Aidan, jeune capitaine de l’armée Vadolandienne et apprenti diplomate, commençait à se sentir plus à l’aise dans les énormes bâtiments de la confédération galactique.
Il ne se perdait presque plus.
Le lieu qu’il préférait fréquenter était un pub discret situé tout au fond du grand hall d’accueil. Il aimait son ambiance feutrée et le léger fond musical qui ne gênait en rien les conversations.
Il avait choisi de s’installer sur les fauteuils bas recouverts de velours vert d’une table d’où il pourrait surveiller l’entrée de l’établissement.
Il observait la charmante serveuse qui allait de table en table pour apporter des consommations aux quelques clients qui fréquentaient le lieu à cette heure.
Derrière le comptoir un homme entre deux âges vêtu d’une impeccable chemise blanche préparait les commandes et enregistrait les paiements.
Aidan sirotait un cocktail de fruits, il était un peu tôt pour le berichampagne. Il attendait deux de ses camarades de promotion de l’académie militaire mais il avait eu envie de venir avec un peu d’avance pour profiter de la quiétude de ce lieu.
La lourde porte en verre fumé de l’établissement s’ouvrit pour laisser entrer une silhouette féminine vêtue d’une cape de cuir noir dont la capuche était rabattue sur le visage.
Elle s’arrêta cherchant manifestement quelqu’un des yeux et l’ayant enfin trouvé elle se dirigea d’une démarche ferme vers une table qui était derrière celle où Aidan s’était installé.
Les dossiers hauts des fauteuils du pub ne lui permirent pas de voir l’homme qu’elle avait rejoint. Aidan sourit, les intrigues amoureuses se nouaient et se dénouaient à la confédération galactique comme ailleurs.
Il fit un signe discret à la serveuse qui lui apporta un autre cocktail.
A la table voisine, le couple ne commença à se parler qu’une fois que la serveuse eut amené les verres sur la table.
Aidan n’entendait pas les propos de l’homme mais il fut intrigué par ceux de la femme dont la voix plus aiguë lui parvenait.
- Non, je te dis qu’il n’est pas parti, il a été banni. La honte et l’opprobre sont sur lui.
Il connaissait cette voix mais n’arrivait pas à se rappeler à qui elle appartenait. Il avait entendu tellement de discours depuis qu’il était à la confédération. Mais indiscutablement il la connaissait.
Un bannissement ! Diantre ! La curiosité d’Aidan était à son comble.
C’est décidemment bien ici que se font et se défont les destins des puissants.
Bien qu’il ait maintenant de nombreuses entrées diplomatiques à la confédération, il n’avait pas entendu parler récemment de bannissement.
Certes certains dirigeants las de la société galactique choisissaient de rejoindre l’Immense Région Lunaire mais un bannissement signifiait une traitrise, une haute trahison sans circonstance atténuante, donc des faits extrêmement graves pour lesquels un dirigeant n’aurait pu fournir aucune explication.
Aidan était avide d’entendre la suite de cette conversation mais c’est à ce moment là que ses deux amis arrivèrent et l’entrainèrent vers des lieux moins calmes et plus adaptés aux plaisirs de leur âge laissant ainsi Aidan sans plus d’information.
Le sanctuaire du destin
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Re: Le sanctuaire du destin
Le lendemain, Aidan se réveilla le crane douloureux payant ainsi le prix de ses agapes. Il avala un médicament en même temps qu’un café mais il était toujours préoccupé par les propos entendu la veille au pub.
Il ne savait pas s’il devait en parler et à qui.
Il avait bien conscience de la gravité de la situation mais craignait de déclencher plus de problèmes qu’il ne l’aurait voulu. Après tout il était le seul à les avoir entendus, il pourrait simplement choisir de se taire. Mais quand même, si c’était important il fallait que les dirigeants du Vadolandia en soient informés. Il devait prendre une décision.
Lorsqu’il sortit de ses quartiers c’était fait.
Il arriva à l’astroport, les lieux étaient déserts, les immenses hangars s’alignaient sur la partie droite jouxtant les bâtiments de l’administration.
Quelques appareils prêts pour le départ étaient sur la zone de lancement.
Il avança sur l’allée qui bordait les hangars. Le vent était froid et poussait les nuages gris dans le ciel triste. Aidan remonta le col de son blouson en frissonnant.
Lorsqu’il arriva à la hauteur du dernier bâtiment il vit le vieux croiseur qui servait d’habitation et de moyen de transport à l’étrange Luluberlue, improbable diplomate du Vadolandia.
Il avait compris très jeune que sa grand-mère ne pouvait pas être comparée à celles de ses camarades mais il avait pour elle de la confiance et du respect.
Il grimpa l’échelle du croiseur et frappa fermement trois coups sur la carlingue. La porte s’ouvrit dans un grincement métallique.
Il pénétra dans l’habitacle sombre dans lequel il distingua la frêle silhouette revêtue d’une robe safran de sa grand-mère. Assise derrière un bureau recouvert de paperasses, elle procédait à différents réglages sur des écrans luminescents.
- Que me vaut l’honneur de ta visite ? dit-elle sans se retourner
Pourquoi est ce toujours aussi difficile de parler avec elle se demanda Aidan. Il soupira, s’assit et lui fit le récit de la conversation surprise la veille au pub.
Quand il eut terminé, elle se retourna et le regarda avec malice.
Tout d’abord Aidan, tu as très bien fait de venir m’en parler, mais tu dois apprendre à être prudent. Dans les couloirs de la confédération tu vas entendre un grand nombre de rumeurs dont certaines seront fondées et d’autres tout à fait fantaisistes. Tu devras donc apprendre à tirer le bon grain de l’ivraie.
As-tu la moindre idée de quel dirigeant il s’agissait ? hé bien je vais te le dire moi, il s’agissait du dirigeant du Mikanésia.
Aidan ne dit mot, le Mikanesia était vraisemblablement l’Etat le plus conspué de la galaxie, connu pour la violence de ses attaques et le caractère intraitable de son dirigeant, nombreux étaient les Etats qui se réjouissaient de sa disparition.
Depuis, la galaxie connaissait une paix relative, en tout cas la guerre était finie. L’ombre angoissante du Mikanesia ne flottait plus sur les territoires galacticains.
Depuis la disparition du Mikanésia, reprit Luluberlue, les rumeurs les plus folles courent à tous les niveaux de la hiérarchie galacticaine.
Elle se mit à rire. La plupart des Etats ne rêvaient que de sa disparition tant il était craint et détesté. Maintenant qu’il n’est plus là on dirait qu’il leur manque.
La rumeur de son retour a couru aussi.
Certains ont cru le reconnaitre sous les traits de son ancien Maître le Nécrolia, d’autres derrière un jeune Etat un peu trop bien protégé.
Personne ne connait avec exactitude les circonstances de sa disparition et étrangement cela le rend encore plus présent que s’il était là.
Aidan, rejoins ton monde et ne te préoccupe pas du passé, il appartient à d’autres. Tu vas entendre beaucoup de choses, ne t’en mêle pas et laisse à leur logorrhée ceux qui n’existent que par le verbe.
Sur ces paroles, la vieille revint à ses écrans qui commençaient à clignoter de manière inquiétante et Aidan sortit du croiseur pour rejoindre son poste.
Il ne savait pas s’il devait en parler et à qui.
Il avait bien conscience de la gravité de la situation mais craignait de déclencher plus de problèmes qu’il ne l’aurait voulu. Après tout il était le seul à les avoir entendus, il pourrait simplement choisir de se taire. Mais quand même, si c’était important il fallait que les dirigeants du Vadolandia en soient informés. Il devait prendre une décision.
Lorsqu’il sortit de ses quartiers c’était fait.
Il arriva à l’astroport, les lieux étaient déserts, les immenses hangars s’alignaient sur la partie droite jouxtant les bâtiments de l’administration.
Quelques appareils prêts pour le départ étaient sur la zone de lancement.
Il avança sur l’allée qui bordait les hangars. Le vent était froid et poussait les nuages gris dans le ciel triste. Aidan remonta le col de son blouson en frissonnant.
Lorsqu’il arriva à la hauteur du dernier bâtiment il vit le vieux croiseur qui servait d’habitation et de moyen de transport à l’étrange Luluberlue, improbable diplomate du Vadolandia.
Il avait compris très jeune que sa grand-mère ne pouvait pas être comparée à celles de ses camarades mais il avait pour elle de la confiance et du respect.
Il grimpa l’échelle du croiseur et frappa fermement trois coups sur la carlingue. La porte s’ouvrit dans un grincement métallique.
Il pénétra dans l’habitacle sombre dans lequel il distingua la frêle silhouette revêtue d’une robe safran de sa grand-mère. Assise derrière un bureau recouvert de paperasses, elle procédait à différents réglages sur des écrans luminescents.
- Que me vaut l’honneur de ta visite ? dit-elle sans se retourner
Pourquoi est ce toujours aussi difficile de parler avec elle se demanda Aidan. Il soupira, s’assit et lui fit le récit de la conversation surprise la veille au pub.
Quand il eut terminé, elle se retourna et le regarda avec malice.
Tout d’abord Aidan, tu as très bien fait de venir m’en parler, mais tu dois apprendre à être prudent. Dans les couloirs de la confédération tu vas entendre un grand nombre de rumeurs dont certaines seront fondées et d’autres tout à fait fantaisistes. Tu devras donc apprendre à tirer le bon grain de l’ivraie.
As-tu la moindre idée de quel dirigeant il s’agissait ? hé bien je vais te le dire moi, il s’agissait du dirigeant du Mikanésia.
Aidan ne dit mot, le Mikanesia était vraisemblablement l’Etat le plus conspué de la galaxie, connu pour la violence de ses attaques et le caractère intraitable de son dirigeant, nombreux étaient les Etats qui se réjouissaient de sa disparition.
Depuis, la galaxie connaissait une paix relative, en tout cas la guerre était finie. L’ombre angoissante du Mikanesia ne flottait plus sur les territoires galacticains.
Depuis la disparition du Mikanésia, reprit Luluberlue, les rumeurs les plus folles courent à tous les niveaux de la hiérarchie galacticaine.
Elle se mit à rire. La plupart des Etats ne rêvaient que de sa disparition tant il était craint et détesté. Maintenant qu’il n’est plus là on dirait qu’il leur manque.
La rumeur de son retour a couru aussi.
Certains ont cru le reconnaitre sous les traits de son ancien Maître le Nécrolia, d’autres derrière un jeune Etat un peu trop bien protégé.
Personne ne connait avec exactitude les circonstances de sa disparition et étrangement cela le rend encore plus présent que s’il était là.
Aidan, rejoins ton monde et ne te préoccupe pas du passé, il appartient à d’autres. Tu vas entendre beaucoup de choses, ne t’en mêle pas et laisse à leur logorrhée ceux qui n’existent que par le verbe.
Sur ces paroles, la vieille revint à ses écrans qui commençaient à clignoter de manière inquiétante et Aidan sortit du croiseur pour rejoindre son poste.
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Re: Le sanctuaire du destin
Luluberlue attendit quelques minutes qu’Aidan se fut éloigné pour allumer sa vieille pipe et quitter ses écrans des yeux.
Les éléments d’enquête qu’elle avait pu rassembler sur la disparition du Mikanésia étaient inquiétant et les rumeurs qui circulaient en ville, dévastatrices pour les fragiles équilibres diplomatiques galacticains.
L’heure était venue pour elle de faire son rapport à Flamme.
La dirigeante du Vadolandia assumait en ce moment même, avec Alex du Nanettia et Lord du Darkness Empire les fonctions de chef de l’alliance des Disciples de l’apocalypse. Cette alliance initialement issue de celle des Cendres Célestes avait accueilli ces derniers temps de nombreux anciens Etats divisionnaires qui avaient perdu leur chef avec la disparition du Mikanésia.
Toutes les informations relatives à ce drame étaient donc des sujets extrêmement sensibles au sein de cette alliance.
C’est la raison pour laquelle Flamme lui avait demandé de mener cette minutieuse enquête le plus discrètement possible.
Elle appuya sur l’interrupteur du visiophone direct qui la reliait à sa dirigeante. Le visage de Flamme apparu à l’écran.
Après avoir échangé les salutations d’usage Luluberlue commença son rapport.
J’ai passé aux cribles les composantes essentielles de notre société pour tenter de connaitre les circonstances de la disparition de Kel et du Mikanésia.
D’après les sources de nos alliés célestes, Kel Zarha avait le projet de rejoindre l’Immense Région Lunaire dans un futur proche, il avait semble-t-il réalisé la quasi-totalité de ses objectifs dans la galaxie galacticaine, il touchait presque au but.
Ils furent donc étonnés de son attaque suicidaire du groupement de flottes du Vaalor et du Small city.
J’en conclu qu’un événement est intervenu, un événement auquel Kel’Zhara ne s’attendait pas.
Cet événement est venu bousculer les projets du Mikanésia et il semblerait que la confédération galactique n’y soit pas étrangère.
Le Mikanésia, pour des raisons qui restent mystérieuses, était bel et bien menacé de bannissement. Il était dés lors légitime qu’il veuille, dans l’urgence, mener son dernier combat.
C’est donc bien à cause d’un bannissement que Kel ‘zahra a conduit son Etat hors de la galaxie galacticaine, et compte tenu de son vœu de se retirer son retour était plus qu’improbable.
Mais l’aspect le plus problématique de cette affaire m’a été donné au fin fond des couloirs du Tribunal Pénal intergalactique.
Les véritables raisons du bannissement du Mikanésia ne lui auraient été révélées qu’après son départ et le drame c’est qu’elles étaient fausses.
Le Mikanésia aurait donc été banni sans raison légitime et sans que son dirigeant n’ait pu le moins du monde s’en expliquer.
Je comprends, Flamme, que tu t’interroge sur les raisons de mon inquiétude.
Certes Kel est parti, certes les circonstances de son départ ne sont pas claires, et alors me diras tu, qu’elles pourraient en être les conséquences sur nous aujourd’hui et maintenant ?
Les conséquences sont graves et elles m’ont été révélées au sanctuaire élementaliste de l’île vierge au cœur de la forêt Vertane.
Quelques heures après la disparition du Mikanésia, les maîtres elementalistes ont été alertés par une énorme concentration de magie complètement imprévue et inexpliquée qui les a plongé dans la panique la plus totale. Ils ont fait une importante recherche magique pour tenter d’analyser l’inquiétant phénomène et le résultat de cette recherche est troublant.
Il s’agirait d’un sort et plus exactement d’une malédiction des plus puissantes jetée sur notre galaxie.
Dans sa rage et son impuissance face à l’injustice qui lui avait été faite, le Mikanésia aurait rassemblé tout ce qui lui restait de puissance magique pour lancer une terrible malédiction sur l’ensemble de la société galacticaine.
Au jour d’aujourd’hui les maîtres mages n’ont pas encore réussi à en connaître la nature mais ils sont surs de deux choses. Seul Kel’zahra peut la lever et la force de son incantation a propulsé le Mikanésia hors des mondes connus.
Si les maitres mages de l’île vierge ont vu juste, ma chère Flamme, j’ignore ce qui pourra nous sauver.
Le rapport de la vieille diplomate avait laissé Flamme songeuse. Cette situation présentait des aspects qui ne lui étaient pas étrangers. Ses pensées la conduisirent vers les légendes de son enfance, mais est ce que c’était vraiment des légendes ? Il fallait qu’elle s’en assure.
Elle décrocha le téléphone et demanda qu’on lui prépare un chasseur. Elle partirait d’ici un quart d’heure.
Les éléments d’enquête qu’elle avait pu rassembler sur la disparition du Mikanésia étaient inquiétant et les rumeurs qui circulaient en ville, dévastatrices pour les fragiles équilibres diplomatiques galacticains.
L’heure était venue pour elle de faire son rapport à Flamme.
La dirigeante du Vadolandia assumait en ce moment même, avec Alex du Nanettia et Lord du Darkness Empire les fonctions de chef de l’alliance des Disciples de l’apocalypse. Cette alliance initialement issue de celle des Cendres Célestes avait accueilli ces derniers temps de nombreux anciens Etats divisionnaires qui avaient perdu leur chef avec la disparition du Mikanésia.
Toutes les informations relatives à ce drame étaient donc des sujets extrêmement sensibles au sein de cette alliance.
C’est la raison pour laquelle Flamme lui avait demandé de mener cette minutieuse enquête le plus discrètement possible.
Elle appuya sur l’interrupteur du visiophone direct qui la reliait à sa dirigeante. Le visage de Flamme apparu à l’écran.
Après avoir échangé les salutations d’usage Luluberlue commença son rapport.
J’ai passé aux cribles les composantes essentielles de notre société pour tenter de connaitre les circonstances de la disparition de Kel et du Mikanésia.
D’après les sources de nos alliés célestes, Kel Zarha avait le projet de rejoindre l’Immense Région Lunaire dans un futur proche, il avait semble-t-il réalisé la quasi-totalité de ses objectifs dans la galaxie galacticaine, il touchait presque au but.
Ils furent donc étonnés de son attaque suicidaire du groupement de flottes du Vaalor et du Small city.
J’en conclu qu’un événement est intervenu, un événement auquel Kel’Zhara ne s’attendait pas.
Cet événement est venu bousculer les projets du Mikanésia et il semblerait que la confédération galactique n’y soit pas étrangère.
Le Mikanésia, pour des raisons qui restent mystérieuses, était bel et bien menacé de bannissement. Il était dés lors légitime qu’il veuille, dans l’urgence, mener son dernier combat.
C’est donc bien à cause d’un bannissement que Kel ‘zahra a conduit son Etat hors de la galaxie galacticaine, et compte tenu de son vœu de se retirer son retour était plus qu’improbable.
Mais l’aspect le plus problématique de cette affaire m’a été donné au fin fond des couloirs du Tribunal Pénal intergalactique.
Les véritables raisons du bannissement du Mikanésia ne lui auraient été révélées qu’après son départ et le drame c’est qu’elles étaient fausses.
Le Mikanésia aurait donc été banni sans raison légitime et sans que son dirigeant n’ait pu le moins du monde s’en expliquer.
Je comprends, Flamme, que tu t’interroge sur les raisons de mon inquiétude.
Certes Kel est parti, certes les circonstances de son départ ne sont pas claires, et alors me diras tu, qu’elles pourraient en être les conséquences sur nous aujourd’hui et maintenant ?
Les conséquences sont graves et elles m’ont été révélées au sanctuaire élementaliste de l’île vierge au cœur de la forêt Vertane.
Quelques heures après la disparition du Mikanésia, les maîtres elementalistes ont été alertés par une énorme concentration de magie complètement imprévue et inexpliquée qui les a plongé dans la panique la plus totale. Ils ont fait une importante recherche magique pour tenter d’analyser l’inquiétant phénomène et le résultat de cette recherche est troublant.
Il s’agirait d’un sort et plus exactement d’une malédiction des plus puissantes jetée sur notre galaxie.
Dans sa rage et son impuissance face à l’injustice qui lui avait été faite, le Mikanésia aurait rassemblé tout ce qui lui restait de puissance magique pour lancer une terrible malédiction sur l’ensemble de la société galacticaine.
Au jour d’aujourd’hui les maîtres mages n’ont pas encore réussi à en connaître la nature mais ils sont surs de deux choses. Seul Kel’zahra peut la lever et la force de son incantation a propulsé le Mikanésia hors des mondes connus.
Si les maitres mages de l’île vierge ont vu juste, ma chère Flamme, j’ignore ce qui pourra nous sauver.
Le rapport de la vieille diplomate avait laissé Flamme songeuse. Cette situation présentait des aspects qui ne lui étaient pas étrangers. Ses pensées la conduisirent vers les légendes de son enfance, mais est ce que c’était vraiment des légendes ? Il fallait qu’elle s’en assure.
Elle décrocha le téléphone et demanda qu’on lui prépare un chasseur. Elle partirait d’ici un quart d’heure.
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Re: Le sanctuaire du destin
Kel sentait que son épaule était douloureuse, il n’avait pas encore ouvert les yeux.
Son dernier souvenir, l’énorme souffle magique qu’il avait lui-même déclenché suivi d’un épuisement total.
Puis l’impression d’une chute sans fin dans le vide jusqu’à l’évanouissement.
Le souffle d’un vent frais lui effleurait la joue et il ouvrit les yeux.
Il était allongé sur le sol prés d’un arbre. Les bois qui l’entouraient semblaient denses et touffus, loin des arbres majestueux de la forêt vertane.
La lumière avait ici quelque chose de particulier, cela venait sans doute de l’étrange teinte mordorée du ciel.
Il bougea lentement son épaule. Non, rien de cassé, juste un coup. Il se releva silencieusement, attentif au moindre bruit.
Aucun danger immédiat ne semblait le menacer. Mais où avait il bien pu atterrir et où était le reste de ses hommes ?
Il entreprit d’explorer les alentours immédiats du lieu où il s’était réveillé.
Il avançait avec difficulté parmi les buissons de ronces, il voyait les traces de petits animaux fréquentant habituellement les sous-bois.
Au bout d’une heure de marche, il repéra un chemin de terre attestant d’une présence humaine sur ce territoire.
Méfiant de nature, il redoubla de prudence mais décida d’aller voir où ce chemin menait. Il le longeait depuis deux kilomètres environ quand il entendit le bruit d’un équipage.
Il se dissimula dans les fourrés afin de voir sans être vu le peuple de ce territoire inconnu.
Il vit arriver une charrette menée par deux chevaux, un vieil homme tenait les rennes, à son coté un jeune garçon d’une quinzaine d’années.
Sur le plateau de la charrette étaient entreposés plusieurs caisses de tailles diverses et une fillette était assise à l’arrière balançant ses jambes au rythme d’une chanson.
La scène lui parut incongrue.
Kel Zarha ne vivait-il à l’ère de la haute technologie !
Manifestement il n’y avait pas que la couleur du ciel qui était différente ici, le niveau de développement était moyenâgeux.
Il était néanmoins soulagé d’avoir compris les paroles de la chanson de la fillette, le galacticain était bien la langue de cet étrange monde.
Il jeta un coup d’œil à son uniforme de cuir noir et comprit qu’il lui faudrait le dissimuler s’il devait entrer en contact avec les autochtones.
Kel décida de suivre la charrette à bonne distance. Le jour commençait à baisser quand l’équipage s’arrêta dans une clairière bordée d’un ruisseau.
Le jeune garçon détela les chevaux et les brossa consciencieusement avant le les attacher à un arbre d’où ils pourraient boire et brouter à satiété.
La fillette était allée chercher de l’eau et avait rempli un pot qui chauffait déjà sur le feu de camp qu’elle avait préalablement allumé.
Le vieil homme avait ouvert l’une des caisses pour en extraire une tente qu’il était en train d’arrimer au sol.
Kel les observait tapit à plat ventre sous les fourrés.
Les deux hommes portaient de longs manteaux de couleur claire ceinturés d’une bande de tissus plus foncée à laquelle était attaché un fourreau contenant un couteau.
Il sentait maintenant le fumet de la nourriture qui mitonnait sur le feu et une crampe saisit son estomac lui rappelant sa faim.
Kel attendrait qu’ils s’endorment pour opérer son pillage le plus minable depuis bien des années.
Son dernier souvenir, l’énorme souffle magique qu’il avait lui-même déclenché suivi d’un épuisement total.
Puis l’impression d’une chute sans fin dans le vide jusqu’à l’évanouissement.
Le souffle d’un vent frais lui effleurait la joue et il ouvrit les yeux.
Il était allongé sur le sol prés d’un arbre. Les bois qui l’entouraient semblaient denses et touffus, loin des arbres majestueux de la forêt vertane.
La lumière avait ici quelque chose de particulier, cela venait sans doute de l’étrange teinte mordorée du ciel.
Il bougea lentement son épaule. Non, rien de cassé, juste un coup. Il se releva silencieusement, attentif au moindre bruit.
Aucun danger immédiat ne semblait le menacer. Mais où avait il bien pu atterrir et où était le reste de ses hommes ?
Il entreprit d’explorer les alentours immédiats du lieu où il s’était réveillé.
Il avançait avec difficulté parmi les buissons de ronces, il voyait les traces de petits animaux fréquentant habituellement les sous-bois.
Au bout d’une heure de marche, il repéra un chemin de terre attestant d’une présence humaine sur ce territoire.
Méfiant de nature, il redoubla de prudence mais décida d’aller voir où ce chemin menait. Il le longeait depuis deux kilomètres environ quand il entendit le bruit d’un équipage.
Il se dissimula dans les fourrés afin de voir sans être vu le peuple de ce territoire inconnu.
Il vit arriver une charrette menée par deux chevaux, un vieil homme tenait les rennes, à son coté un jeune garçon d’une quinzaine d’années.
Sur le plateau de la charrette étaient entreposés plusieurs caisses de tailles diverses et une fillette était assise à l’arrière balançant ses jambes au rythme d’une chanson.
La scène lui parut incongrue.
Kel Zarha ne vivait-il à l’ère de la haute technologie !
Manifestement il n’y avait pas que la couleur du ciel qui était différente ici, le niveau de développement était moyenâgeux.
Il était néanmoins soulagé d’avoir compris les paroles de la chanson de la fillette, le galacticain était bien la langue de cet étrange monde.
Il jeta un coup d’œil à son uniforme de cuir noir et comprit qu’il lui faudrait le dissimuler s’il devait entrer en contact avec les autochtones.
Kel décida de suivre la charrette à bonne distance. Le jour commençait à baisser quand l’équipage s’arrêta dans une clairière bordée d’un ruisseau.
Le jeune garçon détela les chevaux et les brossa consciencieusement avant le les attacher à un arbre d’où ils pourraient boire et brouter à satiété.
La fillette était allée chercher de l’eau et avait rempli un pot qui chauffait déjà sur le feu de camp qu’elle avait préalablement allumé.
Le vieil homme avait ouvert l’une des caisses pour en extraire une tente qu’il était en train d’arrimer au sol.
Kel les observait tapit à plat ventre sous les fourrés.
Les deux hommes portaient de longs manteaux de couleur claire ceinturés d’une bande de tissus plus foncée à laquelle était attaché un fourreau contenant un couteau.
Il sentait maintenant le fumet de la nourriture qui mitonnait sur le feu et une crampe saisit son estomac lui rappelant sa faim.
Kel attendrait qu’ils s’endorment pour opérer son pillage le plus minable depuis bien des années.
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Re: Le sanctuaire du destin
Kel Zarha était arrivé depuis six jours déjà dans ce curieux monde décalé. Il avait trouvé une petite grotte dissimulée sous les feuillages pour lui servir d’abri.
Il avait adopté la tenue locale des marchands qui masquait l’uniforme de triste mémoire.
Ses armes à feu avaient également été soigneusement cachées.
Après avoir beaucoup observé les allées et venues autour de la petite ville fortifiée découverte en suivant les traces des marchands sa décision était prise, Il ne pouvait ni ne voulait vivre plus longtemps en Hermite par conséquent Il fallait qu’il sorte de cette étrange situation où l’avait conduit sa colère magique.
Il avait décidé de revenir dans la société même si cette société lui était étrangère.
Lorsqu'il' passa la porte de la petite cité vers le milieu de la matinée, la place centrale était animée, les hommes et les femmes se pressaient autours des étals recouverts de tissus, de bijoux, de nourritures diverses.
Des marchands à la voix forte attiraient le chaland. Les enfants tournaient comme des mouches autours des plateaux de pâtisseries que vendait une vielle femme chenue.
Des jeunes filles s’étaient groupées autour d’un musicien qui jouait d’un instrument qui ressemblait un peu à un violon et dont sortait une mélodie grave et joyeuse.
Kel, à qui la solitude avait pesé, était heureux de retrouver l’espèce humaine mais cette agitation lui faisait un peu tourner la tête. Il fit le tour du marché et visita les ruelles avoisinantes.
Repérant facilement un bâtiment massif aux lignes sobres et épaisses, le guerrier qu’il était reconnu une caserne, ses lèvres esquissèrent un sourire.
Il avait trouvé comment pénétrer dans la société de ce nouveau monde, par le chemin suivit par toutes les sociétés qu’il avait connu, celui de la guerre.
Il avait adopté la tenue locale des marchands qui masquait l’uniforme de triste mémoire.
Ses armes à feu avaient également été soigneusement cachées.
Après avoir beaucoup observé les allées et venues autour de la petite ville fortifiée découverte en suivant les traces des marchands sa décision était prise, Il ne pouvait ni ne voulait vivre plus longtemps en Hermite par conséquent Il fallait qu’il sorte de cette étrange situation où l’avait conduit sa colère magique.
Il avait décidé de revenir dans la société même si cette société lui était étrangère.
Lorsqu'il' passa la porte de la petite cité vers le milieu de la matinée, la place centrale était animée, les hommes et les femmes se pressaient autours des étals recouverts de tissus, de bijoux, de nourritures diverses.
Des marchands à la voix forte attiraient le chaland. Les enfants tournaient comme des mouches autours des plateaux de pâtisseries que vendait une vielle femme chenue.
Des jeunes filles s’étaient groupées autour d’un musicien qui jouait d’un instrument qui ressemblait un peu à un violon et dont sortait une mélodie grave et joyeuse.
Kel, à qui la solitude avait pesé, était heureux de retrouver l’espèce humaine mais cette agitation lui faisait un peu tourner la tête. Il fit le tour du marché et visita les ruelles avoisinantes.
Repérant facilement un bâtiment massif aux lignes sobres et épaisses, le guerrier qu’il était reconnu une caserne, ses lèvres esquissèrent un sourire.
Il avait trouvé comment pénétrer dans la société de ce nouveau monde, par le chemin suivit par toutes les sociétés qu’il avait connu, celui de la guerre.
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