[Les Jardins] Le feu et la flamme, brasier des jardins
Publié : 29 janv. 2009, 12:12
Vingt-trois heures.
Peu à peu, le palais s’endormait, le silence redevenait enfin maître en ces lieux. C’était le moment que Kami préférait. Le seul moment où il pouvait être seul, laissant ses songes le submerger sous la lumière bienveillante de l’astre de la nuit. Dans deux heures, il irait rejoindre sa bien-aimée dans leurs appartements.
Minuit.
Plus qu’une heure. Le temps passait si vite. Il sentait sa vie filer entre ses doigts, alors qu’il était cloîtré dans ce palais, à régler les quelques affaires traitant de politique intérieure. L’homme se rassit derrière son bureau, soupirant. Les rapports du jour se mélangeaient aux diverses communications formant un amas de feuille. L’homme regarda sans convictions la pile de papier et lut la fin d’une missive qu’il avait reçue deux jours auparavant.
« Pour finir, je vous invite aux Jardins de la Corporation, si vous souhaitez vous entretenir plus longtemps. J'apprécie particulièrement ces lieux, vous comprenez... J'espère que vous m'apporterez des précisions sur vos idéaux, à ce moment.
En attendant, vous souhaiter une bonne soirée ne me paraît guère trop de convenances. Alors bonsoir.
Je vous embrasse, mon ami.
Nikki Katarilis. »
Quelques heures plus tard.
Il était temps de se préparer pour ce fameux rendez-vous. L’homme enfila rapidement ses habits, puis sa cape de voyage. Il se saisit de sa dague puis de son revolver et le plaça à sa ceinture. Il se dirigea vers un grand miroir. Ses yeux rouge sang fixèrent longuement l’image dessinée sur la surface de verre, s’assurant qu’aucune trace de la nuit dernière n’apparaissait. Il était enfin prêt à partir pour Galactica.
En public, notre homme réussissait habituellement à cacher les sentiments qui l’animaient, laissant le mépris et l’indifférence tour à tour agrémenter son visage. Mais cela n’était pas le cas aujourd’hui. Kami ne pouvait le nier : il était nerveux rien qu’à l’idée de revoir l’un de ses anciens compagnons, l’un de ceux qu’il croyait mort depuis « la période de trouble ». Kami regardait la petite pierre violette aux reflets rouges qu’il comptait offrir à cette dame. Il regrettait son défunt ami, Dicou. Il était plus facile à contenter : une simple bouteille d’alcool de qualité suffisait.
Ce n’est pas grave, quoiqu’il advienne, j’improviserai, pensait-il.
Il n’eut guère le temps de se soucier davantage de ce détail car son vaisseau venait de se poser à la corporation. Dès qu’il eut foulé le sol, notre homme se dirigea vers les jardins de la corporation. Le rendez-vous était fixé à quatorze heures, il ne lui restait que cinq minutes pour retrouver Nikki – ou Karlina, peu importe le nom qu’elle s’était choisie pour cette nouvelle vie - . Il ne savait la reconnaître physiquement, mais grâce à son don, l’aura de la jeune femme parlerait pour elle.
Lorsqu’il comprit que Nikki n’était pas en ces lieux, la déception éprouvée fut à hauteur des espoirs qu’il avait placés en elle. Il s’arrêta devant un banc et serra les poings.
Elle va le payer, murmura Kami.
Alors qu’il s’apprêtait à repartir, bousculant diplomates et autres personnalités sur son passage, le kaméen ressentit un petit quelque chose qui l’interpella. Elle arrivait.
Peu à peu, le palais s’endormait, le silence redevenait enfin maître en ces lieux. C’était le moment que Kami préférait. Le seul moment où il pouvait être seul, laissant ses songes le submerger sous la lumière bienveillante de l’astre de la nuit. Dans deux heures, il irait rejoindre sa bien-aimée dans leurs appartements.
Minuit.
Plus qu’une heure. Le temps passait si vite. Il sentait sa vie filer entre ses doigts, alors qu’il était cloîtré dans ce palais, à régler les quelques affaires traitant de politique intérieure. L’homme se rassit derrière son bureau, soupirant. Les rapports du jour se mélangeaient aux diverses communications formant un amas de feuille. L’homme regarda sans convictions la pile de papier et lut la fin d’une missive qu’il avait reçue deux jours auparavant.
« Pour finir, je vous invite aux Jardins de la Corporation, si vous souhaitez vous entretenir plus longtemps. J'apprécie particulièrement ces lieux, vous comprenez... J'espère que vous m'apporterez des précisions sur vos idéaux, à ce moment.
En attendant, vous souhaiter une bonne soirée ne me paraît guère trop de convenances. Alors bonsoir.
Je vous embrasse, mon ami.
Nikki Katarilis. »
Quelques heures plus tard.
Il était temps de se préparer pour ce fameux rendez-vous. L’homme enfila rapidement ses habits, puis sa cape de voyage. Il se saisit de sa dague puis de son revolver et le plaça à sa ceinture. Il se dirigea vers un grand miroir. Ses yeux rouge sang fixèrent longuement l’image dessinée sur la surface de verre, s’assurant qu’aucune trace de la nuit dernière n’apparaissait. Il était enfin prêt à partir pour Galactica.
En public, notre homme réussissait habituellement à cacher les sentiments qui l’animaient, laissant le mépris et l’indifférence tour à tour agrémenter son visage. Mais cela n’était pas le cas aujourd’hui. Kami ne pouvait le nier : il était nerveux rien qu’à l’idée de revoir l’un de ses anciens compagnons, l’un de ceux qu’il croyait mort depuis « la période de trouble ». Kami regardait la petite pierre violette aux reflets rouges qu’il comptait offrir à cette dame. Il regrettait son défunt ami, Dicou. Il était plus facile à contenter : une simple bouteille d’alcool de qualité suffisait.
Ce n’est pas grave, quoiqu’il advienne, j’improviserai, pensait-il.
Il n’eut guère le temps de se soucier davantage de ce détail car son vaisseau venait de se poser à la corporation. Dès qu’il eut foulé le sol, notre homme se dirigea vers les jardins de la corporation. Le rendez-vous était fixé à quatorze heures, il ne lui restait que cinq minutes pour retrouver Nikki – ou Karlina, peu importe le nom qu’elle s’était choisie pour cette nouvelle vie - . Il ne savait la reconnaître physiquement, mais grâce à son don, l’aura de la jeune femme parlerait pour elle.
Lorsqu’il comprit que Nikki n’était pas en ces lieux, la déception éprouvée fut à hauteur des espoirs qu’il avait placés en elle. Il s’arrêta devant un banc et serra les poings.
Elle va le payer, murmura Kami.
Alors qu’il s’apprêtait à repartir, bousculant diplomates et autres personnalités sur son passage, le kaméen ressentit un petit quelque chose qui l’interpella. Elle arrivait.