Vadama
Publié : 19 févr. 2008, 23:17
L'îlot fleurit des contrées endormies somnole doucement. Les loups s'approchent en marchant doucement des villes assoupies. Suivent en criant les ombres déchirantes de la nuit. Vieillies par l'auguste soleil, les plantes ridées ferment leurs paupières pour assouvir leur désir d'être humaines. Les couleurs du ciel s'ouvrent en gémissant quand l'horizon s'éteint sous les derniers rayons de l'astre bienfaiteur.
Sous cet ardent ciel nocturne, git en silence le tombeau du soldat. Tombé à l'eau claire du matin, il s'endort lui aussi. L'éternité étreint son corps encore chaud, le froid pourtant le prend doucement. Il s'ennuie, il peut s'ennuyer, en a t-il réellement le temps ? Va t-il s'occuper à hanter nos consciences?
Peut-il seulement chanter encore cet air qu'il fredonnait sitôt qu'il en avait le temps? Peut-il encore cueillir dans les champs le coquelicot rebelle qui s'élevaient au dessus des autres? Que croit-il désormais sinon en un Dieu puisqu'il est mort? Comment ne pas y croire? Tout est fait pour que nous y croyions. Y crois-je?
C'était pourtant si simple de vivre encore un temps, encore une minute, le temps d'un adieu, le temps d'un sourire, le temps de perdre son temps. Que cela aurait été beau.
Mais un frelon d'acier est venu faucher dans son temps à lui la vie de ce brave soldat.
Comment comprendre qu'au moment même où le jour nouveau allume son cigare, que la fumée bleuie pour la première fois s'en échappe, la mort s'empare d'un individu serein, innocent, innocent de paix et d'amour.
Vain était sa quête, il n'avait de chance que d'être un autre que lui. Son alter ego. Sa chance s'était lui autre qu'il n'est.
Changer, terminer sa vie sur cette pointe glacée n'était pas ce qu'il voulait. Il voulait mourir comme un homme, comme un charme, à minuit, se transformer. Il voulait une princesse comme dans les contes que sa mère lui lisait.
Vilal avait 14 ans, il se battait alors dans la fleur de son âge contre le tyrannie des autres. Vilal avait 14 ans et déjà son corps semblait être celui d'un homme. Il avait 14 ans, dans 1 seconde il aura 15 ans, tout ce temps, c'est le temps que l'abeille de plomb mettra pour sectionné son âme, tranchant son cœur asservi d'un trait vivace. Libération ou condamnation? Le meurtrier s'en va, heureux de son devoir accompli, il partira gaiement et sans se conscience du drame qui venait de se jouer. Il venait de prendre la vie là où il aurait pu la donner. Il vient de prendre la vie d'un homme, son frère.
Sous cet ardent ciel nocturne, git en silence le tombeau du soldat. Tombé à l'eau claire du matin, il s'endort lui aussi. L'éternité étreint son corps encore chaud, le froid pourtant le prend doucement. Il s'ennuie, il peut s'ennuyer, en a t-il réellement le temps ? Va t-il s'occuper à hanter nos consciences?
Peut-il seulement chanter encore cet air qu'il fredonnait sitôt qu'il en avait le temps? Peut-il encore cueillir dans les champs le coquelicot rebelle qui s'élevaient au dessus des autres? Que croit-il désormais sinon en un Dieu puisqu'il est mort? Comment ne pas y croire? Tout est fait pour que nous y croyions. Y crois-je?
C'était pourtant si simple de vivre encore un temps, encore une minute, le temps d'un adieu, le temps d'un sourire, le temps de perdre son temps. Que cela aurait été beau.
Mais un frelon d'acier est venu faucher dans son temps à lui la vie de ce brave soldat.
Comment comprendre qu'au moment même où le jour nouveau allume son cigare, que la fumée bleuie pour la première fois s'en échappe, la mort s'empare d'un individu serein, innocent, innocent de paix et d'amour.
Vain était sa quête, il n'avait de chance que d'être un autre que lui. Son alter ego. Sa chance s'était lui autre qu'il n'est.
Changer, terminer sa vie sur cette pointe glacée n'était pas ce qu'il voulait. Il voulait mourir comme un homme, comme un charme, à minuit, se transformer. Il voulait une princesse comme dans les contes que sa mère lui lisait.
Vilal avait 14 ans, il se battait alors dans la fleur de son âge contre le tyrannie des autres. Vilal avait 14 ans et déjà son corps semblait être celui d'un homme. Il avait 14 ans, dans 1 seconde il aura 15 ans, tout ce temps, c'est le temps que l'abeille de plomb mettra pour sectionné son âme, tranchant son cœur asservi d'un trait vivace. Libération ou condamnation? Le meurtrier s'en va, heureux de son devoir accompli, il partira gaiement et sans se conscience du drame qui venait de se jouer. Il venait de prendre la vie là où il aurait pu la donner. Il vient de prendre la vie d'un homme, son frère.