la peur du vide

[flamme]

Comme un souffle, comme un songe, il rêva la dislocation mais personne n’y crut.
C’était leur petite mort refusée.
Son souhait puisqu’après lui que soit le déluge.
Mais les autres ne le voulaient pas et ils le refuseraient. S’agglomérant comme des moules sur un rocher ils seraient ensemble.. Pour être forts, soudés … inertes.
Les gagnants étaient les perdants, éloignés de tous sans personne pour les recueillir.
Ils devraient rester ensembles et chercheraient les meilleurs clapiers. Si tard … si tôt .. Comment savoir ? Comment savoir comment la galaxie s’éteint et se rallume ?
Qui voudrait d’eux ? personne.. Confiance rompue.
Ils dominaient leur vide, leur rien, leur néant

[Lord Faust]

Langue râpeuse qui vous lèche, moue pulpeuse qui vous tient, qui vous serre puis qui vous essouffle dans un dernier soupir. Un soupir encore arrogant. Un soupire malsain et fier de sa chute. Comprendre que dans le mal, il y a mal et maux.

Et que de mots il en faudra pour expliquer que vos maux ne puissent arranger la situation dans laquelle l’absence de mot peut vous conduire à mau… à maudire.

Parle fugueuse, crie, vengeresse de leurs souffrances passées. Parle et crie à la fois, charpie des temps modernes. Dans la conjugaison de l’auxiliaire être, tu ne seras jamais qu’une négation qu’on oublie de mentionner. Abomination du genre, abomination de la langue, abomination manipulatrice et corrompue. Parle et crie, tu creuseras ta tombe un peu plus profonde que nos dents de rongeurs n’auront pu le faire.

Nous dominons le vide. Il n’y a que les lâches pour se contenter de subir…