Moi, par moi
Publié : 06 août 2008, 00:47
Il y a des moments, comme ça, sans réellement en comprendre la raison, où l’on a l’impression de s’éveiller d’un long rêve… Ou d’un cauchemard, plutôt.
C’est mon cas…
Moi ? Max, 18 ans, solitaire. C’est ce que je croyais jusqu’à aujourd’hui. Aujourd’hui, j’ai eu droit à une introspection. Il est affligeant de se dire que l’on croit se connaître par cœur alors que d’autres personnes nous ont déjà cernés mieux que l’on ne le fera certainement jamais. Cependant, j’ai l’impression d’avoir fait un énorme pas en avant en ce jour.
Il y a deux jours, un événement tragique m’est arrivé, rien d’important, mais suffisamment pour me rendre triste, et me faire me sentir seul. J’ai fait le deuil rapidement, je l’avais déjà fait, je savais que ça se produirait, tôt ou tard, mais j’ai nié l’évidence, et, comme d’habitude, je suis tombé de plus haut que prévu. Mais ce n’est pas là l’important.
J’ai certes perdu une personne qui m’était très chère, mais cela m’a fait prendre conscience de quelque chose. Elle était presque la seule à animer ma vie. Dans mon entourage, famille mise à part, je n’avais que deux personnes sur qui je pouvais compter, qui m’étaient réellement chères. Il y a bien entendu des connaissances et quelques liens à ajouter à cela, mais rien de significatif, souvent pour des raisons matérielles.
Résumons, car mon récit file déjà dans plusieurs directions : j’ai 18 ans, je viens d’avoir le diplôme qui m’ouvre les portes que je désire, et j’ai perdu la personne qui comptait fut un temps le plus à mes yeux . J’ai fait le deuil, je me suis éveillé.
Éveillé, oui, c’est le terme que j’emploie, car je vivais une idylle, un délicieux songe qui satisfaisait mon égo. Maintenant je connais la vérité, et l’estime que j’ai pour moi-même en a pris un coup, même si je sais que j’ai remporté une victoire sur moi-même, et poser des mots à ce sujet m’aide à me conforter dans cette idée. Mais peut-être est ce là que se situera mon prochain éveil. Seul l’avenir me le dire.
Comme je l’ai déjà dit plus haut, et je me répète, je n’avais que très peu de personnes autour de moi, et je comptais énormément sur celle que j’ai perdu pour animer ma vie. Maintenant, j’ai l’impression de me retrouver seul. Je me suis jusqu’à maintenant catalogué comme un solitaire, un marginal, une exception. Il n’en est rien.
Vous tous, je me suis rendu compte que j’ai besoin de vous. Je n’ai jamais apprécié la communauté, quelle qu’elle soit. Le niveau scolaire ne m’a jamais plu, j’ai toujours trouvé les gens idiots, imbéciles, inintéressants. Aucun d’eux ne répondait exactement à mes exigences. Il y avait toujours un détail qui clochait, un petit rien, au grand minimum, jusqu’à un fossé insondable, qui séparait les personnes de moi. Je cherchais dans toutes les personnes que j’essayais de côtoyer un miroir de ma personne, car je me sentais au dessus d’eux. Et je me sens toujours au dessus d’eux, de vous, je me sens plus important, plus beau, plus fort, plus intelligent. C’est certainement faux, mais je suis mon propre idéal, je suis égoïste et égocentrique, mais ce n’est que moi.
Et pourtant, vous m’êtes indispensable. La solitude est pesante quand elle est frappe réellement à votre porte. Elle est blessante, attristante. Ce sont en ce moment même des centaines de couteaux qui remuent mon cœur et qui le transpercent de lames aiguisées. Je le sens déchiqueté, broyé, reconstruit, puis à nouveau détruit , parce que je suis seul, presque.
Lorsque l’on ne compte plus que sur une personne pour égayer notre vie, cette dernière devient vite terre à terre, lassante, sans intérêt, surtout lorsque l’on connait la dite personne depuis un moment. Et c’est là que vous, vous tous, acteurs du théâtre de ma vie, intervenez. Vous entrez en scène, dans un ballet chaotique, n’orchestrant aucune chorégraphie, déambulant de gauche à droite sans vous arrêter, sans vous en rendre compte. Mais vous m’aidez, tous, à ne pas me sentir seul.
Il y a longtemps, je vous ai fermé l’accès à mon âme, à mon essence, ne voulant plus voir sur la scène de ma vie que quelques élus. Uniquement quelques personnes participaient et assistaient à la représentation de mon existence. Quelques personnes… Je les compte sur les doigts de mes mains.
C’est là où je veux en venir. Le théâtre de la vie, c’est des milliers de scènes et de pièces qui s’entrecoupent, ce sont des acteurs passagers qui vont et viennent dans la plus totale anarchie, mais qui sont indispensable au bien être mental de chacun. Et ce pour prouver que l’Homme n’est pas fait pour vivre seul.
J’ai pris une décision importante. Vous tous, la porte de ma vie ne vous sera plus fermée, je vous prends en témoins de ma décision. Que je vous repousse ou non, que je vous apprécie ou non, que vous me soyez agréables ou non, que je désire partager des choses avec vous ou non, là n’est pas la question : vous participerez à ma vie, tout comme je participerais à la votre. C’est une question d’intérêt commun, et je pense que vous comme moi y seront gagnants.
Je vous remercie d’avoir lu ce récit peut être un peu trop personnel, mais poser des mots sur mes sentiments m’était indispensable, j’en avais besoin.
Cordialement.
C’est mon cas…
Moi ? Max, 18 ans, solitaire. C’est ce que je croyais jusqu’à aujourd’hui. Aujourd’hui, j’ai eu droit à une introspection. Il est affligeant de se dire que l’on croit se connaître par cœur alors que d’autres personnes nous ont déjà cernés mieux que l’on ne le fera certainement jamais. Cependant, j’ai l’impression d’avoir fait un énorme pas en avant en ce jour.
Il y a deux jours, un événement tragique m’est arrivé, rien d’important, mais suffisamment pour me rendre triste, et me faire me sentir seul. J’ai fait le deuil rapidement, je l’avais déjà fait, je savais que ça se produirait, tôt ou tard, mais j’ai nié l’évidence, et, comme d’habitude, je suis tombé de plus haut que prévu. Mais ce n’est pas là l’important.
J’ai certes perdu une personne qui m’était très chère, mais cela m’a fait prendre conscience de quelque chose. Elle était presque la seule à animer ma vie. Dans mon entourage, famille mise à part, je n’avais que deux personnes sur qui je pouvais compter, qui m’étaient réellement chères. Il y a bien entendu des connaissances et quelques liens à ajouter à cela, mais rien de significatif, souvent pour des raisons matérielles.
Résumons, car mon récit file déjà dans plusieurs directions : j’ai 18 ans, je viens d’avoir le diplôme qui m’ouvre les portes que je désire, et j’ai perdu la personne qui comptait fut un temps le plus à mes yeux . J’ai fait le deuil, je me suis éveillé.
Éveillé, oui, c’est le terme que j’emploie, car je vivais une idylle, un délicieux songe qui satisfaisait mon égo. Maintenant je connais la vérité, et l’estime que j’ai pour moi-même en a pris un coup, même si je sais que j’ai remporté une victoire sur moi-même, et poser des mots à ce sujet m’aide à me conforter dans cette idée. Mais peut-être est ce là que se situera mon prochain éveil. Seul l’avenir me le dire.
Comme je l’ai déjà dit plus haut, et je me répète, je n’avais que très peu de personnes autour de moi, et je comptais énormément sur celle que j’ai perdu pour animer ma vie. Maintenant, j’ai l’impression de me retrouver seul. Je me suis jusqu’à maintenant catalogué comme un solitaire, un marginal, une exception. Il n’en est rien.
Vous tous, je me suis rendu compte que j’ai besoin de vous. Je n’ai jamais apprécié la communauté, quelle qu’elle soit. Le niveau scolaire ne m’a jamais plu, j’ai toujours trouvé les gens idiots, imbéciles, inintéressants. Aucun d’eux ne répondait exactement à mes exigences. Il y avait toujours un détail qui clochait, un petit rien, au grand minimum, jusqu’à un fossé insondable, qui séparait les personnes de moi. Je cherchais dans toutes les personnes que j’essayais de côtoyer un miroir de ma personne, car je me sentais au dessus d’eux. Et je me sens toujours au dessus d’eux, de vous, je me sens plus important, plus beau, plus fort, plus intelligent. C’est certainement faux, mais je suis mon propre idéal, je suis égoïste et égocentrique, mais ce n’est que moi.
Et pourtant, vous m’êtes indispensable. La solitude est pesante quand elle est frappe réellement à votre porte. Elle est blessante, attristante. Ce sont en ce moment même des centaines de couteaux qui remuent mon cœur et qui le transpercent de lames aiguisées. Je le sens déchiqueté, broyé, reconstruit, puis à nouveau détruit , parce que je suis seul, presque.
Lorsque l’on ne compte plus que sur une personne pour égayer notre vie, cette dernière devient vite terre à terre, lassante, sans intérêt, surtout lorsque l’on connait la dite personne depuis un moment. Et c’est là que vous, vous tous, acteurs du théâtre de ma vie, intervenez. Vous entrez en scène, dans un ballet chaotique, n’orchestrant aucune chorégraphie, déambulant de gauche à droite sans vous arrêter, sans vous en rendre compte. Mais vous m’aidez, tous, à ne pas me sentir seul.
Il y a longtemps, je vous ai fermé l’accès à mon âme, à mon essence, ne voulant plus voir sur la scène de ma vie que quelques élus. Uniquement quelques personnes participaient et assistaient à la représentation de mon existence. Quelques personnes… Je les compte sur les doigts de mes mains.
C’est là où je veux en venir. Le théâtre de la vie, c’est des milliers de scènes et de pièces qui s’entrecoupent, ce sont des acteurs passagers qui vont et viennent dans la plus totale anarchie, mais qui sont indispensable au bien être mental de chacun. Et ce pour prouver que l’Homme n’est pas fait pour vivre seul.
J’ai pris une décision importante. Vous tous, la porte de ma vie ne vous sera plus fermée, je vous prends en témoins de ma décision. Que je vous repousse ou non, que je vous apprécie ou non, que vous me soyez agréables ou non, que je désire partager des choses avec vous ou non, là n’est pas la question : vous participerez à ma vie, tout comme je participerais à la votre. C’est une question d’intérêt commun, et je pense que vous comme moi y seront gagnants.
Je vous remercie d’avoir lu ce récit peut être un peu trop personnel, mais poser des mots sur mes sentiments m’était indispensable, j’en avais besoin.
Cordialement.