Anonyme
Publié : 25 févr. 2009, 11:53
Pour que le plan réussisse, il fallait la puissance d’une armée deserticaine, des officiers rompus à l’art de la guerre qu’ils apprenaient au berceau, bercés par les récits sanglants de leurs nourrices. Desertica et sa chaleur oppressante, sa lumière à la fulgurance douloureuse.
Il n’y avait là qu’un désert de sable et en elle comme un lancinant regret, des images de plages, de forêt, d’eau ruisselante. Les tempêtes ici étaient sèches, soulevant des tourbillons de sables qui piquaient les yeux, et aiguillonnaient le cœur de flèches d’acier.
N’importe, elle avait sacrifié son repos, elle sacrifierait son confort.
Il lui fallut un temps pour s’adapter, un temps pour réfléchir. Mais la magie affaiblie par le sable brulant s’était concentrée en elle durant sa mort. Un village amer lui servit de quartier général.
Les demeures en sable gris étaient sommaires, abritant des habitants esclaves des mines d’un état voisin. Résignés et vaincus, ces êtres éprouvaient des fantômes de vie. Les mines pour seul horizon seul avenir seul désespoir
Les transports venaient les chercher le matin, hommes, femmes et enfants pour les cracher à l’entrée d’un gouffre qui les avalait pour les 15 heures suivantes.
Dans le sillon de leurs rides s’inscrivait la crasse de leur vie, l’acier de la mine les couvrait de scintillance métallique, pauvres créatures.
Des haillons, quelque nourriture leur étaient fournis comme on en jette à des chiens.
Eux montraient depuis toujours et pour longtemps cette renonciation qu’ils suçaient avec le lait de leur mère. Opprimés par naissance. De temps en temps l’un naissait qui manifestait quelque appétit pour un ailleurs dont il ignorait tout mais qu’il dessinait par contraste. Celui-là était bien vite happé par l’enfer du quotidien : La mine à partir de six ans vous use les plus beaux rêves, et les plus belles étoiles palissent et meurent à se heurter aux plafonds bas des souterrains. Aucune folie dans une survie où chaque jour venait ajouter son morne avilissement.
Il n’y avait là qu’un désert de sable et en elle comme un lancinant regret, des images de plages, de forêt, d’eau ruisselante. Les tempêtes ici étaient sèches, soulevant des tourbillons de sables qui piquaient les yeux, et aiguillonnaient le cœur de flèches d’acier.
N’importe, elle avait sacrifié son repos, elle sacrifierait son confort.
Il lui fallut un temps pour s’adapter, un temps pour réfléchir. Mais la magie affaiblie par le sable brulant s’était concentrée en elle durant sa mort. Un village amer lui servit de quartier général.
Les demeures en sable gris étaient sommaires, abritant des habitants esclaves des mines d’un état voisin. Résignés et vaincus, ces êtres éprouvaient des fantômes de vie. Les mines pour seul horizon seul avenir seul désespoir
Les transports venaient les chercher le matin, hommes, femmes et enfants pour les cracher à l’entrée d’un gouffre qui les avalait pour les 15 heures suivantes.
Dans le sillon de leurs rides s’inscrivait la crasse de leur vie, l’acier de la mine les couvrait de scintillance métallique, pauvres créatures.
Des haillons, quelque nourriture leur étaient fournis comme on en jette à des chiens.
Eux montraient depuis toujours et pour longtemps cette renonciation qu’ils suçaient avec le lait de leur mère. Opprimés par naissance. De temps en temps l’un naissait qui manifestait quelque appétit pour un ailleurs dont il ignorait tout mais qu’il dessinait par contraste. Celui-là était bien vite happé par l’enfer du quotidien : La mine à partir de six ans vous use les plus beaux rêves, et les plus belles étoiles palissent et meurent à se heurter aux plafonds bas des souterrains. Aucune folie dans une survie où chaque jour venait ajouter son morne avilissement.