[Les Jardins] La Clareté de l'Aube
Publié : 01 déc. 2008, 01:51
Vous connaissez ce soleil bénin. Cette surdité évanouie, aux premiers rayons matinaux. Les chants timides des oise*ux. Oui, ces matins de printemps ou d'automne, qui riment souvent avec la chaleur d'un voisin. En bref, pendant ces douces et intenses secondes, vous sentez les plumes enflammées du bonheur venir affoler tout vos sens, et plonger vos pensées dans un nuage de douceur.
Mais vous ignorez le plaisir que c'est... De se lever seule. Elle songe, l'Impératrice du Mallartic, pendant ses premiers instants du jour. Elle songe à la solitude de son corps, parmi ces draps de soie. La plénitude de son âme, pendant cette douce nuit. Elle songe à son réveil humide et ses joues qui une fois encore accueille les larmes de son absence. Mais là où elle est plus heureuse que vous tous. C'est lorsque, par surprise, l'une de ces rares surprises ; elle voit à sa fenêtre son halo lumineux se dessiner. Lorsque de son sourire convexe disparaît prestement pour laisser son grand frère concave illuminer ses pommettes, et son visage entier.
C'est ainsi qu'il l'aimait.
Elle en voyait de nombreux, des visages entrer à son réveil -voir même certains pour la réveiller- mais aucun ne lui faisait cet effet. A la fois un torrent de nostalgie, une vague de colère, un siphon de tendresse et une gifle de tristesse ! Un baiser en somme. Ils se l'échangeaient à chacune de ses occasions rares. Et toujours couchée elle accueillait la légèreté de son amant avec les bras les plus délicats. Ils ne restaient jamais longtemps dans cette position incommodée. Le risque que quelqu'un entre à l'improviste était trop grand. Et déjà qu'il ne venait pas souvent, si en plus il avait le souvenir d'y avoir été mal à l'aise... La probabilité de son retour en ces cieux serait proche du néant.
Alors, premier à se lever. Car aujourd'hui était l'une de ses rares apparitions, il l'a prit soigneusement par le bras. Frôlant sa main, effleurant sa hanche. Telle un voile, il effleurait le moindre de ses courbes, y engendrant un léger frisson. Ainsi hanches jumelées, son épaule accueillant son visage juste émergé des bras de Morphée ; ils se savouraient. A défaut d'être jaloux, Théran se voulait plus accueillant et tendre encore que le sommeil de l'impératrice. Ici choyée. Elle passa ses bras autour du torse svelte du gardien des esprits. Et tout ouïe, elle priait un discours long d'un siècle. Pour ici, rester cajolée.
" Cela va faire un an. Dans quelques heures. " A défaut d'être l'homme le plus libre du monde. A défaut d'être un mari parfait. Théran était une horloge pensante. Et s'il n'aimait perdre son temps. Il savait offrir à ceux qu'il aime, d'émoustillantes surprises. Bien loin de sa parure de galas, de la rose aux milles éclats, d'un diamant a cet carras... Il soufflait la pureté de son amour, avec la plus suave des magies.
" Je voulais t'y emmener, encore une fois. Sur notre banc. Avec nos parfums. Qui n'aspirent qu'à nos sens. Et qui n'imagent que nos cœurs.
M'y excuser encore une fois... Pour cette première rencontre, malencontreusement gâchée par mes fasciés politiques retrouvant de leur embonpoint. "
Il évitait de le chanter... Mais il le pensait trop fort... Ces indélicatesses, ces préférences diraient les plus possessives ; avaient finis par gâcher toute une histoire. Alors soit, il n'avait jamais trahis... Peut-être avait-il, comme il le promettait éteinte l'éternelle Aburale de son coeur. Mais. Aucune parole ne remplace une présence. Peu importe l'éloquence, aux vues de l'esprit qu'elle abrite. Elle ne vaut même une caresse. Le plus be*u de ses discours ne vaudra jamais un baiser. Encore moins une nuit d'amour. Et pour frôler l'absurde, des fiançailles. Théran, à défaut de manquer de jugeote, manqua tout au long de cette histoire ; d'attention.
Mais il était excusable. Entre les tréfonds de la mort. Les esquisses du voile. Les traques des Conseillers. Les joutes des créanciers. Et la fin de tout ce qu'il avait chérit. Cette année, à défaut de l'avoir occupé, l'avait profondément blessé... Puis tué... Puis réanimé... Puis tué encore. Puis adulé. Puis assassiné. Puis, et enfin, ressuscité. Contre son gré.
Mais des les premières lueurs de sa résurrection elle avait été là. Depuis les premières heures de non retour, elle l'avait supporté. Lui et son étrange volonté, de rester terrer dans cette miséricorde incongrue et éperdue.
" Te guérir encore. De mes absences prolongées. De mon sourire insatisfait. Et de ce désir de tout oublier. "
Iraient-ils ? Mariés ? Une fois de plus, cachés dans une dimension du Azhar. Un rêve qu'ils partageraient. Des instants qui ne seraient que pour eux ?
Une étrange tendresse. Une rare soumission. La notion de cade*u ? S'offrir lui, alors qu'à ses yeux propres il reste la seule vraie richesse de ce monde ? Oui. Il se donnait. Mais qu'à elle.
Il était changé. Cette renaissance avait fait grandir en lui un sentiment nouve*u. Quelque chose qu'il n'accordait qu'à des dieux auxquels il ne croyait. La reconnaissance. Et à elle, il devait tout. Sa devenue partenaire. De coeur comme de scène. Sa camarade. D'armes comme de jeu. Ses charmes uniques, avaient ensorcelé l'ensorceleur. Ses mélodieuses rêveries, avaient fait évadé l'âme éperdue du faiseur de rêve. Et loin d'être dépendant de sa charnelle. Elle lui avait appris comment jouir de ce corps, sans y voir un poids absurde.
Se souvenait-elle de : "Nuances nuançables... nuancées". Et cette rencontre entre feux et flammes ? Et bien cela faisait un an.
Mais vous ignorez le plaisir que c'est... De se lever seule. Elle songe, l'Impératrice du Mallartic, pendant ses premiers instants du jour. Elle songe à la solitude de son corps, parmi ces draps de soie. La plénitude de son âme, pendant cette douce nuit. Elle songe à son réveil humide et ses joues qui une fois encore accueille les larmes de son absence. Mais là où elle est plus heureuse que vous tous. C'est lorsque, par surprise, l'une de ces rares surprises ; elle voit à sa fenêtre son halo lumineux se dessiner. Lorsque de son sourire convexe disparaît prestement pour laisser son grand frère concave illuminer ses pommettes, et son visage entier.
C'est ainsi qu'il l'aimait.
Elle en voyait de nombreux, des visages entrer à son réveil -voir même certains pour la réveiller- mais aucun ne lui faisait cet effet. A la fois un torrent de nostalgie, une vague de colère, un siphon de tendresse et une gifle de tristesse ! Un baiser en somme. Ils se l'échangeaient à chacune de ses occasions rares. Et toujours couchée elle accueillait la légèreté de son amant avec les bras les plus délicats. Ils ne restaient jamais longtemps dans cette position incommodée. Le risque que quelqu'un entre à l'improviste était trop grand. Et déjà qu'il ne venait pas souvent, si en plus il avait le souvenir d'y avoir été mal à l'aise... La probabilité de son retour en ces cieux serait proche du néant.
Alors, premier à se lever. Car aujourd'hui était l'une de ses rares apparitions, il l'a prit soigneusement par le bras. Frôlant sa main, effleurant sa hanche. Telle un voile, il effleurait le moindre de ses courbes, y engendrant un léger frisson. Ainsi hanches jumelées, son épaule accueillant son visage juste émergé des bras de Morphée ; ils se savouraient. A défaut d'être jaloux, Théran se voulait plus accueillant et tendre encore que le sommeil de l'impératrice. Ici choyée. Elle passa ses bras autour du torse svelte du gardien des esprits. Et tout ouïe, elle priait un discours long d'un siècle. Pour ici, rester cajolée.
" Cela va faire un an. Dans quelques heures. " A défaut d'être l'homme le plus libre du monde. A défaut d'être un mari parfait. Théran était une horloge pensante. Et s'il n'aimait perdre son temps. Il savait offrir à ceux qu'il aime, d'émoustillantes surprises. Bien loin de sa parure de galas, de la rose aux milles éclats, d'un diamant a cet carras... Il soufflait la pureté de son amour, avec la plus suave des magies.
" Je voulais t'y emmener, encore une fois. Sur notre banc. Avec nos parfums. Qui n'aspirent qu'à nos sens. Et qui n'imagent que nos cœurs.
M'y excuser encore une fois... Pour cette première rencontre, malencontreusement gâchée par mes fasciés politiques retrouvant de leur embonpoint. "
Il évitait de le chanter... Mais il le pensait trop fort... Ces indélicatesses, ces préférences diraient les plus possessives ; avaient finis par gâcher toute une histoire. Alors soit, il n'avait jamais trahis... Peut-être avait-il, comme il le promettait éteinte l'éternelle Aburale de son coeur. Mais. Aucune parole ne remplace une présence. Peu importe l'éloquence, aux vues de l'esprit qu'elle abrite. Elle ne vaut même une caresse. Le plus be*u de ses discours ne vaudra jamais un baiser. Encore moins une nuit d'amour. Et pour frôler l'absurde, des fiançailles. Théran, à défaut de manquer de jugeote, manqua tout au long de cette histoire ; d'attention.
Mais il était excusable. Entre les tréfonds de la mort. Les esquisses du voile. Les traques des Conseillers. Les joutes des créanciers. Et la fin de tout ce qu'il avait chérit. Cette année, à défaut de l'avoir occupé, l'avait profondément blessé... Puis tué... Puis réanimé... Puis tué encore. Puis adulé. Puis assassiné. Puis, et enfin, ressuscité. Contre son gré.
Mais des les premières lueurs de sa résurrection elle avait été là. Depuis les premières heures de non retour, elle l'avait supporté. Lui et son étrange volonté, de rester terrer dans cette miséricorde incongrue et éperdue.
" Te guérir encore. De mes absences prolongées. De mon sourire insatisfait. Et de ce désir de tout oublier. "
Iraient-ils ? Mariés ? Une fois de plus, cachés dans une dimension du Azhar. Un rêve qu'ils partageraient. Des instants qui ne seraient que pour eux ?
Une étrange tendresse. Une rare soumission. La notion de cade*u ? S'offrir lui, alors qu'à ses yeux propres il reste la seule vraie richesse de ce monde ? Oui. Il se donnait. Mais qu'à elle.
Il était changé. Cette renaissance avait fait grandir en lui un sentiment nouve*u. Quelque chose qu'il n'accordait qu'à des dieux auxquels il ne croyait. La reconnaissance. Et à elle, il devait tout. Sa devenue partenaire. De coeur comme de scène. Sa camarade. D'armes comme de jeu. Ses charmes uniques, avaient ensorcelé l'ensorceleur. Ses mélodieuses rêveries, avaient fait évadé l'âme éperdue du faiseur de rêve. Et loin d'être dépendant de sa charnelle. Elle lui avait appris comment jouir de ce corps, sans y voir un poids absurde.
Se souvenait-elle de : "Nuances nuançables... nuancées". Et cette rencontre entre feux et flammes ? Et bien cela faisait un an.