sans apprêt, tout de noir ganté, éclatant de contraste avec l'aspect effémine du bellâtre gominé, elle adressa un sourire ravageur à l'un des mignons de son entourage qui en rougit de confusion sous l'oeil peu amène de son mentor. Malice si rare chez elle que toute improvisation devait être exclue.
Ainsi donc nous avons un crime au siège de la corporation et tout le monde s'en émeut et s’interpelle. Je vous demanderai à tous quelques minutes pour analyser les faits objectivement.
Elle fit une pause pour clarifier ses pensées et mieux les exprimer.
Quelles preuves de ce crime?
Un cadavre ? Aucunement: envolé, dissous, comme par magie ou sorcellerie !
L'identité de la victime ? Que nenni !
Des témoins, sans doute du moins veut-on nous le faire croire mais aucun témoignage public.
Juste cette vidéo qui tourne inlassablement comme pour mieux étourdir, flouer nos esprits et entraver notre réflexion. Je ne ferai aucun commentaire sur le fait de se servir d’une vidéo comme preuve car je vous accorde le crédit que cette vidéo ne soit ni tronquée, ni falsifiée.
Par contre des accusés : deux ! Dont l'une déchaîne les passions, tandis que de l'autre nous ignorons tout.
Juste un mot Monsieur Sandrock, Monsieur Percelet de Belmore, ce n’est pas une personne qui va être jugée ni ses actes passés mais cet acte là, ce crime là.
Et, sur cet acte personne n’aurait d’informations ?
Nous est imposée ici une parodie de justice comme pour se dédouaner d’une faute, et nous en rendre les témoins actifs sinon les complices.
Car enfin ces deux là ont commis un crime au siège de la corporation et la justice d’exception doit leur être appliquée, toute inique et infâme soit-elle.
Or ici, on s’en passe pour rendre le procès public mais en laissant volontairement un voile sur les faits…
Bizarre, étrange, comme si quelques manipulateurs se cachaient derrière tout ceci et voulaient surtout que l’essentiel échappe à nos yeux de profanes, que l’affaire soit étouffée.
Et Le Grand conseil ne s’exprime en ces lieux que pour condamner très vite, les seuls qui demandent les faits sont les non-initiés
Réfléchissez Juge Harrys demandez-vous si manipulation il y a, et dans ce cas arrêtons ce simulacre, cette comédie.
Stanford se tut elle se souvenait brusquement d’une intervention récente celle d’Uthil Than qui avait ici même accusé le Grand Conseil de trahison, intervention rapidement enrayée par l’Archimage Terluan.
Et si ce dernier épisode n’était que la partie émergente d’un iceberg dont le Grand conseil serait le maître?
Ceci expliquerait le silence obstiné de Dame Kalyso, elle tourna vers elle ses yeux verts cherchant une réponse qui ne viendrait pas.
Enfin Dame Kalyso se taira, tous nous le savons, malgré ses talents d’oratrice certains, elle nous laissera sur notre faim, préférant la mort plutôt que de nous donner un début d’explication. Et l’on voudrait nous faire croire que rien d’autre n’importe que l’acte, ni les circonstances, ni les motivations. Vraiment juge Harrys nous prenez vous pour des benêts ou en êtes-vous un vous-même ?
Quant à votre sentence, ainsi que beaucoup l’ont demandé, attendez avant de la prononcer que les faits soient éclairés de cette lumière que tous nous voulons faire, j’ose l’espérer. Toutefois une dernière requête au nom de l’accusée, entre l’emprisonnement à vie et la mort que le dernier choix lui revienne.
Emprisonner à vie ce merveilleux animal serait à coup sûr plus cruel que la mort elle-même. Elle se fondit dans la foule sans guère d'espoir sur l'issue d'une pièce dont les actes étaient écrits d'avance.
Boostée par Dark-Angel et Spatouille. Comme promis ma flotte arbore leurs drapeaux.
- Duanration
- Messages : 28
- Inscription : 19 févr. 2008, 20:34
Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?
Percelet fantasmait sur l'un des représentants présent dans la salle lorsque cette femme impudique, cette catin dévergondée, cette p...euh... bref, lorsqu'elle vint le sortir de ses doux rêves (aux tendances masochistes, certes, mais rêves quand même).
Mademoiselle je crois qu'il y a quelque chose que vous n'avez pas compris...
Les moustaches du Duanratien frétillaient d'excitation l'homme dont il admirait les formes plus tôt le regardait avec intensité. Peut-être était-ce de la haine mais cela rendait les choses encore plus excitantes.
Maitre Harrys ne vous demande pas de représenter la justice. Kalyso a été jugé et reconnu coupable, il n'est pas mot à dire la-dessus. Mais dans un acte immonde de faiblesse et d'indécence il a décidé de rendre publique la décision de la peine et surtout encore de nous laisser influencer sur celle-ci.
J'imagine que durant tout son procès l'accu... Que dis-je, la coupable, est restée silencieuse sans justifier ses actes pour réduire sa peine. Prétextant des quelconques services rendues en commettant évidemment tout les crimes et horreurs qu'elle a commis et pour lesquels elle n'a jamais été puni, il lui a été accordé ce second procès, publique cette fois-ci ou il n'est pas d'ordre de reconnaitre sa culpabilité mais bien sa sentence.
Le Grand Conseiller tourna les yeux vers la meurtrière.
Je ne veux pas jugé le passé car ce qu'elle vient de faire est largement suffisant pour la punir comme il se doit. Mais cette femme n'est pas ce que vous croyez. A l'époque du Shadowsong... Je veux dire, lorsqu'elle était son allié, elle a tué le dirigeant Duanratien de ses mains et fait détruire la totalité de son peuple. Cette femme a sur la conscience des horreurs bien plus grave que celle pourquoi vous tenté minablement de la défendre. Elle n'a pas de cœur, elle est puissance et elle ne s'arrêtera jamais. C'est à nous de protéger les faibles et notre avenir. Kalyso doit être arrêté maintenant, avant que sa folie ne tue encore.
Si la peine de mort est une peine contre-justice pour vous, ce que je conçois aisément, je demande à ce que Kalyso soit enfermée pour toujours dans une salle spéciale de la prison de la corporation ou ses pouvoirs seront scellés. Qu'elle soit sous haute surveillance. Et surtout, isolé de toute vie.
Mademoiselle je crois qu'il y a quelque chose que vous n'avez pas compris...
Les moustaches du Duanratien frétillaient d'excitation l'homme dont il admirait les formes plus tôt le regardait avec intensité. Peut-être était-ce de la haine mais cela rendait les choses encore plus excitantes.
Maitre Harrys ne vous demande pas de représenter la justice. Kalyso a été jugé et reconnu coupable, il n'est pas mot à dire la-dessus. Mais dans un acte immonde de faiblesse et d'indécence il a décidé de rendre publique la décision de la peine et surtout encore de nous laisser influencer sur celle-ci.
J'imagine que durant tout son procès l'accu... Que dis-je, la coupable, est restée silencieuse sans justifier ses actes pour réduire sa peine. Prétextant des quelconques services rendues en commettant évidemment tout les crimes et horreurs qu'elle a commis et pour lesquels elle n'a jamais été puni, il lui a été accordé ce second procès, publique cette fois-ci ou il n'est pas d'ordre de reconnaitre sa culpabilité mais bien sa sentence.
Le Grand Conseiller tourna les yeux vers la meurtrière.
Je ne veux pas jugé le passé car ce qu'elle vient de faire est largement suffisant pour la punir comme il se doit. Mais cette femme n'est pas ce que vous croyez. A l'époque du Shadowsong... Je veux dire, lorsqu'elle était son allié, elle a tué le dirigeant Duanratien de ses mains et fait détruire la totalité de son peuple. Cette femme a sur la conscience des horreurs bien plus grave que celle pourquoi vous tenté minablement de la défendre. Elle n'a pas de cœur, elle est puissance et elle ne s'arrêtera jamais. C'est à nous de protéger les faibles et notre avenir. Kalyso doit être arrêté maintenant, avant que sa folie ne tue encore.
Si la peine de mort est une peine contre-justice pour vous, ce que je conçois aisément, je demande à ce que Kalyso soit enfermée pour toujours dans une salle spéciale de la prison de la corporation ou ses pouvoirs seront scellés. Qu'elle soit sous haute surveillance. Et surtout, isolé de toute vie.
Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?
Le juge Harrys s’apprêtait à prendre la parole, lorsqu’à la surprise générale, l’accusée leva sa main blanche. Ses yeux de pierre quittèrent l’ombre qui les emprisonnait, et sa voix, calme et chaleureuse, emplit la salle.
Vous ne comprenez pas. Je ne demande rien. Je n’ai rien demandé. Je suis là, et j’attends que se décide mon sort. Libre à vous de choisir de garder ou non ce jouet usé que je suis. Je suis coupable, et je ne l’expliciterai pas. Cette affaire ne concerne plus personne. Vous pouvez débattre de qui a le droit d’ôter la vie, de la légitimité de mes actes, de ce que vous voudrez, cela m’est égal. Je ne crains pas la mort, nous n’avons que trop dansé ensemble. Je ne crains non plus les cages, voilà des années que la mienne évolue sans jamais s’ouvrir. En solidifier les barreaux ne changera rien. Je voulais rester muette, car je n’ai rien à dire. Mais je ne peux me faire sourde, et vos propos méritent réaction. Au moins ceux de Sandrock…
La jeune femme tourna la tête avec flegme vers le concerné, et un sourire crispa ses lèvres tandis que ses yeux couraient des pieds au front de l’homme.
Sandrock… Oui je me rappelle de vous. Un nihiliste, anarchiste, défaitiste, à la voix étouffée par sa situation, remuant la queue au simple nom de son maître, faisant fi de toute loi autre que celle de Deathscyte, et écrasant sa propre dignité pour briller ne serait-ce quelques secondes dans le ciel de ce dernier. Mon cher, vous êtes toujours aussi pathétique. C’est à peine si vous pouvez contenir cette jubilation infantile, cette impression qu’une main – qui n’est pas même la votre - enfin vous venge. On dirait un enfant heureux de voir que la mère de son persécuteur s’occupe enfin de son rejeton, et qui rit à l’abri de toute crainte. Vous vous voulez rhéteur mon ami ? Mais dites quelque chose de constructif. Je suis certaine que n’importe qui dans cette salle serait avide d’un débat intéressant, intérêt doublé du miracle de voir sortir de vos lèvres une parole sensée. Je suis coupable, et je l’assume. J’ai tué cet homme – elle promena son regard sur l’assemblée s’arrêtant sur Stanford puis Ethel – Vous entendez, vous autres ? Je l’ai fait. C’est ma main qui a appuyé sur la gâchette. C’est ma volonté qui a poussé mon doigt. Et je ne satisferai votre curiosité en expliquant pourquoi. J’y préfère la mort. Merci à ceux qui tentent de me repêcher, mais je suis seule capable de mettre à bas cette accusation, et je ne le ferai. Vous gâchez votre salive pour rien mes amis.
Un éclat imperceptible passa dans l’œil de Kalyso, et elle se tourna vers Aschlan. Un sourire moins crispé illumina de nouveau son visage, et elle reprit d’une voix plus douce.
Rassurez vous, nul ne vous jugera. Vous m’intriguez. Je ne vous connais que de réputation, et je m’interroge à l’entente de vos mots. Pourquoi une telle désillusion ? Vous êtes un être qui me semble doué d’une certaine intelligence, au moins dans l’art de parler. Je suis comme cela, une mélodieuse suite de mots me touchera toujours plus que la plus acérée des lames, et la musique des vôtres m’enchante. C’est peut-être superficiel mais la forme d’une idée comptera toujours au moins autant que son fond. Mais je m’égare. Pourquoi une telle désillusion disais je, quand justement vous semblez connaître la valeur de la parole ? Elle est maîtresse en ces lieux. Elle donne tous les moyens. Elle met à bas toutes les armées. N’importe qui, doté de verve et de détermination, peut accéder à la liberté que vous condamnez trop vite. J’eus aimé vous connaître dans d’autres circonstances, et voir jusqu’où votre désintérêt va. Puissiez vous être entendu en tous cas. Pas dans l’immédiat, mais dans l’absolu. Car je ne doute de votre force.
Le sourire de la jeune femme s’affaissa de nouveau. Elle ouvrit la bouche, comme si elle voulait crier quelque chose, puis se ravisa. Son regard s’était posé sur Halad, et un mélange d’incompréhension et de crainte s’y lisait. Elle baissa les yeux et tourna la tête vers la fenêtre. Son regard se perdit dans cet horizon qui semblait infini, et qu’elle avait tant parcouru, et de nouveau elle sembla happée par ses insondables pensées.
Quelques secondes s’écoulèrent, qui semblèrent durer des heures, avant que l’inconnu qui accompagnait la dame ne se lève. Il s’éclaircit la voix et toisa quelques secondes Halad Illnik. Ce dernier n’avait, à son grand étonnement, prononcé mot. Puis brusquement le jeune homme se tourna vers Percelet.
Petite merde. Pour qui vous prenez vous ? Qui est assez fou pour avoir mis entre vos mains le pouvoir de Grand Conseiller ? Cette farce n’est que représentative de la décrépitude des lieux. La Corporation n’est plus ce qu’elle était, si un être si…révoltant… est de ceux qui font battre le cœur des cinq reines. Regardez vous, abjecte pourriture, écoutez vous parler. Vous êtes limités dans vos propos par une subjectivité que vous dissimulez à peine. Vous ne connaissez de l’histoire que des éléments qui vous touchent, et les utilisez comme fondateurs et absolus. Que cette affaire s’achève mon ami, et je vous promets que nous nous reverrons. Je ne suis pour ma part coupable de rien d’autre que d’attachement pour cette femme, ce qui explique ma présence ici, et je peux vous jurer que quelque soit l’issue de cette.. discussion, nous nous rencontrerons de nouveau.
Le juge Harrys claqua des doigts, et une sphère mauve apparut dans les airs près de la table des accusés. Elle tournait sur elle même, brillante.
Premier avertissement. Vous connaissez la loi.
L’homme se rassit sans mot dire et se tourna vers sa compagne. En l’absence de réaction de celle-ci, il soupira et se tourna vers les jurés.
Isros… vous parlez de lois, de son statut de Conseillère. Et vos mots me révoltent. Elle est humaine. Nul n’est parfait en ce lieu, et encore moins ceux qui le régissent – il n’y a qu’à regarder cette grotesque créature qu’est Percelet... Elle est humaine. Et si elle a fait ce choix, ce choix que chacun fait à son niveau de faire sa propre justice, c’est peut-être que ceux qui la représentent ne sont en mesure de satisfaire ses attentes. Elle ne clame ni ne prône rien. Et vous, vous lui crachez dessus, ou tentez de la tirer vers le haut, au nom de l’idée que vous vous en faites. Elle n’est ni un statut, ni un pouvoir. Etes vous aveugle ? Elle a laissé choir ses droits avant de tuer l’homme, en l’objet de son médaillon. Elle s’est mise au niveau le plus bas, et accepte son sort. Elle n’est qu’une femme qui, comme vous tous, est soumise à des passions. Et si vous l’en accusez, c’est tout un système que vous remettez en cause, à commencer par notre cher Grand Conseil…
Vous ne comprenez pas. Je ne demande rien. Je n’ai rien demandé. Je suis là, et j’attends que se décide mon sort. Libre à vous de choisir de garder ou non ce jouet usé que je suis. Je suis coupable, et je ne l’expliciterai pas. Cette affaire ne concerne plus personne. Vous pouvez débattre de qui a le droit d’ôter la vie, de la légitimité de mes actes, de ce que vous voudrez, cela m’est égal. Je ne crains pas la mort, nous n’avons que trop dansé ensemble. Je ne crains non plus les cages, voilà des années que la mienne évolue sans jamais s’ouvrir. En solidifier les barreaux ne changera rien. Je voulais rester muette, car je n’ai rien à dire. Mais je ne peux me faire sourde, et vos propos méritent réaction. Au moins ceux de Sandrock…
La jeune femme tourna la tête avec flegme vers le concerné, et un sourire crispa ses lèvres tandis que ses yeux couraient des pieds au front de l’homme.
Sandrock… Oui je me rappelle de vous. Un nihiliste, anarchiste, défaitiste, à la voix étouffée par sa situation, remuant la queue au simple nom de son maître, faisant fi de toute loi autre que celle de Deathscyte, et écrasant sa propre dignité pour briller ne serait-ce quelques secondes dans le ciel de ce dernier. Mon cher, vous êtes toujours aussi pathétique. C’est à peine si vous pouvez contenir cette jubilation infantile, cette impression qu’une main – qui n’est pas même la votre - enfin vous venge. On dirait un enfant heureux de voir que la mère de son persécuteur s’occupe enfin de son rejeton, et qui rit à l’abri de toute crainte. Vous vous voulez rhéteur mon ami ? Mais dites quelque chose de constructif. Je suis certaine que n’importe qui dans cette salle serait avide d’un débat intéressant, intérêt doublé du miracle de voir sortir de vos lèvres une parole sensée. Je suis coupable, et je l’assume. J’ai tué cet homme – elle promena son regard sur l’assemblée s’arrêtant sur Stanford puis Ethel – Vous entendez, vous autres ? Je l’ai fait. C’est ma main qui a appuyé sur la gâchette. C’est ma volonté qui a poussé mon doigt. Et je ne satisferai votre curiosité en expliquant pourquoi. J’y préfère la mort. Merci à ceux qui tentent de me repêcher, mais je suis seule capable de mettre à bas cette accusation, et je ne le ferai. Vous gâchez votre salive pour rien mes amis.
Un éclat imperceptible passa dans l’œil de Kalyso, et elle se tourna vers Aschlan. Un sourire moins crispé illumina de nouveau son visage, et elle reprit d’une voix plus douce.
Rassurez vous, nul ne vous jugera. Vous m’intriguez. Je ne vous connais que de réputation, et je m’interroge à l’entente de vos mots. Pourquoi une telle désillusion ? Vous êtes un être qui me semble doué d’une certaine intelligence, au moins dans l’art de parler. Je suis comme cela, une mélodieuse suite de mots me touchera toujours plus que la plus acérée des lames, et la musique des vôtres m’enchante. C’est peut-être superficiel mais la forme d’une idée comptera toujours au moins autant que son fond. Mais je m’égare. Pourquoi une telle désillusion disais je, quand justement vous semblez connaître la valeur de la parole ? Elle est maîtresse en ces lieux. Elle donne tous les moyens. Elle met à bas toutes les armées. N’importe qui, doté de verve et de détermination, peut accéder à la liberté que vous condamnez trop vite. J’eus aimé vous connaître dans d’autres circonstances, et voir jusqu’où votre désintérêt va. Puissiez vous être entendu en tous cas. Pas dans l’immédiat, mais dans l’absolu. Car je ne doute de votre force.
Le sourire de la jeune femme s’affaissa de nouveau. Elle ouvrit la bouche, comme si elle voulait crier quelque chose, puis se ravisa. Son regard s’était posé sur Halad, et un mélange d’incompréhension et de crainte s’y lisait. Elle baissa les yeux et tourna la tête vers la fenêtre. Son regard se perdit dans cet horizon qui semblait infini, et qu’elle avait tant parcouru, et de nouveau elle sembla happée par ses insondables pensées.
Quelques secondes s’écoulèrent, qui semblèrent durer des heures, avant que l’inconnu qui accompagnait la dame ne se lève. Il s’éclaircit la voix et toisa quelques secondes Halad Illnik. Ce dernier n’avait, à son grand étonnement, prononcé mot. Puis brusquement le jeune homme se tourna vers Percelet.
Petite merde. Pour qui vous prenez vous ? Qui est assez fou pour avoir mis entre vos mains le pouvoir de Grand Conseiller ? Cette farce n’est que représentative de la décrépitude des lieux. La Corporation n’est plus ce qu’elle était, si un être si…révoltant… est de ceux qui font battre le cœur des cinq reines. Regardez vous, abjecte pourriture, écoutez vous parler. Vous êtes limités dans vos propos par une subjectivité que vous dissimulez à peine. Vous ne connaissez de l’histoire que des éléments qui vous touchent, et les utilisez comme fondateurs et absolus. Que cette affaire s’achève mon ami, et je vous promets que nous nous reverrons. Je ne suis pour ma part coupable de rien d’autre que d’attachement pour cette femme, ce qui explique ma présence ici, et je peux vous jurer que quelque soit l’issue de cette.. discussion, nous nous rencontrerons de nouveau.
Le juge Harrys claqua des doigts, et une sphère mauve apparut dans les airs près de la table des accusés. Elle tournait sur elle même, brillante.
Premier avertissement. Vous connaissez la loi.
L’homme se rassit sans mot dire et se tourna vers sa compagne. En l’absence de réaction de celle-ci, il soupira et se tourna vers les jurés.
Isros… vous parlez de lois, de son statut de Conseillère. Et vos mots me révoltent. Elle est humaine. Nul n’est parfait en ce lieu, et encore moins ceux qui le régissent – il n’y a qu’à regarder cette grotesque créature qu’est Percelet... Elle est humaine. Et si elle a fait ce choix, ce choix que chacun fait à son niveau de faire sa propre justice, c’est peut-être que ceux qui la représentent ne sont en mesure de satisfaire ses attentes. Elle ne clame ni ne prône rien. Et vous, vous lui crachez dessus, ou tentez de la tirer vers le haut, au nom de l’idée que vous vous en faites. Elle n’est ni un statut, ni un pouvoir. Etes vous aveugle ? Elle a laissé choir ses droits avant de tuer l’homme, en l’objet de son médaillon. Elle s’est mise au niveau le plus bas, et accepte son sort. Elle n’est qu’une femme qui, comme vous tous, est soumise à des passions. Et si vous l’en accusez, c’est tout un système que vous remettez en cause, à commencer par notre cher Grand Conseil…
- Duanration
- Messages : 28
- Inscription : 19 févr. 2008, 20:34
Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?
Percelet avait été choqué par l'intervention de cet homme. L'intensité de son regard lui donnait de doux frissons dans le bas ventre et ses mots le frappaient à peine plus bas. Mais le Grand conseiller savait se maitriser quand il n'était pas dans un lit.
Et bien monsieur. Pris par les sentiments vous vous énervez. Et j'entends bien là la voix d'un homme dictée par son cœur et non par la raison. J'envisage que vous vouliez m'accuser de ce qu'il vous plaira, mais ce n'est pas moi que l'on juge ici. J'aimerais également vous faire part du fait que vos inutiles menaces ne m'effraient en rien et appuient encore fois l'idée que vous semblez vous faire de la justice. Qu'un homme aux idées et aux paroles si durs et irréfléchies prône l'innocence de cette meurtrière appuis encore la thèse inverse.
J'utilise comme fondateurs et absolues.... Les simples faits. Les simples fait sont que Kalyso a qui de grandes responsabilités avait été données, à trahis son institution et la confiance qui lui avait été donnée. Elle a tué. Et surtout, elle a tué ici, au Siège de la Corporation.
Percelet tourna quelques instants son regard sur Kalyso
La coupable refuse encore de s'expliquer. Elle vient de le dire, elle ne s'expliquera pas. Pourquoi ? Car l'explication est peut-être encore pire que ce que nous pouvons imaginer. Cette manipulatrice tente de se faire passer en victime par ses métaphores et images désués de victime du monde. Hélas mademoiselle, beaucoup d'entre nous ont des problèmes dans leur vie et n'en vienne pas à tuer. Une personne qui ne sait regler ses problème autrement que par ce genre de pratique doit être stoppée. A vie.
Et pour stopper cette femme il n'y a que deux solution : La mort ou l'emprisonnement.
Le Duanratien aperçut le feu de la haine dans les yeux de Halad, comme seule réponse il lui sourit avec douceur.
Et bien monsieur. Pris par les sentiments vous vous énervez. Et j'entends bien là la voix d'un homme dictée par son cœur et non par la raison. J'envisage que vous vouliez m'accuser de ce qu'il vous plaira, mais ce n'est pas moi que l'on juge ici. J'aimerais également vous faire part du fait que vos inutiles menaces ne m'effraient en rien et appuient encore fois l'idée que vous semblez vous faire de la justice. Qu'un homme aux idées et aux paroles si durs et irréfléchies prône l'innocence de cette meurtrière appuis encore la thèse inverse.
J'utilise comme fondateurs et absolues.... Les simples faits. Les simples fait sont que Kalyso a qui de grandes responsabilités avait été données, à trahis son institution et la confiance qui lui avait été donnée. Elle a tué. Et surtout, elle a tué ici, au Siège de la Corporation.
Percelet tourna quelques instants son regard sur Kalyso
La coupable refuse encore de s'expliquer. Elle vient de le dire, elle ne s'expliquera pas. Pourquoi ? Car l'explication est peut-être encore pire que ce que nous pouvons imaginer. Cette manipulatrice tente de se faire passer en victime par ses métaphores et images désués de victime du monde. Hélas mademoiselle, beaucoup d'entre nous ont des problèmes dans leur vie et n'en vienne pas à tuer. Une personne qui ne sait regler ses problème autrement que par ce genre de pratique doit être stoppée. A vie.
Et pour stopper cette femme il n'y a que deux solution : La mort ou l'emprisonnement.
Le Duanratien aperçut le feu de la haine dans les yeux de Halad, comme seule réponse il lui sourit avec douceur.
Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?
Durant son argumentation, le Conseiller Duanratien songeait qu'il avait encore oublié son rendez-vous chez l'opticien. Ce qui explique qu'il croyait voir le "feu de la haine" dans les yeux de Halad, alors que ceux-ci ne reflétaient que l'impassibilité et le désintérêt le plus total. Celui-ci se leva pourtant, et attendit que l'attention de l'assemblée se porte vers lui.
Bonjour à vous tous, commença-t-il. Je me demandais si je devais intervenir ou si vous seriez capables, seuls, de comprendre l'étendue du problème et des choix devant être faits. Je ne peux que constater que quelques mots ne vous feraient pas de mal. D'autant que je ne compte pas vous laisser seuls avec les fumeux discours de Percelet... J'ai conservé un peu de pitié.
Il adressa à son tour au Conseiller un sourire ironique, puis, se tenant face à l'assemblée et donc tournant le dos au juge, sans un regard vers l'accusée :
Pour ceux qui ne me connaissent pas, veuillez s'il vous plait considérer que je me nomme Asakaï Shingaz. Pour les autres... Eh bien, qu'ils fassent ce qu'ils veulent, cela ne changera rien au poids de mes mots. C'est toujours avec des sentiments mêlés que je me rends ici, sur Galactica. J'y rencontre d'anciens ennemis, d'anciens amis, et tous ont changé. Rien en ce monde n'est constant, si ce n'est sa métamorphose. En l'espace de quelques mois, ce bâtiment change de visage. Et pourtant, il est une chose que je retrouve toujours.
Il laissa planer quelques secondes de suspens avant de lâcher :
La bêtise humaine.
Halad/Shingaz fit taire les quelques murmures qui s'élèvaient d'un geste de la main, puis continua :
Vous devrez un jour comprendre que la vie ne peut exister que grâce à la mort. Un certain équilibre doit être conservé. Mais je sens que déjà je vous perds... Bien, donnons quelques exemples que vous pourrez comprendre. Lorsque Galactica fut menacée par des attaques démoniaques, j'ai pris la décision d'aider un jeune garçon qui avait le pouvoir et la volonté de les repousser. La seule faille de ce plan... c'était vous. Oui, car ce garçon n'avait pas de chance : son nom était Shadowsong, et beaucoup étaient trop obtus pour voir leur réel intérêt. Pour comprendre que leur survie n'était due qu'à sa bannière. Le garçon fut tué par l'Archimage Terluan, et à ce que je sache, personne ne lui a intenté de procès. Pourquoi ? Parce que c'était un Conseiller faisant son travail. N'est-ce pas, juge Harrys ? interrogea Shingaz, une nuance d'insolence dans la voix, sans même daigner regarder le magistrat.
Enfin, passons. Quelques mois plus tard, un nouveau démon menace Galactica. Asservissant la Conseillère Kalyso et son État, l'Assianta, il est à deux doigts de détruire la planète. Les détails de sa chute sont inconnus, mais elle n'est pas sans lien avec la présence de Kalyso. Une Conseillère éliminant la menace. Une Conseillère faisant son travail.
Plus tard, alors que par un malheureux concours de circonstances Warren Shadowsong se retrouve une nouvelle fois opposé au Conseil, le Conseiller Noventra décide de son propre chef d'éliminer le garçon. Un Conseiller faisant son travail. A ce que je sache, il n'a jamais été jugé pour cela.
Une voix anonyme s'écria :
Le Shadowsong l'a massacré !
C'est vrai, rétorqua Shingaz en souriant légèrement, la mort du Conseiller Noventra est une grande perte pour nous tous. Elle ne change pourtant rien au fait que ses actes étaient dictés par ce qu'il pensait être la justice, et que personne ne les lui a reprochés.
Bref, je pourrais continuer ainsi pendant des heures, les exemples de Conseillers menés au meurtre par leur travail sont légion. La Conseillère Kalyso est loin d'être la seule... Pensez à l'ex-Conseiller Kadamon, ou même à l'Archimage Terluan lui-même... Alors dites-moi, vous tous qui jetez la pierre à la Conseillère Kalyso, en quoi est-ce différent aujourd'hui ? Depuis quand de simples magistrats, voire même de simples chefs d'Etats, s'arrogent-ils le droit de porter un jugement à l'encontre d'un membre du Grand Conseil ? La dernière fois que je me suis renseigné à ce sujet, ils étaient loin au-dessus de ce genre de choses, car seuls aptes à juger des actes à entreprendre dans les situations difficiles. La Conseillère Kalyso n'a pas à vous rendre compte de ses actes. Si quelqu'un peut avoir quelque chose à y redire, ce sont les autres Conseillers, et cela se fera dans la stricte confidentialité de la Tour du Conseil.
Mais je suis persuadé que personne ne s'en prendra à Kalyso, car ses actes sont dictés par une stricte nécessité. Si elle n'avait pas éliminé cet homme, qui sait dans quel état serait ce bâtiment actuellement. Oui, car Kalyso a agi dans le sens des intérêts du Conseil... même si certains Conseillers d'importance mineure n'ont probablement pas été avertis de cette opération, ajouta Shingaz en lançant un coup d'oeil à Percelet.
Il fit quelques pas, s'approchant de Kalyso, toujours sans la regarder, et lâcha à voix basse de manière à ce qu'elle fut la seule à l'entendre :
Ne t'avise pas de contrer ça.
Puis, pour toute l'assemblée :
Je ne fais plus partie du Conseil, mais je considèrerais comme une insulte au Conseil et une proclamation du manque de confiance que vous lui accordez la poursuite de cette réunion. Sur ce, je laisse la parole à qui en veut, termina-t-il en retournant s'installer vers le fond de la salle.
Bonjour à vous tous, commença-t-il. Je me demandais si je devais intervenir ou si vous seriez capables, seuls, de comprendre l'étendue du problème et des choix devant être faits. Je ne peux que constater que quelques mots ne vous feraient pas de mal. D'autant que je ne compte pas vous laisser seuls avec les fumeux discours de Percelet... J'ai conservé un peu de pitié.
Il adressa à son tour au Conseiller un sourire ironique, puis, se tenant face à l'assemblée et donc tournant le dos au juge, sans un regard vers l'accusée :
Pour ceux qui ne me connaissent pas, veuillez s'il vous plait considérer que je me nomme Asakaï Shingaz. Pour les autres... Eh bien, qu'ils fassent ce qu'ils veulent, cela ne changera rien au poids de mes mots. C'est toujours avec des sentiments mêlés que je me rends ici, sur Galactica. J'y rencontre d'anciens ennemis, d'anciens amis, et tous ont changé. Rien en ce monde n'est constant, si ce n'est sa métamorphose. En l'espace de quelques mois, ce bâtiment change de visage. Et pourtant, il est une chose que je retrouve toujours.
Il laissa planer quelques secondes de suspens avant de lâcher :
La bêtise humaine.
Halad/Shingaz fit taire les quelques murmures qui s'élèvaient d'un geste de la main, puis continua :
Vous devrez un jour comprendre que la vie ne peut exister que grâce à la mort. Un certain équilibre doit être conservé. Mais je sens que déjà je vous perds... Bien, donnons quelques exemples que vous pourrez comprendre. Lorsque Galactica fut menacée par des attaques démoniaques, j'ai pris la décision d'aider un jeune garçon qui avait le pouvoir et la volonté de les repousser. La seule faille de ce plan... c'était vous. Oui, car ce garçon n'avait pas de chance : son nom était Shadowsong, et beaucoup étaient trop obtus pour voir leur réel intérêt. Pour comprendre que leur survie n'était due qu'à sa bannière. Le garçon fut tué par l'Archimage Terluan, et à ce que je sache, personne ne lui a intenté de procès. Pourquoi ? Parce que c'était un Conseiller faisant son travail. N'est-ce pas, juge Harrys ? interrogea Shingaz, une nuance d'insolence dans la voix, sans même daigner regarder le magistrat.
Enfin, passons. Quelques mois plus tard, un nouveau démon menace Galactica. Asservissant la Conseillère Kalyso et son État, l'Assianta, il est à deux doigts de détruire la planète. Les détails de sa chute sont inconnus, mais elle n'est pas sans lien avec la présence de Kalyso. Une Conseillère éliminant la menace. Une Conseillère faisant son travail.
Plus tard, alors que par un malheureux concours de circonstances Warren Shadowsong se retrouve une nouvelle fois opposé au Conseil, le Conseiller Noventra décide de son propre chef d'éliminer le garçon. Un Conseiller faisant son travail. A ce que je sache, il n'a jamais été jugé pour cela.
Une voix anonyme s'écria :
Le Shadowsong l'a massacré !
C'est vrai, rétorqua Shingaz en souriant légèrement, la mort du Conseiller Noventra est une grande perte pour nous tous. Elle ne change pourtant rien au fait que ses actes étaient dictés par ce qu'il pensait être la justice, et que personne ne les lui a reprochés.
Bref, je pourrais continuer ainsi pendant des heures, les exemples de Conseillers menés au meurtre par leur travail sont légion. La Conseillère Kalyso est loin d'être la seule... Pensez à l'ex-Conseiller Kadamon, ou même à l'Archimage Terluan lui-même... Alors dites-moi, vous tous qui jetez la pierre à la Conseillère Kalyso, en quoi est-ce différent aujourd'hui ? Depuis quand de simples magistrats, voire même de simples chefs d'Etats, s'arrogent-ils le droit de porter un jugement à l'encontre d'un membre du Grand Conseil ? La dernière fois que je me suis renseigné à ce sujet, ils étaient loin au-dessus de ce genre de choses, car seuls aptes à juger des actes à entreprendre dans les situations difficiles. La Conseillère Kalyso n'a pas à vous rendre compte de ses actes. Si quelqu'un peut avoir quelque chose à y redire, ce sont les autres Conseillers, et cela se fera dans la stricte confidentialité de la Tour du Conseil.
Mais je suis persuadé que personne ne s'en prendra à Kalyso, car ses actes sont dictés par une stricte nécessité. Si elle n'avait pas éliminé cet homme, qui sait dans quel état serait ce bâtiment actuellement. Oui, car Kalyso a agi dans le sens des intérêts du Conseil... même si certains Conseillers d'importance mineure n'ont probablement pas été avertis de cette opération, ajouta Shingaz en lançant un coup d'oeil à Percelet.
Il fit quelques pas, s'approchant de Kalyso, toujours sans la regarder, et lâcha à voix basse de manière à ce qu'elle fut la seule à l'entendre :
Ne t'avise pas de contrer ça.
Puis, pour toute l'assemblée :
Je ne fais plus partie du Conseil, mais je considèrerais comme une insulte au Conseil et une proclamation du manque de confiance que vous lui accordez la poursuite de cette réunion. Sur ce, je laisse la parole à qui en veut, termina-t-il en retournant s'installer vers le fond de la salle.
Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?
Bon sang Shingaz... Pauvre fou...
Elle avait prononcé ces mots sans quitter des yeux la sphère qui miroitait près de son épaule. Elle resta silencieuse quelques secondes, comme hypnotisée par cette allégorie du doute qui devait l'habiter, puis leva brusquement le regard. Et cette fois-ci ses iris n'étouffaient plus la colère qui l'habitait.
A quoi jouez vous, exactement ? N'avez vous compris ? Ne me connaissez vous assez pour saisir mes desseins ? Croyez bien que si j'étais désireuse de sortir de cette salle voilà bien longtemps qu'elle serait fermée. Mais vous pauvre fou, vous arrivez et, d'une voix encore plus emprunte de subjectivité que celle de l'infâme Percelet, vous débitez ce discours, vantant des mérites que vous voulez salvateurs. Pauvre fou dis je, car vous vous opposez à moi.
Vous vous opposez à mes projets. A mon plan déjà tout tracé. Bien sur que me défendre est simple. Bien sur que si je choisis la vie je l'aurais. Vous rappelez vous où nous sommes ? Il y a dans cette pièce presque autant de meurtriers que de visages. Chacune des armes déposées à l'entrée est tâchée de sang. Chacun des vaisseaux garés dans les hangars du siège à impitoyablement brisé des vies. Et il est aussi hypocrite qu'amusant ce clamer que nul ici n'a outrepassé ses droits naturels au moins une fois dans sa vie.
Mais je suis là et je me plie à cette mascarade, Shingaz, car je le veux bien. Car je suis coupable. Et comme j'ai choisis de me mettre au dessus des lois en éteignant cet homme, je courbe l'échine à mes propres règles en saisissant l'horreur de ma méprise. Ne pouvant toutefois me juger moi même, j'en délègue le pouvoir à l'Assemblée ici présente. Et qui est hélas aussi apathique qu'un lièvre dans du formol. Nul ici n'a été capable de prononcer un avis assez lourd pour faire pencher d'un côté ou de l'autre la balance. Nul n'a réellement réfléchi au sens des choses. Nul n'est allé au delà d'un fond bien trop fade pour avoir d'autre mérite que celui d'une forme maîtrisée. Orateurs ? Certes. Penseurs ? Jamais. Voilà ce qu'il en est de la Grande Galactica aujourd'hui. Un touchant ensemble de rhéteurs empâtés, satisfait d'eux mêmes, ne prêtant d'attention qu'à ce qui ne nécessite d'effort. Et je serais presque étonnée si un discours me surprend et me donne envie de débattre. Car plus le temps passe, et plus je perds ma foi en une chance d'évolution quelconque des choses. Le confort est bien trop beau pour qu'on l'abandonne, et aussi élégantes soient les pirouettes auxquelles tous se prêtent, elles sont aussi dénuées d'intérêt que tout le reste. Plus rien ne changera, j'en suis convaincue maintenant. Plus rien ne changera car il n'y a plus une seule paire de couilles ici, et encore moins de cerveaux.
La jeune femme foudroya son ancien maître du regard avant de le promener, comme en signe de défi sur le public.
Bientôt le Juge Harrys mettrait fin au jugement. Il n'avait que trop duré. Et le jury allait prononcer la sentence, qui serait sûrement la mort. Et elle déciderait alors de son Destin, choix qui oscillait en son esprit avec une légèreté surprenante. Celui de quelqu'un qui se demande s'il se perdrait enfin dans les méandres de la mort, ou s'il défierait le sort une fois de plus.
Elle avait prononcé ces mots sans quitter des yeux la sphère qui miroitait près de son épaule. Elle resta silencieuse quelques secondes, comme hypnotisée par cette allégorie du doute qui devait l'habiter, puis leva brusquement le regard. Et cette fois-ci ses iris n'étouffaient plus la colère qui l'habitait.
A quoi jouez vous, exactement ? N'avez vous compris ? Ne me connaissez vous assez pour saisir mes desseins ? Croyez bien que si j'étais désireuse de sortir de cette salle voilà bien longtemps qu'elle serait fermée. Mais vous pauvre fou, vous arrivez et, d'une voix encore plus emprunte de subjectivité que celle de l'infâme Percelet, vous débitez ce discours, vantant des mérites que vous voulez salvateurs. Pauvre fou dis je, car vous vous opposez à moi.
Vous vous opposez à mes projets. A mon plan déjà tout tracé. Bien sur que me défendre est simple. Bien sur que si je choisis la vie je l'aurais. Vous rappelez vous où nous sommes ? Il y a dans cette pièce presque autant de meurtriers que de visages. Chacune des armes déposées à l'entrée est tâchée de sang. Chacun des vaisseaux garés dans les hangars du siège à impitoyablement brisé des vies. Et il est aussi hypocrite qu'amusant ce clamer que nul ici n'a outrepassé ses droits naturels au moins une fois dans sa vie.
Mais je suis là et je me plie à cette mascarade, Shingaz, car je le veux bien. Car je suis coupable. Et comme j'ai choisis de me mettre au dessus des lois en éteignant cet homme, je courbe l'échine à mes propres règles en saisissant l'horreur de ma méprise. Ne pouvant toutefois me juger moi même, j'en délègue le pouvoir à l'Assemblée ici présente. Et qui est hélas aussi apathique qu'un lièvre dans du formol. Nul ici n'a été capable de prononcer un avis assez lourd pour faire pencher d'un côté ou de l'autre la balance. Nul n'a réellement réfléchi au sens des choses. Nul n'est allé au delà d'un fond bien trop fade pour avoir d'autre mérite que celui d'une forme maîtrisée. Orateurs ? Certes. Penseurs ? Jamais. Voilà ce qu'il en est de la Grande Galactica aujourd'hui. Un touchant ensemble de rhéteurs empâtés, satisfait d'eux mêmes, ne prêtant d'attention qu'à ce qui ne nécessite d'effort. Et je serais presque étonnée si un discours me surprend et me donne envie de débattre. Car plus le temps passe, et plus je perds ma foi en une chance d'évolution quelconque des choses. Le confort est bien trop beau pour qu'on l'abandonne, et aussi élégantes soient les pirouettes auxquelles tous se prêtent, elles sont aussi dénuées d'intérêt que tout le reste. Plus rien ne changera, j'en suis convaincue maintenant. Plus rien ne changera car il n'y a plus une seule paire de couilles ici, et encore moins de cerveaux.
La jeune femme foudroya son ancien maître du regard avant de le promener, comme en signe de défi sur le public.
Bientôt le Juge Harrys mettrait fin au jugement. Il n'avait que trop duré. Et le jury allait prononcer la sentence, qui serait sûrement la mort. Et elle déciderait alors de son Destin, choix qui oscillait en son esprit avec une légèreté surprenante. Celui de quelqu'un qui se demande s'il se perdrait enfin dans les méandres de la mort, ou s'il défierait le sort une fois de plus.
Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?
"Les mots aussi puissants soient-ils ne peuvent à eux seuls, selon moi, déplacer des montagnes. Quant bien même, ils arrivent à torturer les esprits les moins aguerris, un être doué d'une raison certaine ne se fera, lui, que très rarement dissuader ou convaincre. Le doux art de la poésie ne peut raisonner l'absurdité Humaine, il est même trop souvent écrasé contre la façade imparable de ce que l'Homme se targue de nommer intelligence. Mais qui n'est en réalité, pour la majorité d'entre eux, rien d'autre que le reflet resplendissant de leur idiotie.
Vous semblez apprécier l'humble mélodie de mon phrasé, si seulement mes mots pouvaient soigner les maux qui semblent vous accabler, vous tourmenter... "
Aschlan s'interrompit quelques instants plongeant son regard dans celui de la grande conseillère. Il s'avança alors vers elle d'un pas lent mais certain.
"La musicalité avec laquelle vous enjolivez, magnifiez en somme vos tirades, sonne juste et ceci tel le chant mélodieux d'un rossignol, rossignol qui semble être aujourd'hui blessé. Vous dépeignez l'univers d'une façon tellement crue, tellement vertigineuse mais emprunt d'une réalité sans faille, une vérité vraie tellement implacable, que cela m'enchante, m'envoute et me fascine en même temps. Vous me dites désillusionné mais..."
Le diplomate Tochtlien se tourna alors vers l'assemblée et reprit.
"Mais quand je vois ces païens hérétiques se croire maitres dans l'art de la rhétorique... Mon désarrois déjà profond n'en est qu'aiguisé, tout comme ma peine. En effet, certains se bercent d'illusions se croyant par exemple acteurs de votre déchéance alors qu'ils ne sont que simples spectateurs du dilemme qui vous régit...."
Une vague de chuchotements parcourut alors la salle, ce qui marquait une certaine hostilité envers les propos tenus par le jeune Aschlan.
"Cependant une question me hante. Oseriez-vous réellement vous adonner à la mort? Abandonnant, de ce fait, tous ceux qui comme moi croient en la possible, et même probable, renaissance d'une Galactica rayonnante? Cette même Galactica que vous condamnez à juste titre à l'heure actuelle, ne devrions-nous pas mieux tous ensemble essayer de la relever, plutôt que de continuer à l'accabler? interrogea-t-il.
"Si je puis me permettre je vais vous avouer quelque chose de personnel... Sachez que, je bois vos répliques comme d'autres respirent l'air pur de Vertana. Et je pense ne pas être dans l'erreur en affirmant haut et fort ne pas être le seul à posséder cette vision des choses.... Nous priver du son de votre voix serait criminel, un tel acte flirterait avec la démence.
Vous dites pouvoir écrire la finalité de ce pseudo procès... Ecoutez votre cœur alors, remémorez-vous tous les bons moments qui se sont déroulés tout au long de votre vie, occultez les mauvais et pensez à l'avenir. Pensez aux générations futures. Pensez à ce vous pourriez encore faire de votre vivant...
L'au delà ne vous mérite pas, pas plus que nous certes... Mais je suis certain qu'au fond de vous même, vous savez d'ores et déjà qu'elle est la meilleure des deux solutions..."
Les yeux du diplomate devinrent brumeux... Sa voix jusque lors teintée d'assurance commençait à changer de tonalité... Puis, il se retourna vers les accusateurs de Kalyso.
"Pourquoi? Pourquoi tant de haine? tant d'acharnement? Qui êtes-vous pour osez bannir la vie d'un être humain?"
L'émotion grandissait petit à petit dans l'esprit du diplomate.
"Mon père avait peut être raison... Les passions n'existent plus... Elles ont été remplacées par la froideur sans âme des lames.... La parole en ces lieux est maître vous affirmez... mais seul les plus aptes à l'art oratoire sont amenés à l'utiliser... Les plus faibles doivent subir en silence... On achève toujours les plus fragiles en premier, pourquoi l'Homme jette-t-il toujours la pierre à ceux qui se trouvent en difficulté?"
Pour la première fois de sa vie, une larme commença à perler sur son visage lisse et mat. La perle lacrymale coula sur sa joue gauche avant d'achever sa course suspendue à son menton. Elle oscilla quelques instants, avant de sembler figée dans une position d'équilibre illusoire. Puis elle tomba avec la légèreté d'une plume, sur le sol glacé de la salle, avant de s'évaporer pour le reste de l'éternité, dans l'air sans saveurs du siège de la Corporation.
"Dame Kalyso, vous êtes en position de faiblesse car vous avez commis ce que vous jugiez bon de faire.... et maintenant toute cette meute de loups est prête à vous dévorer, à vous livrer aux mains de la faucheuse ou pire encore vous enfermer à jamais.... sous un prétexte chimérique d'une pseudo sainteté des lieux mais..."
Aschlan ne put continuer d'épiloguer, son émotion l'ayant submergé...
"mais ne nous abandonnez pas..." lui chuchota-t-il.
Vous semblez apprécier l'humble mélodie de mon phrasé, si seulement mes mots pouvaient soigner les maux qui semblent vous accabler, vous tourmenter... "
Aschlan s'interrompit quelques instants plongeant son regard dans celui de la grande conseillère. Il s'avança alors vers elle d'un pas lent mais certain.
"La musicalité avec laquelle vous enjolivez, magnifiez en somme vos tirades, sonne juste et ceci tel le chant mélodieux d'un rossignol, rossignol qui semble être aujourd'hui blessé. Vous dépeignez l'univers d'une façon tellement crue, tellement vertigineuse mais emprunt d'une réalité sans faille, une vérité vraie tellement implacable, que cela m'enchante, m'envoute et me fascine en même temps. Vous me dites désillusionné mais..."
Le diplomate Tochtlien se tourna alors vers l'assemblée et reprit.
"Mais quand je vois ces païens hérétiques se croire maitres dans l'art de la rhétorique... Mon désarrois déjà profond n'en est qu'aiguisé, tout comme ma peine. En effet, certains se bercent d'illusions se croyant par exemple acteurs de votre déchéance alors qu'ils ne sont que simples spectateurs du dilemme qui vous régit...."
Une vague de chuchotements parcourut alors la salle, ce qui marquait une certaine hostilité envers les propos tenus par le jeune Aschlan.
"Cependant une question me hante. Oseriez-vous réellement vous adonner à la mort? Abandonnant, de ce fait, tous ceux qui comme moi croient en la possible, et même probable, renaissance d'une Galactica rayonnante? Cette même Galactica que vous condamnez à juste titre à l'heure actuelle, ne devrions-nous pas mieux tous ensemble essayer de la relever, plutôt que de continuer à l'accabler? interrogea-t-il.
"Si je puis me permettre je vais vous avouer quelque chose de personnel... Sachez que, je bois vos répliques comme d'autres respirent l'air pur de Vertana. Et je pense ne pas être dans l'erreur en affirmant haut et fort ne pas être le seul à posséder cette vision des choses.... Nous priver du son de votre voix serait criminel, un tel acte flirterait avec la démence.
Vous dites pouvoir écrire la finalité de ce pseudo procès... Ecoutez votre cœur alors, remémorez-vous tous les bons moments qui se sont déroulés tout au long de votre vie, occultez les mauvais et pensez à l'avenir. Pensez aux générations futures. Pensez à ce vous pourriez encore faire de votre vivant...
L'au delà ne vous mérite pas, pas plus que nous certes... Mais je suis certain qu'au fond de vous même, vous savez d'ores et déjà qu'elle est la meilleure des deux solutions..."
Les yeux du diplomate devinrent brumeux... Sa voix jusque lors teintée d'assurance commençait à changer de tonalité... Puis, il se retourna vers les accusateurs de Kalyso.
"Pourquoi? Pourquoi tant de haine? tant d'acharnement? Qui êtes-vous pour osez bannir la vie d'un être humain?"
L'émotion grandissait petit à petit dans l'esprit du diplomate.
"Mon père avait peut être raison... Les passions n'existent plus... Elles ont été remplacées par la froideur sans âme des lames.... La parole en ces lieux est maître vous affirmez... mais seul les plus aptes à l'art oratoire sont amenés à l'utiliser... Les plus faibles doivent subir en silence... On achève toujours les plus fragiles en premier, pourquoi l'Homme jette-t-il toujours la pierre à ceux qui se trouvent en difficulté?"
Pour la première fois de sa vie, une larme commença à perler sur son visage lisse et mat. La perle lacrymale coula sur sa joue gauche avant d'achever sa course suspendue à son menton. Elle oscilla quelques instants, avant de sembler figée dans une position d'équilibre illusoire. Puis elle tomba avec la légèreté d'une plume, sur le sol glacé de la salle, avant de s'évaporer pour le reste de l'éternité, dans l'air sans saveurs du siège de la Corporation.
"Dame Kalyso, vous êtes en position de faiblesse car vous avez commis ce que vous jugiez bon de faire.... et maintenant toute cette meute de loups est prête à vous dévorer, à vous livrer aux mains de la faucheuse ou pire encore vous enfermer à jamais.... sous un prétexte chimérique d'une pseudo sainteté des lieux mais..."
Aschlan ne put continuer d'épiloguer, son émotion l'ayant submergé...
"mais ne nous abandonnez pas..." lui chuchota-t-il.
"Les vertus se perdent dans l'intérêt, comme les fleuves dans la mer."
La Rochefoucault
La Rochefoucault
Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?
Shingaz interrompit sa retraite vers le fond de la salle et s'immobilisa, comme figé dans un instant qui n'en finissait pas. Enfin, il se retourna, et pour la première fois depuis qu'il était entré dans la salle, ses yeux se plongèrent dans ceux de Kalyso. Des yeux froids, calculateurs, mais à l'intérieur desquels brillait tout de même une petite lueur, suggérant que la tirade de la jeune femme l'avait décontenancé. Ou légèrement amusé, tout du moins.
Il laissa s'écouler quelques instants, fixant encore celle qui l'avait accompagné dans certains de ses longs voyages. Puis les commissures de ses lèvres frémirent légèrement, comme s'il tentait de réprimer un sourire. Il rebroussa chemin, ses grandes enjambées le ramenant vers la Conseillère captive, mais c'est alors qu'Aschlan prit la parole. Shingaz se contenta donc d'attendre poliment, non sans sourire à certaines de ses répliques – un sourire non pas joyeux, mais plutôt incisif, emplein d'une ironie désabusée.
Quand enfin, après un discours qui avait paru durer des heures, le diplomate plongea de nouveau dans le silence, Shingaz applaudit légèrement, sans se départir de son étrange sourire, presque fou. La flamme dans ses yeux s'était ravivée, mais cette fois c'est plus à de la colère qu'elle faisait penser. Enfin, il réclama le silence d'une main.
Très émouvant, lança-t-il à l'intention d'Aschlan. Félicitations. Votre prose n'est pas dépourvue d'un certain charme, je dois l'avouer, bien que cette sophistication outrancière rappelle bien plus un poème ontologiquement vide qu'une réelle argumentation. A des oreilles profanes, ce pourrait paraitre un discours parfait si la Conseillère Kalyso était bien la jeune femme sensible et perdue que vous nous dépeignez.
Il tourna les yeux vers elle, avant d'ajouter :
Perdue, elle l'est peut-être. Mais si vous persistez à la penser sensible, c'est qu'elle cache son jeu bien mieux que ce que j'avais jugé au premier abord.
Shingaz reprend son avancée vers l'accusée, en continuant à s'adresser à Aschlan :
Il serait sage pour vous, je pense, de réviser en tout ou en partie votre opinion sur la Conseillère Kalyso. Continuer à « boire ses répliques comme d'autres l'air pur de Vertana » me semble une conduite bien téméraire. Beaucoup l'ont fait... Et bien peu sont encore là pour en témoigner.
C'est ce qui arrive lorsqu'on se frotte à une femme qui ne pense à vous que comme à un outil dont on peut disposer à loisir, ajouta-t'il avec un sourire sarcastique et un petit clin d'oeil à la jeune femme. Il savait que le souvenir d'Halad était encore vivace. Halad, qui faisait aujourd'hui partie de lui. Grâce à Kalyso.
Il était arrivé à deux mètres d'elle, et se désintéressa alors complètement d'Aschlan. Toute son attention se porta sur Kalyso. Il resta songeur un moment, avant de reprendre, d'une voix sourde, comme pleine d'émotions contenues. Colère ? Exaspération ? Tristesse ? Nul n'aurait su le dire.
Je crains que tu ne m'aies pas bien compris, Kalyso de Nulle Part. Il n'est pas ici question de te laisser t'amuser avec la justice Galacticaine. Il n'est pas question de te laisser sombrer dans une crise auto-destructrice de plus. Contrairement à ce que tu affirmes, je te connais plus qu'assez pour comprendre ce que tu recherches. Et oui, j'ose être assez « fou » pour m'opposer à tes projets.
Puis, à voix encore plus basse, presque un murmure, mais sans perdre de sa froideur, Shingaz ajoute à l'intention de la Conseillère :
J'ai besoin de toi ailleurs, Kalyso, tu ne me sers à rien quand tu croupis dans les geôles de ces... Dans ces geôles. Tu sais que tu peux te montrer très utile, à l'occasion. Si je me suis arrangé jusque là pour que tu restes en état d'être utile, ce n'est pas pour te laisser jouer ainsi avec eux.
Il jette un coup d'oeil à l'assemblée.
Regarde-les... Tout ça t'amuse encore ? Tu n'en as pas encore ta dose ? Entre les imbéciles assoiffés de sang et les lèches-bottes obséquieux, tu parviens encore à trouver une place ? Allons, ne me dis pas que tu préfères tout ça à ce que le Centre a pu t'offrir. Même si comme toi j'étais mu par une telle volonté d'auto-destruction, je trouverais des moyens plus raffinés d'assouvir mes pulsions.
La justice galacticaine... ajoute-t-il en soupirant. Quelle bonne blague. Comment peuvent-ils parler de justice avec Terluan au pouvoir ?
Il se retourne encore une fois vers Kalyso, et lui glisse enfin :
Tu m'es plus utile là-bas qu'à t'amuser avec les restes déclinants du système, ici, sur Galactica. Je te sortirai d'ici. Avec ou sans ton accord. Tu dois bien ça à Halad, après ce que tu lui as fait...
Shingaz s'éloigna de quelques pas, sans se départir d'un regard dur et cynique. Il se retourna alors vers l'assemblée, qui paraissait plutôt énervée par son aparté avec l'accusée. Il sembla vouloir prendre la parole, mais se ravisa et haussa les épaules. Il quitta le centre de la pièce et s'appuya nonchalamment contre un mur, quelques pas derrière Kalyso.
Non loin de lui, Eylon Ors le fixait, une expression indéchiffrable sur le visage.
Il laissa s'écouler quelques instants, fixant encore celle qui l'avait accompagné dans certains de ses longs voyages. Puis les commissures de ses lèvres frémirent légèrement, comme s'il tentait de réprimer un sourire. Il rebroussa chemin, ses grandes enjambées le ramenant vers la Conseillère captive, mais c'est alors qu'Aschlan prit la parole. Shingaz se contenta donc d'attendre poliment, non sans sourire à certaines de ses répliques – un sourire non pas joyeux, mais plutôt incisif, emplein d'une ironie désabusée.
Quand enfin, après un discours qui avait paru durer des heures, le diplomate plongea de nouveau dans le silence, Shingaz applaudit légèrement, sans se départir de son étrange sourire, presque fou. La flamme dans ses yeux s'était ravivée, mais cette fois c'est plus à de la colère qu'elle faisait penser. Enfin, il réclama le silence d'une main.
Très émouvant, lança-t-il à l'intention d'Aschlan. Félicitations. Votre prose n'est pas dépourvue d'un certain charme, je dois l'avouer, bien que cette sophistication outrancière rappelle bien plus un poème ontologiquement vide qu'une réelle argumentation. A des oreilles profanes, ce pourrait paraitre un discours parfait si la Conseillère Kalyso était bien la jeune femme sensible et perdue que vous nous dépeignez.
Il tourna les yeux vers elle, avant d'ajouter :
Perdue, elle l'est peut-être. Mais si vous persistez à la penser sensible, c'est qu'elle cache son jeu bien mieux que ce que j'avais jugé au premier abord.
Shingaz reprend son avancée vers l'accusée, en continuant à s'adresser à Aschlan :
Il serait sage pour vous, je pense, de réviser en tout ou en partie votre opinion sur la Conseillère Kalyso. Continuer à « boire ses répliques comme d'autres l'air pur de Vertana » me semble une conduite bien téméraire. Beaucoup l'ont fait... Et bien peu sont encore là pour en témoigner.
C'est ce qui arrive lorsqu'on se frotte à une femme qui ne pense à vous que comme à un outil dont on peut disposer à loisir, ajouta-t'il avec un sourire sarcastique et un petit clin d'oeil à la jeune femme. Il savait que le souvenir d'Halad était encore vivace. Halad, qui faisait aujourd'hui partie de lui. Grâce à Kalyso.
Il était arrivé à deux mètres d'elle, et se désintéressa alors complètement d'Aschlan. Toute son attention se porta sur Kalyso. Il resta songeur un moment, avant de reprendre, d'une voix sourde, comme pleine d'émotions contenues. Colère ? Exaspération ? Tristesse ? Nul n'aurait su le dire.
Je crains que tu ne m'aies pas bien compris, Kalyso de Nulle Part. Il n'est pas ici question de te laisser t'amuser avec la justice Galacticaine. Il n'est pas question de te laisser sombrer dans une crise auto-destructrice de plus. Contrairement à ce que tu affirmes, je te connais plus qu'assez pour comprendre ce que tu recherches. Et oui, j'ose être assez « fou » pour m'opposer à tes projets.
Puis, à voix encore plus basse, presque un murmure, mais sans perdre de sa froideur, Shingaz ajoute à l'intention de la Conseillère :
J'ai besoin de toi ailleurs, Kalyso, tu ne me sers à rien quand tu croupis dans les geôles de ces... Dans ces geôles. Tu sais que tu peux te montrer très utile, à l'occasion. Si je me suis arrangé jusque là pour que tu restes en état d'être utile, ce n'est pas pour te laisser jouer ainsi avec eux.
Il jette un coup d'oeil à l'assemblée.
Regarde-les... Tout ça t'amuse encore ? Tu n'en as pas encore ta dose ? Entre les imbéciles assoiffés de sang et les lèches-bottes obséquieux, tu parviens encore à trouver une place ? Allons, ne me dis pas que tu préfères tout ça à ce que le Centre a pu t'offrir. Même si comme toi j'étais mu par une telle volonté d'auto-destruction, je trouverais des moyens plus raffinés d'assouvir mes pulsions.
La justice galacticaine... ajoute-t-il en soupirant. Quelle bonne blague. Comment peuvent-ils parler de justice avec Terluan au pouvoir ?
Il se retourne encore une fois vers Kalyso, et lui glisse enfin :
Tu m'es plus utile là-bas qu'à t'amuser avec les restes déclinants du système, ici, sur Galactica. Je te sortirai d'ici. Avec ou sans ton accord. Tu dois bien ça à Halad, après ce que tu lui as fait...
Shingaz s'éloigna de quelques pas, sans se départir d'un regard dur et cynique. Il se retourna alors vers l'assemblée, qui paraissait plutôt énervée par son aparté avec l'accusée. Il sembla vouloir prendre la parole, mais se ravisa et haussa les épaules. Il quitta le centre de la pièce et s'appuya nonchalamment contre un mur, quelques pas derrière Kalyso.
Non loin de lui, Eylon Ors le fixait, une expression indéchiffrable sur le visage.
- Duanration
- Messages : 28
- Inscription : 19 févr. 2008, 20:34
Re: Qui peut prétendre à faire sa propre justice ?
Percelet n'était plus à son aise, le procès prenait une tournure déplaisante. Mais plus que ça, en raison d'actions frauduleuses la Duanratie avait été reconnue coupable de crime contre Galactica par le Grand Conseil et avait été dénationalisée. L'ex-dirigeant en était l'unique fautif et il savait que le maintiens de son statut de Grand Conseiller n'était plus que provisoire. Bientôt il serait démis de ses fonctions et probablement arrêté. Si seulement sa peine avait pu ressembler à une incarcération classique et qu'il avait été plongé dans un univers exclusivement masculin ou le viol avait été la principale activité il s'y serait probablement soumis avec plaisir. Mais ce n'était pas le cas et il ne pouvait permettre d'être ainsi souillé dans son honneur d'ho.. Enfin... d' "Homme".
Trois bruits sourds interrompirent les discutions et autres manifestations auditives en cours.
C'est terminé pour aujourd'hui. Le procès reprendra demain. Kalyso sera placée dans une cellule du Siège, coupée de toute magie, jusque la.
Les paroles du juges Harrys raisonnèrent dans la tête du futur ancien Grand Conseiller. Son esprit était emplit par la haine et le désir de vengeance. Un sentiment de trahison, aussi injustifié qu'il soit, le guidait depuis la disparition de son Etat.
En quelques minutes seulement la salle fut vidée et Kalyso, sous haute surveillance, fut accompagné jusqu'à une cellule aux dimensions appréciables et au confort acceptable.
Galactica pour qui le Soleil devenait de plus en plus décoratif était plongé dans une nuit relative depuis déjà quelques heures lorsque Percelet accompagné de ses deux acolytes pénétra la zone surveillée dans laquelle était retenu Kalyso. Le Grand conseiller s'arrêta à quelques mètres des premiers gardes afin de passer un appel.
Firmin ? ... Tu es en place ? ... Bien, occupe toi des caméras ... Non .. Non ... Oui, voila, passe une séquence en boucle je ne veux pas être dérangé.
Souriant et toujours accompagné il s'approcha des cinq gardes qui l'interpellèrent d'un "Hé !" dénué de toute politesse quelques secondes avant de le reconnaitre. Celui qui devait être le plus gradé pris la parole.
Bonsoir monsieur Belmor. La zone est sous haute surveillance.
Je sais bien mon jeune ami... Je suis envoyé pour vérifier qu'elle est bien faite cette surveillance justement...
Ah..Mais... je devrais prev...
Allons, allons, ne soyez pas impoli il serait dommage de mettre fin à votre carriere, donner moi les positions de vos collègues que je puisse vérifier tout cela.
L'officier insista pour que Percelet se livre à la vérification de son identité, après quoi il s'exécuta. Puis il ordonna à ses hommes de s'écarter.
Je vais prévenir mes supérieurs de votre ven...
Le pauvre homme s'écroula. Percelet, le bras et la paume tendu vers lui venait de lui liquéfier l'anus et tandis que ses hommes se chargeaient d'égorger les autres gardes il se flatta de son effet de surprise.
Benedicte ?
C'est Alphonse moi m'sieur Belmor.
Hum... Oui bref, envoi les positions de tout ces crétins aux autres, qu'ils les tuent tous et qu'ils les remplacent. Vous deux vous venez avec moi.
Ainsi Percelet Belmor progressa jusqu'à son but, tuant quelques gardes de la Corporation sur la route qui n'émirent pour la plupart aucune résistance. Les pouvoirs du Grand Conseiller additionnés à l'effet de surprise totale était une combinaison puissante. Implosion des bourses, Étouffement par gorge profonde, Déchiquetage interne par pénétration anal...
En une dizaine de minutes le Grand Conseiller était arrivé. La cellule de Kalyso n'était faite que de 3 murs, d'un cotés en barreaux et d'un redoutable champs de force annihilant la magie. Elle était debout. Face à lui, comme si elle avait attendu son arrivé. Son silence agaça le Grand Conseiller.
Tu es un danger pour Galactica je l'ais toujours su. Tu dois savoir que la Duanratie a été condamnée par le Grand Conseil ? Tss... Condamnée ?! Elle était un Etat de commerce pur. Et toi ? Toi ? Infâme meurtrière. Et ce mot n'évoque pas que les vies que tu as prises mais aussi les idées que tu as bafouées et les espoirs que tu as détruites. Toi qu...
Tu culpabilises à ce point que tu vas te justifier jusqu'à la reprise du procès pour me tuer ?
Percelet n'était plus lui-même à cela prés qu'il avait pris un soin particulier de son aspect physique pour ce jour.
Je voulais simplement que tu saches pourquoi je devais te tuer. Je vais rendre service au monde.
Le Duanratien dégaina un fusil lasers bionique à onde senso-fulmiprout, une arme puissante qu'il pointa en direction du crane de Kalyso.
Je suis mage tu sais. Mais toi tu es bien trop puissante pour que je puisse t'atteindre. Quelle infamie qu'une femme puisse être aussi puissante. Vous êtes inutiles vous autres. De simples décorations... Et encore...vos mamelles grasses, vos longs cheveux, vos formes squelettiques, vos cerveaux inférieurs... J'ai peu tué durant mon existence, mais supprimer ta vie sera l'accomplissement de mon existence. Tu es le mal je le sais. Tu n'en à pas finis de torturer notre monde, quelqu'un doit mettre fin à tout cela. Ton destin... Bah ! J'ai lu mon horoscope aujourd'hui... Et j'ai su... J'ai su ! Je vais reussir. Mon acte est juste. Tu vas mourir, Kalyso... Comme tu as tué celui qui dirigea la Duanratie il n'y a pas si longtemps.
Percelet plissa les yeux et ajusta sa visé. Son index se mit à presser doucement la détente. Et tandis que s'approchait l'heure de Kalyso aucun sourire n'animait son visage. Il savait qu'aujourd'hui il était devenu un monste. Il avait tué des innocents et faisait sa propre justice. Mais il savait qu'il aidait le monde.
Meurs...
Trois bruits sourds interrompirent les discutions et autres manifestations auditives en cours.
C'est terminé pour aujourd'hui. Le procès reprendra demain. Kalyso sera placée dans une cellule du Siège, coupée de toute magie, jusque la.
Les paroles du juges Harrys raisonnèrent dans la tête du futur ancien Grand Conseiller. Son esprit était emplit par la haine et le désir de vengeance. Un sentiment de trahison, aussi injustifié qu'il soit, le guidait depuis la disparition de son Etat.
En quelques minutes seulement la salle fut vidée et Kalyso, sous haute surveillance, fut accompagné jusqu'à une cellule aux dimensions appréciables et au confort acceptable.
Galactica pour qui le Soleil devenait de plus en plus décoratif était plongé dans une nuit relative depuis déjà quelques heures lorsque Percelet accompagné de ses deux acolytes pénétra la zone surveillée dans laquelle était retenu Kalyso. Le Grand conseiller s'arrêta à quelques mètres des premiers gardes afin de passer un appel.
Firmin ? ... Tu es en place ? ... Bien, occupe toi des caméras ... Non .. Non ... Oui, voila, passe une séquence en boucle je ne veux pas être dérangé.
Souriant et toujours accompagné il s'approcha des cinq gardes qui l'interpellèrent d'un "Hé !" dénué de toute politesse quelques secondes avant de le reconnaitre. Celui qui devait être le plus gradé pris la parole.
Bonsoir monsieur Belmor. La zone est sous haute surveillance.
Je sais bien mon jeune ami... Je suis envoyé pour vérifier qu'elle est bien faite cette surveillance justement...
Ah..Mais... je devrais prev...
Allons, allons, ne soyez pas impoli il serait dommage de mettre fin à votre carriere, donner moi les positions de vos collègues que je puisse vérifier tout cela.
L'officier insista pour que Percelet se livre à la vérification de son identité, après quoi il s'exécuta. Puis il ordonna à ses hommes de s'écarter.
Je vais prévenir mes supérieurs de votre ven...
Le pauvre homme s'écroula. Percelet, le bras et la paume tendu vers lui venait de lui liquéfier l'anus et tandis que ses hommes se chargeaient d'égorger les autres gardes il se flatta de son effet de surprise.
Benedicte ?
C'est Alphonse moi m'sieur Belmor.
Hum... Oui bref, envoi les positions de tout ces crétins aux autres, qu'ils les tuent tous et qu'ils les remplacent. Vous deux vous venez avec moi.
Ainsi Percelet Belmor progressa jusqu'à son but, tuant quelques gardes de la Corporation sur la route qui n'émirent pour la plupart aucune résistance. Les pouvoirs du Grand Conseiller additionnés à l'effet de surprise totale était une combinaison puissante. Implosion des bourses, Étouffement par gorge profonde, Déchiquetage interne par pénétration anal...
En une dizaine de minutes le Grand Conseiller était arrivé. La cellule de Kalyso n'était faite que de 3 murs, d'un cotés en barreaux et d'un redoutable champs de force annihilant la magie. Elle était debout. Face à lui, comme si elle avait attendu son arrivé. Son silence agaça le Grand Conseiller.
Tu es un danger pour Galactica je l'ais toujours su. Tu dois savoir que la Duanratie a été condamnée par le Grand Conseil ? Tss... Condamnée ?! Elle était un Etat de commerce pur. Et toi ? Toi ? Infâme meurtrière. Et ce mot n'évoque pas que les vies que tu as prises mais aussi les idées que tu as bafouées et les espoirs que tu as détruites. Toi qu...
Tu culpabilises à ce point que tu vas te justifier jusqu'à la reprise du procès pour me tuer ?
Percelet n'était plus lui-même à cela prés qu'il avait pris un soin particulier de son aspect physique pour ce jour.
Je voulais simplement que tu saches pourquoi je devais te tuer. Je vais rendre service au monde.
Le Duanratien dégaina un fusil lasers bionique à onde senso-fulmiprout, une arme puissante qu'il pointa en direction du crane de Kalyso.
Je suis mage tu sais. Mais toi tu es bien trop puissante pour que je puisse t'atteindre. Quelle infamie qu'une femme puisse être aussi puissante. Vous êtes inutiles vous autres. De simples décorations... Et encore...vos mamelles grasses, vos longs cheveux, vos formes squelettiques, vos cerveaux inférieurs... J'ai peu tué durant mon existence, mais supprimer ta vie sera l'accomplissement de mon existence. Tu es le mal je le sais. Tu n'en à pas finis de torturer notre monde, quelqu'un doit mettre fin à tout cela. Ton destin... Bah ! J'ai lu mon horoscope aujourd'hui... Et j'ai su... J'ai su ! Je vais reussir. Mon acte est juste. Tu vas mourir, Kalyso... Comme tu as tué celui qui dirigea la Duanratie il n'y a pas si longtemps.
Percelet plissa les yeux et ajusta sa visé. Son index se mit à presser doucement la détente. Et tandis que s'approchait l'heure de Kalyso aucun sourire n'animait son visage. Il savait qu'aujourd'hui il était devenu un monste. Il avait tué des innocents et faisait sa propre justice. Mais il savait qu'il aidait le monde.
Meurs...