Et soudain elle fut là. On ne savait comment elle était arrivée.
C’était toujours ainsi. Ils s’y habitueraient … ou pas ! Mais peu importe.
On lui reprocherait surement d’exister alors quelle importance de savoir d’où elle venait ?
Chez elle point de couleur, seule l’harmonie des tons donnait de la douceur … de la douceur ? Mais en était-ce ?
Le noir de ses cheveux coulait sur les épaules mais n’y a-t-il pas là, dans ce reflet d'obsidienne, l’ombre d’une menace, d’un danger imminent ?
Ses yeux d’eau sombre reflétaient les étoiles en un ciel magnifique mais n’ont-ils pas l’attrait des portes de l’enfer prêtes à engloutir tous les pauvres mortels ?
Toute vêtue de blanc, silhouette longiligne, aux angulosités et aux airs androgynes qui la mettaient bien loin du fantasme courant des courbes féminines, il y avait en elle quelque chose de spectral qui ravissait les yeux mais qui glaçait le sang, sur son épaule maigre, il y avait un rat noir !
Rien chez elle ne trahissait autre chose que le calme. Un sang froid maîtrisé comme une seconde peau qui serait venue se substituer à une nature profonde comparable aux torrents de lave volcanienne.
Helissa, personnage complexe, nature composée des pires extrêmes, aberration elle était et aberration elle resterait.
Où, sinon dans la profondeur des catacombes, ce personnage secret pouvait-il apparaître ?
Pourquoi, sinon guidé par l’instinct du chasseur, celui du découvreur ainsi que du chercheur ?. Chercheur de vérité au royaume de l’ombre.
Hélissa le cherchait, il devait être là, nous étions ici dans son environnement naturel de tunnels d'ombres, de passages secrets, de salles inexplorées.
Son domaine ne pouvait qu’échapper à la lumière, suintant d’humidité, plongé dans le silence.
Hélissa sourit, sa traque prenait fin, elle le sentait sa proie n’était pas loin.
Au détour d’un étroit tunnel, elle entra dans une petite salle dont le plafond en ogive donnait une étrange sonorité aux bruissements de ses pas. Elle frémit.
Ses yeux de nuit étoilée voyaient l’invisible au regard des mortels, elle avança vers le mur du fond et y posa sa longue main d’albâtre où brillait une gemme rouge sang, seule concession de sa personne à la couleur.
Les pierres s’effacèrent pour livrer un passage qu’une torche éclairait des ses reflets changeant, esclaves des courants d’air des mysterieuses profondeurs.
Là une grande salle, presqu’une caverne tant ses contours étaient tourmentés.
Bibliothèques poussiéreuses, manuscrits entassés, le sol était jonché de rapports anciens, des écrans blafards de vieux ordinateurs, ça et là allumés, contredisaient l’état d’abandon de ce lieu.
Le nez délicat d’hélissa se fronça à l’odeur mêlée de l’humidité et de la moisissure.
Le sombre seigneur était là, plongé dans l’étude des secrets anciens, dans les réminiscences d’un passé révolu, des siècles obscurs émaillés de perversions abjectes auxquelles les temps nouveaux avaient tourné le dos pour construire une autre réalité.
Mais est-ce bien une autre réalité ? C’était la question qu’elle voulait poser au très controversé seigneur de l’iwachika Sakazusa et c’était pour cela qu’elle était là !
Il leva la tête et leurs regards se croisèrent. Le pourpre des yeux de l'homme se perdit dans la nuit de celui de la femme.
Elle voyait ce corps composé d’un bouillonnement d’une sombre magie en mouvement constant, coulant, dégoulinant de substances abjectes, pulsant la colère et la haine comme l’essence même de l’existence de cet être improbable tant il inspirait de dégout.
L’estomac d’helissa se crispa mais elle n’en laissa rien paraitre.
Vous voici donc sinistre sire siffla la voix d’hélissa comme dans un souffle.
Ainsi voila à quoi ressemble le phénomène qui pulvérise la logique galactique, pourfend les géométries, provoque l’étonnement, l’envie, la jalousie mais ne faites pas l’erreur de me classer dans l’une ou l'autre de ces catégories, sachez qu’outre la répulsion que m’inspire votre infâme paraitre, c’est de la curiosité que vous suscitez chez moi.
Je suis donc ici pour la satisfaire !
Votre récente apparition et votre fulgurante ascension méritent explications.
Pour un procréateur vous êtes à disséquer comme un cas, sui generis, de combination spontanée.
D’aucuns ont pu penser que vous n’étiez que gonflé à l’hélium comme le serait une baudruche montant au firmament en l’espace d’un battement de cils. Ils ont voulu faire explosé ce qu’ils ont supposé vide et factice et, contre toute attente, ont du affronté un concret qui pour un si jeune État est une rareté, cela met a mal bien des hypothèses… mais ouvre des soupçons, des doutes insensés.
D’autres encore s’inquiètent que vous ayez exhumé d’anciennes méthodes, des techniques de gouvernance portées autrefois au pinacle puis conspuées pour avoir pourri l’existence même de l’univers, le mot esclavagisme a été prononcé … oui vous m’entendez bien et je sais qu’aucun moyen n’est, par vous, écarté … seule compte la fin !
Certains, pour expliquer votre envolée sublime, qui de si loin venu vous porta jusqu’à nous, évoquent en secret, un contrat mystérieux qui fait de votre État le créancier d’un autre.
Les lèvres d’hélissa s’étirèrent en un sourire amusé à l’évocation d’une telle possibilité qui du Grand Conseil sous-tend la complicité.
Mais peut être sont-ils tous dans l’erreur, il se peut que seule votre valeur vous ait conduit si vite vers une telle emprise, un travail acharné, une volonté de vaincre et de régner et, bien sur, la question s’est posée de votre résistance à donner sur tous les fronts, jour et nuit, sans relâche la même constance, la même présence….
Voyez je n’écarte aucune possibilité, y compris celle de votre loyauté. Peut être suis-je folle, certains le penseront et peut être auront-ils raison … peut être ….
Mais à vous voir fouiller en ce lieu reculé parmi ce qui fut les affres d’un passé éloigné de notre ère, je pense que le problème reste entier et que faute de réponses vous serez toujours vilipendé, accusé soupçonné que vous le méritiez ou non. Mais cela vous regarde !
Que m’importe votre mérite ! Que m’importe que telle ou telle raison soit avérée je n’agis qu’au profit de ma curiosité. Confirmons, infirmons, toutes les hypothèses, y comprit par l’absurde, défendons notre thèse.
Celle qui a mes yeux pourrait tout expliquer serait vraisemblablement métissée de nombre de raisons que je viens de citer.
Mais je veux être humble, peut être en ai-je omis et vos explications viendront nourrir la réflexion et ouvrir d’autres portes aux investigations.
Tant d’interrogations, de secrets, tant de volonté et de travail, tant de stratégie et de sens du détail, je reconnais ce schéma, somme toute il classique ! Vous préparez déjà votre domination, quelques soient vos moyens, quelques soient vos méthodes, votre volonté est d’une grande clarté, la notre saura l’être soyez en assuré.
Sur ces mots l’étrange hélissa pencha sa tête gracieusement sur le coté comme pour dire au sombre seigneur qu’elle allait l’écouter.
[Les Sous-Sols] Abomination
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Re: Abomination
Réveilles-toi …
Lèves-toi et de ces obscures ombres du passé hégémonique renaît dans cet enfer qu’est devenu l’univers.
Vit, marche et de nouveau, de ta vision, brasier de mille et un enfers, englobe ces mondes et ces êtres pathétiques que sont devenus les hommes et leurs faux airs.
Respires, ceci est aujourd’hui le jour du renouveau passé, le jour de ton retour de l’outre monde oublié et de ton siège du mal absolu instauré en ton pays de feu et dévoué à donner en ce monde infâme le réel potentiel de ce que l’on appelle le chaos suprême.
…
Réveilles toi Ombre Maudit…
Réveilles toi Seigneur car noire est ta destinée…
…
Noire …
… Noire ignominie de cet endroit funeste et mort depuis bien longtemps en ce monde réel. Noir comme le cœur de son ancien despote, ce fou sanguinaire et immondice de la nature. Cet immatériel prophète d’un nouveau siècle de mal qu’il fera. Un siècle du renouveau chaos hégémonique, le siècle de son ombre et de son règne maléfique car c’est par sa main immortelle que de nouveau, il tentera de l’instaurer en tout l’univers, ce souffle hégémonique, porteur de son aura maléfique et de cette parole ancestrale et qu’est la voix du mal.
Réveilles toi ho terre morte de l’Iwachika Sakazusa, et de ton putride et infernal ventre fait de nouveau ressentir tes ondes maléfiques et rugir les fins fonds de ton repère oublié
Animé par la soif de pouvoir, jour et nuit tu t’acharneras et sans répit tu domineras.
…
Ainsi donc la lave révélait encore en son cœur une once de ton immondice pour qu’aujourd’hui de nouveau tu te lèves ?
Seigneur Noir et Ombre Maudit, dirigeant des hautes terres mortes de l’Iwachika Sakazusa, maître sacré du mal et porteur du chaos hégémonique, je suis en ce jour maléfique conquis part votre retour…
Il est de retour parmi les vivants, lui, cet infâme être de ce côté de la nature que l’on appelle obscure et il s’acharne, il n’a de cesse depuis qu’il existe de donner ses ordres diaboliques et de lui-même prendre la tête de son armée déjà trop puissante pour que de jeunes seigneurs puissent le stopper.
Car déjà une armée il a levé.
Son nom de nouveau prononcé, ce sont ses fidèles qui, de toutes les terres de la galaxie s’en sont venus lui prêter de nouveau serment, pour qu’un nouveau siècle se lève.
Un siècle où cet univers battit sur ce que tous savent mensonges et perfidie, assouvisse au final sa soif de domination.
Cet Ombre Maudite qui dans ses recherches empiriques, d’un passé qu’il veut ranimer par son souffle hégémonique, se fait déranger par cette impudente petite créature.
Relevant lentement son regard noir et rouge flammes des enfers, il l’observe, cette jeune et succulente humaine. Elle semble lui parler et de cette voix si féline lui enjoint de répondre à ses questions incongrues quand à d’éventuelles explications.
Enfin, le silence fait place et de sa pesanteur calme l’esprit du Seigneur qui de nouveau relit une phrase énigmatique à son sens.
« Tel l’enfant des entrailles il sortira mais dans le néant il sombrera »
Le néant …
Relevant de nouveau son regard de mort, il ne sait que trop ce que sont les faux semblants et face à cet être vêtu de sa frêle blancheur, il ne tiendra rigueur de sa soif de sang l’oppressant de plus en plus, lorsque de ces longs cheveux noirs il se délecte, les orbites et de ce parfum de froideur il se régale.
Enfin, c’est dans ce silence qu’il finit par, de sa voix caverneuse et de ses milliards de cris d’agonie qui semblent s’en échapper, daigner à bien vouloir répondre à l’impudente.
Levant un doit accusateur, il la dénonça :
Toi.
Petit être que tu es, en quoi devrais-je m’expliquer devant toi. Ta blancheur n’a de cesse pour moi que de mettre en avant ta noirceur car de l’ombre je n’ai de secret. Tu me donnes une faim de démon car de tes opposés tu es ce qui fait et justifie aujourd’hui mon retour.
Alors qu’il parle de plus en plus lentement, le seigneur maudit s’avance en direction de sa proie, il l’examine sous chacun de ces traits, il la sent dangereuse et parfois sûrement vicieuse et il s’en réjouis d’autant plus que de sa frêle taille frisant le mètre soixante quinze, il la dépasse encore de presque un mètre. Alors lorsque enfin, il s’en est assez approché de cet être rester figé comme paralysé par la vue de celui qui depuis longtemps déjà était bien trop connu, il se bat de tout son fort pour ne pas dans cet envie sauvage la déchiqueter.
Lorsque le vent eu chassé ce brin de fraîcheur resté quelque part caché, il reprit à mi voix.
Sache que d’explications il n’y a, si ce n’est ma détermination à préparer un passé déjà presque oublié. Retiens que cet univers, pour toujours s’enlisera dans ce que passé il fut dans l’autre. Il ne peut être d’autre destiné que le passé et c’est son futur que de nouveau je prépare.
Rapprochant doucement son visage de la somptueuse, il s’enivra de se parfum féerique que serait un jour sa domination envers ces hommes puis, le regard de travers, un semblant de son sourire diabolique, il se recula pour que de malheur il ne touche la pauvre de sa magie infecte et ancestrale et enfin, l’observa.
Lèves-toi et de ces obscures ombres du passé hégémonique renaît dans cet enfer qu’est devenu l’univers.
Vit, marche et de nouveau, de ta vision, brasier de mille et un enfers, englobe ces mondes et ces êtres pathétiques que sont devenus les hommes et leurs faux airs.
Respires, ceci est aujourd’hui le jour du renouveau passé, le jour de ton retour de l’outre monde oublié et de ton siège du mal absolu instauré en ton pays de feu et dévoué à donner en ce monde infâme le réel potentiel de ce que l’on appelle le chaos suprême.
…
Réveilles toi Ombre Maudit…
Réveilles toi Seigneur car noire est ta destinée…
…
Noire …
… Noire ignominie de cet endroit funeste et mort depuis bien longtemps en ce monde réel. Noir comme le cœur de son ancien despote, ce fou sanguinaire et immondice de la nature. Cet immatériel prophète d’un nouveau siècle de mal qu’il fera. Un siècle du renouveau chaos hégémonique, le siècle de son ombre et de son règne maléfique car c’est par sa main immortelle que de nouveau, il tentera de l’instaurer en tout l’univers, ce souffle hégémonique, porteur de son aura maléfique et de cette parole ancestrale et qu’est la voix du mal.
Réveilles toi ho terre morte de l’Iwachika Sakazusa, et de ton putride et infernal ventre fait de nouveau ressentir tes ondes maléfiques et rugir les fins fonds de ton repère oublié
Animé par la soif de pouvoir, jour et nuit tu t’acharneras et sans répit tu domineras.
…
Ainsi donc la lave révélait encore en son cœur une once de ton immondice pour qu’aujourd’hui de nouveau tu te lèves ?
Seigneur Noir et Ombre Maudit, dirigeant des hautes terres mortes de l’Iwachika Sakazusa, maître sacré du mal et porteur du chaos hégémonique, je suis en ce jour maléfique conquis part votre retour…
Il est de retour parmi les vivants, lui, cet infâme être de ce côté de la nature que l’on appelle obscure et il s’acharne, il n’a de cesse depuis qu’il existe de donner ses ordres diaboliques et de lui-même prendre la tête de son armée déjà trop puissante pour que de jeunes seigneurs puissent le stopper.
Car déjà une armée il a levé.
Son nom de nouveau prononcé, ce sont ses fidèles qui, de toutes les terres de la galaxie s’en sont venus lui prêter de nouveau serment, pour qu’un nouveau siècle se lève.
Un siècle où cet univers battit sur ce que tous savent mensonges et perfidie, assouvisse au final sa soif de domination.
Cet Ombre Maudite qui dans ses recherches empiriques, d’un passé qu’il veut ranimer par son souffle hégémonique, se fait déranger par cette impudente petite créature.
Relevant lentement son regard noir et rouge flammes des enfers, il l’observe, cette jeune et succulente humaine. Elle semble lui parler et de cette voix si féline lui enjoint de répondre à ses questions incongrues quand à d’éventuelles explications.
Enfin, le silence fait place et de sa pesanteur calme l’esprit du Seigneur qui de nouveau relit une phrase énigmatique à son sens.
« Tel l’enfant des entrailles il sortira mais dans le néant il sombrera »
Le néant …
Relevant de nouveau son regard de mort, il ne sait que trop ce que sont les faux semblants et face à cet être vêtu de sa frêle blancheur, il ne tiendra rigueur de sa soif de sang l’oppressant de plus en plus, lorsque de ces longs cheveux noirs il se délecte, les orbites et de ce parfum de froideur il se régale.
Enfin, c’est dans ce silence qu’il finit par, de sa voix caverneuse et de ses milliards de cris d’agonie qui semblent s’en échapper, daigner à bien vouloir répondre à l’impudente.
Levant un doit accusateur, il la dénonça :
Toi.
Petit être que tu es, en quoi devrais-je m’expliquer devant toi. Ta blancheur n’a de cesse pour moi que de mettre en avant ta noirceur car de l’ombre je n’ai de secret. Tu me donnes une faim de démon car de tes opposés tu es ce qui fait et justifie aujourd’hui mon retour.
Alors qu’il parle de plus en plus lentement, le seigneur maudit s’avance en direction de sa proie, il l’examine sous chacun de ces traits, il la sent dangereuse et parfois sûrement vicieuse et il s’en réjouis d’autant plus que de sa frêle taille frisant le mètre soixante quinze, il la dépasse encore de presque un mètre. Alors lorsque enfin, il s’en est assez approché de cet être rester figé comme paralysé par la vue de celui qui depuis longtemps déjà était bien trop connu, il se bat de tout son fort pour ne pas dans cet envie sauvage la déchiqueter.
Lorsque le vent eu chassé ce brin de fraîcheur resté quelque part caché, il reprit à mi voix.
Sache que d’explications il n’y a, si ce n’est ma détermination à préparer un passé déjà presque oublié. Retiens que cet univers, pour toujours s’enlisera dans ce que passé il fut dans l’autre. Il ne peut être d’autre destiné que le passé et c’est son futur que de nouveau je prépare.
Rapprochant doucement son visage de la somptueuse, il s’enivra de se parfum féerique que serait un jour sa domination envers ces hommes puis, le regard de travers, un semblant de son sourire diabolique, il se recula pour que de malheur il ne touche la pauvre de sa magie infecte et ancestrale et enfin, l’observa.
- Sursum Corda
- Messages : 45
- Inscription : 28 sept. 2008, 14:42
Re: Abomination
Hélissa cessa de respirer un instant, les yeux mi-clos elle contemplait le spectacle de l’abomination.
Sa respiration reprit quand l’ombre noire s’éloigna et elle sentit son sang courir à nouveau dans ses veines, irriguer son cerveau ……
Là où son éducation magnifiait le sang froid et le calme elle senti un léger point de rupture.
Avait-il vu l’espace de ce court instant, la lave volcanienne se substituer à l’eau noire de ses orbites ? Elle espérait que non !
La masse gluante et gélatineuse de ce corps immonde lui devenait plus familière, sa curiosité fut piquée par la nature de la texture de cette sombre créature …. Si seulement elle pouvait en faire un petit prélèvement, pour l’analyser, mais quelque chose l’en dissuada, l’instinct de survie peut être !
Mais vite son esprit scientifique reprit le dessus, le seigneur sombre à aucune de ses questions n’avait répondu !
Reprenant ses cogitations elle se mit à douter de la pertinence de ses interrogations, elle avait entreprit de comprendre les moyens avant de s’attacher à connaître ses fins …. Erreur de débutante se dit-elle … mais non il n’y a pas d’erreur il n’y a que des leçons.
Elle fit un pas en avant et baissa légèrement le front puis prit une inspiration, inhalant l’air humide des bas fonds, sont corps polymorphe crut et grandit jusqu'à ce que ses yeux d’eau sombre se trouve au niveau de ceux, rougeoyants, du fauve et sa voix de cascades non plus de filets d’eau s’infiltra dans les méandres de ce bien noir cerveau.
Seigneur de nuit construit, de nuit des temps peut-être, quel est donc ce passé dont vous voulez renaitre ? Quel étrange malheur, turpitude accomplie, vous pousse dans l’erreur d’un avenir détruit ?
Quelle est la nostalgie violente et sulfureuse qui entraine chez vous un tel désir de meurtre ?
D’où vous vient donc ce gout prononcé pour le mal ?
Mais au fond qu’est ce que le mal ? Êtes vous sur en somme de véritablement en faire votre dogme ?
Le mal, mon cher seigneur, vous croyez le connaître, mais à n’en point douter il reste votre maître. Vous en demeurerez toujours le bras armé, tant il n’y a pour vous de possibilité d’accomplir vos desseins, d’assouvir la vengeance dont la force brutale vous ravit à vos cendres.
Le Mal est derrière vous, il siffle à votre oreille, tous les chants de malheur et les clameurs guerrières, il se repait de vous et de vos sentiments.
Je crois donc pour ma part à des rôles inversés, je pense que du mal vous resterez l’objet !
Mais que justifie donc cet asservissement que vous vous infligez ? Vous ! Un être pensant !
Tel Faust vous avez vendu votre âme au diable ! Pour atteindre quel strass, pour toucher quelle étoile ?
Quel mal vous a-t-on fait dans l’autre galaxie pour que vous veniez tout détruire ici ?
Vous trouverez ici, quelques soient vos moyens, bien des cœurs courageux qui veulent de demain et qui sauront encore repousser cet effroi comme d’autres l’ont fait une première fois.
Vous semblez être de ceux à qui la vie n’apprend, vous êtes un esclave de vos échecs passés que vous n’avez eu la force de surmonter.
Vous le savez au fond et c’est pour l’ignorer que vous vous oubliez en tant d’activités. Au lieu de l’affronter et de le surmonter vous menez une vie de factices victoires qui ne sauront jamais vous mener vers la gloire.
Hélissa, expirant, repris sa forme initiale et redevint soudain la frêle créature qui était apparue dans les bas fond damnés. Elle leva les yeux vers le sombre seigneur, peut être vivait-elle là sa dernière heure !
Sa respiration reprit quand l’ombre noire s’éloigna et elle sentit son sang courir à nouveau dans ses veines, irriguer son cerveau ……
Là où son éducation magnifiait le sang froid et le calme elle senti un léger point de rupture.
Avait-il vu l’espace de ce court instant, la lave volcanienne se substituer à l’eau noire de ses orbites ? Elle espérait que non !
La masse gluante et gélatineuse de ce corps immonde lui devenait plus familière, sa curiosité fut piquée par la nature de la texture de cette sombre créature …. Si seulement elle pouvait en faire un petit prélèvement, pour l’analyser, mais quelque chose l’en dissuada, l’instinct de survie peut être !
Mais vite son esprit scientifique reprit le dessus, le seigneur sombre à aucune de ses questions n’avait répondu !
Reprenant ses cogitations elle se mit à douter de la pertinence de ses interrogations, elle avait entreprit de comprendre les moyens avant de s’attacher à connaître ses fins …. Erreur de débutante se dit-elle … mais non il n’y a pas d’erreur il n’y a que des leçons.
Elle fit un pas en avant et baissa légèrement le front puis prit une inspiration, inhalant l’air humide des bas fonds, sont corps polymorphe crut et grandit jusqu'à ce que ses yeux d’eau sombre se trouve au niveau de ceux, rougeoyants, du fauve et sa voix de cascades non plus de filets d’eau s’infiltra dans les méandres de ce bien noir cerveau.
Seigneur de nuit construit, de nuit des temps peut-être, quel est donc ce passé dont vous voulez renaitre ? Quel étrange malheur, turpitude accomplie, vous pousse dans l’erreur d’un avenir détruit ?
Quelle est la nostalgie violente et sulfureuse qui entraine chez vous un tel désir de meurtre ?
D’où vous vient donc ce gout prononcé pour le mal ?
Mais au fond qu’est ce que le mal ? Êtes vous sur en somme de véritablement en faire votre dogme ?
Le mal, mon cher seigneur, vous croyez le connaître, mais à n’en point douter il reste votre maître. Vous en demeurerez toujours le bras armé, tant il n’y a pour vous de possibilité d’accomplir vos desseins, d’assouvir la vengeance dont la force brutale vous ravit à vos cendres.
Le Mal est derrière vous, il siffle à votre oreille, tous les chants de malheur et les clameurs guerrières, il se repait de vous et de vos sentiments.
Je crois donc pour ma part à des rôles inversés, je pense que du mal vous resterez l’objet !
Mais que justifie donc cet asservissement que vous vous infligez ? Vous ! Un être pensant !
Tel Faust vous avez vendu votre âme au diable ! Pour atteindre quel strass, pour toucher quelle étoile ?
Quel mal vous a-t-on fait dans l’autre galaxie pour que vous veniez tout détruire ici ?
Vous trouverez ici, quelques soient vos moyens, bien des cœurs courageux qui veulent de demain et qui sauront encore repousser cet effroi comme d’autres l’ont fait une première fois.
Vous semblez être de ceux à qui la vie n’apprend, vous êtes un esclave de vos échecs passés que vous n’avez eu la force de surmonter.
Vous le savez au fond et c’est pour l’ignorer que vous vous oubliez en tant d’activités. Au lieu de l’affronter et de le surmonter vous menez une vie de factices victoires qui ne sauront jamais vous mener vers la gloire.
Hélissa, expirant, repris sa forme initiale et redevint soudain la frêle créature qui était apparue dans les bas fond damnés. Elle leva les yeux vers le sombre seigneur, peut être vivait-elle là sa dernière heure !
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- Inscription : 19 janv. 2009, 19:56
Re: Abomination
La gloire, le pouvoir, la domination, la soumission, l’esclavage, la mort, l’enfer, …
Oui il les désirait. De sa noire aura, tous, ils les convoitaient. Ces sombres mots permettant au final l’accomplissement de son règne funeste. Car il le savait, au bout du chemin, seule la mort, seul l’enfer de nouveau l’attendait. Mais qu’importe si vers sa fin il se dirigeait puisque nul but de durer, seul l’éphémère et sanguinaire fraction de seconde ou de son retour et de son souffle il aura sut embraser de milles feu l’univers lui importait.
Son passé, un passé déjà oublié. Son futur, un passé remodelé à son image. Mais de cette créature qui sous ses yeux se grandissait, il ne savait quoi penser.
Etait-elle une simple mortelle faible et ignare tentant en vain de comprendre le divin ou était-ce encore de la folie, peut-être de la rage ? …
Tant d’émotions en une seule personne, tant de contradictions…
L’Ombre Maudit, de nouveau sentit de la belle et frêle, l’odeur…
Cette odeur si particulière da la peur, cette peur de ne pouvoir contrôler l’incontrôlable. Il le sentait, cette femelle se savait ici et en ces lieux en position de faiblesse face à lui car de l’ancienne magie il était le porteur.
Cette magie mortelle, ce pue gluant et dégoulinant de son corps noir et informe, ce pouvoir constituant aujourd’hui sa personne.
Enfin, levant la main droite à hauteur du torse, la paume pointant les bas tréfonds, il invoqua da sa magie une illusion berceau de l’histoire.
Alors que l’image entre lui et Hélissa se matérialisait, il eu, semble toute, un coin de sourire lorsque enfin elle put comprendre qu’ici était l’histoire du passé. L’histoire de l’hégémonie et du souffle divin du vent zéphyrien.
Alors, passant à une vitesse sans pareil, un film petit à petit se mit à défiler. Un film ramenant les deux êtres en un passé lointain et de tous oublié, un passé ou de son ascension fulgurante il se rappelait, un temps ou de son armée de beaucoup il réduisit en silence, un passé ou de sa propre main, il descendit en enfer s’en aller combattre lucifer lui-même. Un passé ou de sa main encore il offrit l’armée des morts à Lord Théran lors de la prise de pouvoir à la corporation même, en Galactica. Un histoire ou de sa chute il revit les images et de nouveau, il en sourit de ses dents noires.
Alors qu’un souffle glacé venait de balayer l’image, il se redressa de toute sa hauteur et fit face à l’imprudente.
En lui la magie bouillonnait. Autour de lui des étincelles s’animaient et s’en mourraient de plus en plus rapidement. Tout autour de lui et ce de plus en plus violement, un brise devenant tempête se leva. Des ses orbites de morts, des flammes de l’enfer se mirent à danser et enfin, lorsque de sa sombre folie il fut pris, il parla.
Petit et pathétique être que tu es.
Sache que du diable j’ai tué l’âme et de ma main son pouvoir j’ai conquis. Comprend que du mal je suis l’épée fidèle et je le sert car c’est de part lui que dans mes obscures dessins j’aboutirais.
Tu veux connaître, analyser et comprendre, mais t’es tu comprise dans ton toi intérieur avec tes faux semblants extérieurs.
Toi…
…, semble blanche colombe armée de ton bouclier de sainteté…telle cette petite et pauvre fillette qui brandit une épée pour ne montrer sa folle envie de fuir et courir au loin. Tu me brandis ici ta justice et ta vision d’un monde devenu hérétique. Tu te complais dans ton mensonge et parce que de la vérité d’être ce que je suis-je me targues, tu n’oses admettre la réalité caché derrière ta stupide et grossière pièce théâtrale.
Tu me fais pitié car de ta personne nulle bonnes intentions ne s’échappe et des tes yeux seul le coté obscure je vois. Alors toi qui te vantes et me rejette, en somme une seule fois je te ferais offrande de ma bonté inhumaine en te proposant de devenir mon esclave à tous jamais.
Une esclave qui pour mes sombres objectifs mourra, une servante que de ma main maléfique je ramènerais du monde des morts et protègerais du monde des vivants si un seul mot tu veux bien me prononcer.Le Seigneur souriait. Il se riait d’Hélissa, il se riait de ces questions et de ce qu’elle comptait en tirer et analyser. Il le savait, en ,cet univers, le temps était comme répété et à chaque secondes, il était possible de le modifier pour refaire vivre ce que des centaines d’années auparavant, à la même heure, il s’était passé.
Alors, observant Hélissa, qui à sa demande impromptue, s’était telle la vague se brisant sur le rocher, décomposée à cette demande certes incongrue mais pourtant belle et bien réelle, il reprit de cette voix ancestrale.
Tu veux connaître le pourquoi du comment …
Alors, saches ceci…
Revenant à la table de bois mitée, le sombre seigneur prit le livre qu’il était en train d’étudier avant que la jeune effrontée ne vienne le déranger et d’un geste souple et magique, le jeta tel l’envole d’une colombe pour qu’enfin, avec une douceur sans fin, celui-ci atterrisse dans les mains d’hélissa.
L’Ombre Maudite, faisant tourner son index, les pages du livre se mirent à tourner et tourner de plus en plus vit pour, sans prévenir, s’arrêter net à une page quelque peut différente de ce que les autres étaient.
Là ou d’habitude texte et images s’entremêlaient, il y avait une photo, une photo de paysage, un paysage, au vu des flammes que l’on y observait, Volcanien.
Alors que la photo lentement s’animait, l’Ombre Maudit, plus sombre que jamais, plus mortel à tout autre être vivant que n’importe quel autre être de cet univers, lentement aussi s’avança et de sa sombre voix reprit.
Saches que le temps est comme un ensemble de cercles se superposant les un aux autres. Le futur ne sera jamais le passé car jamais tu ne pourras fusionner les deux cercles, mais si tu créé un nouveau cercle en recopiant et en améliorant ceux que tu as déjà fait, alors tu créé un cercle parfait calqué sur un cercle déjà finit.
L’ombre maudite de ses dents acérées tels un rasoir souriait.
Il souriait car niais était celui qui se voulait récréer le passé mais divin était celui qui savait l’améliorer.
Comprends tu frêle créature que par mon retour seul, l’engrenage est lancé. N’entends tu pas déjà de partout en ce pathétique univers la voix du mal retentir et la peur s’insinuer… Ne sent tu donc pas que rien n’est comparable à ce que d’en temps avant même que tu ne connaisse ce monde mon nom créa ?
Alors écoute, car ici et maintenant c’est ce futur que je créé, le futur d’un passé oublié mais cette fois, les erreurs ne seront de mises pour vous sauver…
Alors qu’il finissait de prononcer ces mots tel la guillotine s’abat après le roulement de tambours, le seigneur noir de nouveau tendit la main et des mains d’hélissa il récupéra le livre. Le faisant disparaître dans son sombre corps, il attendit la réponse de cette vengeresse devenue fourmis.
Oui il les désirait. De sa noire aura, tous, ils les convoitaient. Ces sombres mots permettant au final l’accomplissement de son règne funeste. Car il le savait, au bout du chemin, seule la mort, seul l’enfer de nouveau l’attendait. Mais qu’importe si vers sa fin il se dirigeait puisque nul but de durer, seul l’éphémère et sanguinaire fraction de seconde ou de son retour et de son souffle il aura sut embraser de milles feu l’univers lui importait.
Son passé, un passé déjà oublié. Son futur, un passé remodelé à son image. Mais de cette créature qui sous ses yeux se grandissait, il ne savait quoi penser.
Etait-elle une simple mortelle faible et ignare tentant en vain de comprendre le divin ou était-ce encore de la folie, peut-être de la rage ? …
Tant d’émotions en une seule personne, tant de contradictions…
L’Ombre Maudit, de nouveau sentit de la belle et frêle, l’odeur…
Cette odeur si particulière da la peur, cette peur de ne pouvoir contrôler l’incontrôlable. Il le sentait, cette femelle se savait ici et en ces lieux en position de faiblesse face à lui car de l’ancienne magie il était le porteur.
Cette magie mortelle, ce pue gluant et dégoulinant de son corps noir et informe, ce pouvoir constituant aujourd’hui sa personne.
Enfin, levant la main droite à hauteur du torse, la paume pointant les bas tréfonds, il invoqua da sa magie une illusion berceau de l’histoire.
Alors que l’image entre lui et Hélissa se matérialisait, il eu, semble toute, un coin de sourire lorsque enfin elle put comprendre qu’ici était l’histoire du passé. L’histoire de l’hégémonie et du souffle divin du vent zéphyrien.
Alors, passant à une vitesse sans pareil, un film petit à petit se mit à défiler. Un film ramenant les deux êtres en un passé lointain et de tous oublié, un passé ou de son ascension fulgurante il se rappelait, un temps ou de son armée de beaucoup il réduisit en silence, un passé ou de sa propre main, il descendit en enfer s’en aller combattre lucifer lui-même. Un passé ou de sa main encore il offrit l’armée des morts à Lord Théran lors de la prise de pouvoir à la corporation même, en Galactica. Un histoire ou de sa chute il revit les images et de nouveau, il en sourit de ses dents noires.
Alors qu’un souffle glacé venait de balayer l’image, il se redressa de toute sa hauteur et fit face à l’imprudente.
En lui la magie bouillonnait. Autour de lui des étincelles s’animaient et s’en mourraient de plus en plus rapidement. Tout autour de lui et ce de plus en plus violement, un brise devenant tempête se leva. Des ses orbites de morts, des flammes de l’enfer se mirent à danser et enfin, lorsque de sa sombre folie il fut pris, il parla.
Petit et pathétique être que tu es.
Sache que du diable j’ai tué l’âme et de ma main son pouvoir j’ai conquis. Comprend que du mal je suis l’épée fidèle et je le sert car c’est de part lui que dans mes obscures dessins j’aboutirais.
Tu veux connaître, analyser et comprendre, mais t’es tu comprise dans ton toi intérieur avec tes faux semblants extérieurs.
Toi…
…, semble blanche colombe armée de ton bouclier de sainteté…telle cette petite et pauvre fillette qui brandit une épée pour ne montrer sa folle envie de fuir et courir au loin. Tu me brandis ici ta justice et ta vision d’un monde devenu hérétique. Tu te complais dans ton mensonge et parce que de la vérité d’être ce que je suis-je me targues, tu n’oses admettre la réalité caché derrière ta stupide et grossière pièce théâtrale.
Tu me fais pitié car de ta personne nulle bonnes intentions ne s’échappe et des tes yeux seul le coté obscure je vois. Alors toi qui te vantes et me rejette, en somme une seule fois je te ferais offrande de ma bonté inhumaine en te proposant de devenir mon esclave à tous jamais.
Une esclave qui pour mes sombres objectifs mourra, une servante que de ma main maléfique je ramènerais du monde des morts et protègerais du monde des vivants si un seul mot tu veux bien me prononcer.Le Seigneur souriait. Il se riait d’Hélissa, il se riait de ces questions et de ce qu’elle comptait en tirer et analyser. Il le savait, en ,cet univers, le temps était comme répété et à chaque secondes, il était possible de le modifier pour refaire vivre ce que des centaines d’années auparavant, à la même heure, il s’était passé.
Alors, observant Hélissa, qui à sa demande impromptue, s’était telle la vague se brisant sur le rocher, décomposée à cette demande certes incongrue mais pourtant belle et bien réelle, il reprit de cette voix ancestrale.
Tu veux connaître le pourquoi du comment …
Alors, saches ceci…
Revenant à la table de bois mitée, le sombre seigneur prit le livre qu’il était en train d’étudier avant que la jeune effrontée ne vienne le déranger et d’un geste souple et magique, le jeta tel l’envole d’une colombe pour qu’enfin, avec une douceur sans fin, celui-ci atterrisse dans les mains d’hélissa.
L’Ombre Maudite, faisant tourner son index, les pages du livre se mirent à tourner et tourner de plus en plus vit pour, sans prévenir, s’arrêter net à une page quelque peut différente de ce que les autres étaient.
Là ou d’habitude texte et images s’entremêlaient, il y avait une photo, une photo de paysage, un paysage, au vu des flammes que l’on y observait, Volcanien.
Alors que la photo lentement s’animait, l’Ombre Maudit, plus sombre que jamais, plus mortel à tout autre être vivant que n’importe quel autre être de cet univers, lentement aussi s’avança et de sa sombre voix reprit.
Saches que le temps est comme un ensemble de cercles se superposant les un aux autres. Le futur ne sera jamais le passé car jamais tu ne pourras fusionner les deux cercles, mais si tu créé un nouveau cercle en recopiant et en améliorant ceux que tu as déjà fait, alors tu créé un cercle parfait calqué sur un cercle déjà finit.
L’ombre maudite de ses dents acérées tels un rasoir souriait.
Il souriait car niais était celui qui se voulait récréer le passé mais divin était celui qui savait l’améliorer.
Comprends tu frêle créature que par mon retour seul, l’engrenage est lancé. N’entends tu pas déjà de partout en ce pathétique univers la voix du mal retentir et la peur s’insinuer… Ne sent tu donc pas que rien n’est comparable à ce que d’en temps avant même que tu ne connaisse ce monde mon nom créa ?
Alors écoute, car ici et maintenant c’est ce futur que je créé, le futur d’un passé oublié mais cette fois, les erreurs ne seront de mises pour vous sauver…
Alors qu’il finissait de prononcer ces mots tel la guillotine s’abat après le roulement de tambours, le seigneur noir de nouveau tendit la main et des mains d’hélissa il récupéra le livre. Le faisant disparaître dans son sombre corps, il attendit la réponse de cette vengeresse devenue fourmis.
- Sursum Corda
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- Inscription : 28 sept. 2008, 14:42
Re: Abomination
Hélissa pencha la tête sur le coté, ses lèvres s’étirèrent sur le givre de son sourire, cela lui donna un air effronté parfaitement incongru chez ce personnage froid et calculateur.
Elle plissa les yeux. Elle commençait à s’habituer à l’incroyable apparence du seigneur de l’ombre, peu à peu elle reconnaissait la signification de ses rictus et distinguait les éclats rouges de son regard selon qu’il exprimait de la colère ou simplement de la passion.
Sa voix tinta dans l’air comme glace polaire car les douces cascades jusqu’ici écoulées étaient soudain bien loin de la réalité.
Je ne puis de bonnes ou de mauvaises intentions me mêler, pas plus de sentiment je ne veux exprimer, je ne peux que noter, observer, disséquer les sombres projets de ceux, soufflant sur les tisons, de notre galaxie fomentent l’explosion.
Certes, tu me fais peur, certes je tremble un peu, je demeurerai humble et en ferai l’aveu, mais ceci ne me privera pas de courage, pour la combination j’accomplirai ma tache. Mes mots seront portés, je suis là pour les dire, qu’importe l’avenir, qu’il soit mieux, qu’il soit pire et qu’importe l’angoisse que tu peux m’inspirer rien ne m’empêchera de te les débiter.
La magique rétrospective dont elle venait d’être le témoin, lui avait appris beaucoup sur les noirs desseins du seigneur de l’Iwashika Sakazusa.
Le seigneur de l’ombre s’attaquait à un rude adversaire, le plus grand et le plus fort des tous, celui que personne n’avait jamais vaincu et qui inexorablement continuait sa route sans un regard pour ceux qu’il laissait dans le doute.
Il s’attaquait au temps ! Le temps qui transmute, change, érode, les hommes comme les galaxies, le temps qui fait qu’en restant pourtant à la même place on voit les choses différemment, le temps qui magnifie le passé jusqu’à tirer des larmes aux vieillards qui voient leur souvenirs à l’aune de son filtre.
Les années s’écoulent sur les hommes comme la rivière dans son lit, devenant plus profonde, plus large, plus calme, arrondissant les arrêtes acérées de ses berges, adoucissant ses courbes lasses dans les vallées, jusqu’à la mer immense, puis tout recommencer. Jamais très différents mais jamais identiques tous les temps se succèdent pour conduire à demain et l’on ne peut savoir que sera le destin.
Elle s’approcha de lui et repris d’un ton doux qui n’était certes pas de bon augure.
Cher seigneur, oui j’ai bien dit « mon cher » car ta passion te pousse et te rend attachant, j’ai admiré ta fougue, aimé tes convictions et surtout constaté la détermination qui te donne la foi dans ce combat unique contre un maître du jeu à la nature épique.
D’un passé de combat tu cherches les effluves pour faire que demain ne soit point aujourd’hui et pour que le futur devienne ce que rêva le noir seigneur de l’Iwashika Sakazusa.
Hélissa, polymorphe sembla grandir soudain et dans ses yeux d’eau sombre jaillir quelques soleils aujourd’hui oubliés offrant des éclats de peur et de danger.
Cesses de te leurrer ce ne sont que chimères car même si tu mènes à bien cette guerre, tu auras certes, vaincu des États, détruit bien des foyers, éradiqué des flottes, passé par les armes de nombreuses cohortes mais de satisfaction tu ne trouveras point car tu constateras que ton combat est vain.
Inexorablement le temps prendra ses droits et le sablier à nouveau coulera, ni mieux, ni plus vite qu’il le fit autrefois, murissant les hommes, leurs choix et leurs désirs qui ne pourront pas être ceux qu’ils furent hier car ce que fait le temps nul ne le défera pas même les plus héroïques combats.
Tu ne trouveras pas le ferment du futur dans l’ombre du passé, car c’est en face qu’il faut avoir le courage de regarder, hier prépara le présent et c’est ce présent même, que tu ne peux changer, qui bâtira les bases de notre destinée.
Brise, explose, tranche, détruit, fais donc ta guerre puisque c’est ton désir ton extrême manière de vivre ton destin jusqu’à ton anathème.
Si triste et vaine la course débridée des guerriers qui espèrent dans le secret de leurs âmes changer les hommes par des batailles, la mort, la peur et la destruction.
Ton ennemi, sombre seigneur, c’est ce que les hommes ont au fond de leur cœur, point de soif de combat mais de prospérité, pas plus de vraie envie de bataille rangées.
Étrange monde guerrier qui ne veut que la paix plongeant dans la torpeur tous les anciens chefs de guerre qui désespérément recherchent le passé, réclamant à tout va leur enfance envolée.
Elle fut mais ne sera, rien ne peut l’empêcher.
Tu peux te démener triste sire facond, hurler et menacer, ceci n’est qu’illusion, en appeler au mal, au diable ou aux démons, rien dans tes projets hégémoniques ne te fera trouver cette ambiance magique qui préside à la naissance des civilisations dont tu es nostalgique bien plus que de raison.
Ton combat est celui d’un pauvre Dom Don Quichotte et face à des moulins tu mèneras tes flottes, tant d’existences gâchées, combien d’efforts brisés, mille vies de travail dans la peine écourtées, combien de bâtiments construits brique à brique tomberont en poussière dans ce combat inique.
Mais au final quoi d’autre que ce qui est maintenant ? Car pour changer le monde, construire le futur quelques nuits de cristal ne suffiront jamais car elles n’influenceront pas la pensée.
Le seul message qu’entendront les dirigeants galactiques sonnera comme un simple « play again » ni plus ni moins !
Hélissa, reculant de quelques pas, sembla reprendre sa frêle silhouette en retrouvant un souffle plus lent, une expression d’amusement traversa son regard et sa voix se chargea d’une ironie légère.
Alors bien sûr des idées il vous faudra débattre et tu iras toi-même, ou d’autres le feront, ouvrir une salle à la confédération.
Là nous assisterons, comme à notre habitude, à un débat d’idées qui ferait pleurer de rire une armée d’illettrés.
- Iwa il est méchant
- Mais non il est gentil
- Mais non je suis méchant
- Haaa tu vois il l’a dit !!
Ceci s’exprimera en des termes choisis, au travers des langages plus ou moins fleuris, de quelques orateurs, bien sur toujours les mêmes, qui s’exciteront à parler sur ce thème et on contemplera ce grand opéra où viendront s’exprimer les divas narcissiques que nous connaissons tous et qui encore une fois n’auront pas de réplique et s’opposeront donc à un silence profond qui fera de leur mots des coups d’épée dans l’eau.
Ils vont se surpasser, les rois de la rhétorique, à commenter ton combat hégémonique et toutes les valeurs que tu auras portées se perdront dans les mots savants et le phrasé des champions de l’allégorie, seigneurs de l’allitération, princes de la coquecigrue, funambules de l’oxymore qui occiront le fond pour glorifier la forme et qui pommaderont ainsi tes idéaux pour les ramener dans les plus bas niveaux.
Sur ces mots Hélissa, en un geste gracieux s’assit sur un vieux fauteuil poussiéreux.
Vois tu seigneur ombreux, je ne serais jamais l’esclave de personne car au fond de mon cœur je porte la révolte et à la seule science, j’ai juré allégeance, c’est pourquoi j’oppose aux prophètes et devins, l’art de l’observation et du raisonnement.
Je vais donc rester là pour attendre la suite de ce que deviendra ta sombre quête épique.
Elle plissa les yeux. Elle commençait à s’habituer à l’incroyable apparence du seigneur de l’ombre, peu à peu elle reconnaissait la signification de ses rictus et distinguait les éclats rouges de son regard selon qu’il exprimait de la colère ou simplement de la passion.
Sa voix tinta dans l’air comme glace polaire car les douces cascades jusqu’ici écoulées étaient soudain bien loin de la réalité.
Je ne puis de bonnes ou de mauvaises intentions me mêler, pas plus de sentiment je ne veux exprimer, je ne peux que noter, observer, disséquer les sombres projets de ceux, soufflant sur les tisons, de notre galaxie fomentent l’explosion.
Certes, tu me fais peur, certes je tremble un peu, je demeurerai humble et en ferai l’aveu, mais ceci ne me privera pas de courage, pour la combination j’accomplirai ma tache. Mes mots seront portés, je suis là pour les dire, qu’importe l’avenir, qu’il soit mieux, qu’il soit pire et qu’importe l’angoisse que tu peux m’inspirer rien ne m’empêchera de te les débiter.
La magique rétrospective dont elle venait d’être le témoin, lui avait appris beaucoup sur les noirs desseins du seigneur de l’Iwashika Sakazusa.
Le seigneur de l’ombre s’attaquait à un rude adversaire, le plus grand et le plus fort des tous, celui que personne n’avait jamais vaincu et qui inexorablement continuait sa route sans un regard pour ceux qu’il laissait dans le doute.
Il s’attaquait au temps ! Le temps qui transmute, change, érode, les hommes comme les galaxies, le temps qui fait qu’en restant pourtant à la même place on voit les choses différemment, le temps qui magnifie le passé jusqu’à tirer des larmes aux vieillards qui voient leur souvenirs à l’aune de son filtre.
Les années s’écoulent sur les hommes comme la rivière dans son lit, devenant plus profonde, plus large, plus calme, arrondissant les arrêtes acérées de ses berges, adoucissant ses courbes lasses dans les vallées, jusqu’à la mer immense, puis tout recommencer. Jamais très différents mais jamais identiques tous les temps se succèdent pour conduire à demain et l’on ne peut savoir que sera le destin.
Elle s’approcha de lui et repris d’un ton doux qui n’était certes pas de bon augure.
Cher seigneur, oui j’ai bien dit « mon cher » car ta passion te pousse et te rend attachant, j’ai admiré ta fougue, aimé tes convictions et surtout constaté la détermination qui te donne la foi dans ce combat unique contre un maître du jeu à la nature épique.
D’un passé de combat tu cherches les effluves pour faire que demain ne soit point aujourd’hui et pour que le futur devienne ce que rêva le noir seigneur de l’Iwashika Sakazusa.
Hélissa, polymorphe sembla grandir soudain et dans ses yeux d’eau sombre jaillir quelques soleils aujourd’hui oubliés offrant des éclats de peur et de danger.
Cesses de te leurrer ce ne sont que chimères car même si tu mènes à bien cette guerre, tu auras certes, vaincu des États, détruit bien des foyers, éradiqué des flottes, passé par les armes de nombreuses cohortes mais de satisfaction tu ne trouveras point car tu constateras que ton combat est vain.
Inexorablement le temps prendra ses droits et le sablier à nouveau coulera, ni mieux, ni plus vite qu’il le fit autrefois, murissant les hommes, leurs choix et leurs désirs qui ne pourront pas être ceux qu’ils furent hier car ce que fait le temps nul ne le défera pas même les plus héroïques combats.
Tu ne trouveras pas le ferment du futur dans l’ombre du passé, car c’est en face qu’il faut avoir le courage de regarder, hier prépara le présent et c’est ce présent même, que tu ne peux changer, qui bâtira les bases de notre destinée.
Brise, explose, tranche, détruit, fais donc ta guerre puisque c’est ton désir ton extrême manière de vivre ton destin jusqu’à ton anathème.
Si triste et vaine la course débridée des guerriers qui espèrent dans le secret de leurs âmes changer les hommes par des batailles, la mort, la peur et la destruction.
Ton ennemi, sombre seigneur, c’est ce que les hommes ont au fond de leur cœur, point de soif de combat mais de prospérité, pas plus de vraie envie de bataille rangées.
Étrange monde guerrier qui ne veut que la paix plongeant dans la torpeur tous les anciens chefs de guerre qui désespérément recherchent le passé, réclamant à tout va leur enfance envolée.
Elle fut mais ne sera, rien ne peut l’empêcher.
Tu peux te démener triste sire facond, hurler et menacer, ceci n’est qu’illusion, en appeler au mal, au diable ou aux démons, rien dans tes projets hégémoniques ne te fera trouver cette ambiance magique qui préside à la naissance des civilisations dont tu es nostalgique bien plus que de raison.
Ton combat est celui d’un pauvre Dom Don Quichotte et face à des moulins tu mèneras tes flottes, tant d’existences gâchées, combien d’efforts brisés, mille vies de travail dans la peine écourtées, combien de bâtiments construits brique à brique tomberont en poussière dans ce combat inique.
Mais au final quoi d’autre que ce qui est maintenant ? Car pour changer le monde, construire le futur quelques nuits de cristal ne suffiront jamais car elles n’influenceront pas la pensée.
Le seul message qu’entendront les dirigeants galactiques sonnera comme un simple « play again » ni plus ni moins !
Hélissa, reculant de quelques pas, sembla reprendre sa frêle silhouette en retrouvant un souffle plus lent, une expression d’amusement traversa son regard et sa voix se chargea d’une ironie légère.
Alors bien sûr des idées il vous faudra débattre et tu iras toi-même, ou d’autres le feront, ouvrir une salle à la confédération.
Là nous assisterons, comme à notre habitude, à un débat d’idées qui ferait pleurer de rire une armée d’illettrés.
- Iwa il est méchant
- Mais non il est gentil
- Mais non je suis méchant
- Haaa tu vois il l’a dit !!
Ceci s’exprimera en des termes choisis, au travers des langages plus ou moins fleuris, de quelques orateurs, bien sur toujours les mêmes, qui s’exciteront à parler sur ce thème et on contemplera ce grand opéra où viendront s’exprimer les divas narcissiques que nous connaissons tous et qui encore une fois n’auront pas de réplique et s’opposeront donc à un silence profond qui fera de leur mots des coups d’épée dans l’eau.
Ils vont se surpasser, les rois de la rhétorique, à commenter ton combat hégémonique et toutes les valeurs que tu auras portées se perdront dans les mots savants et le phrasé des champions de l’allégorie, seigneurs de l’allitération, princes de la coquecigrue, funambules de l’oxymore qui occiront le fond pour glorifier la forme et qui pommaderont ainsi tes idéaux pour les ramener dans les plus bas niveaux.
Sur ces mots Hélissa, en un geste gracieux s’assit sur un vieux fauteuil poussiéreux.
Vois tu seigneur ombreux, je ne serais jamais l’esclave de personne car au fond de mon cœur je porte la révolte et à la seule science, j’ai juré allégeance, c’est pourquoi j’oppose aux prophètes et devins, l’art de l’observation et du raisonnement.
Je vais donc rester là pour attendre la suite de ce que deviendra ta sombre quête épique.