Le Livre d'Anar

[anarlandiste]

Le commandant Anar arrivant au milieu de sa vie, et étant le représentant de sa planète, l' Anarlandiste. Il s'est dit qu'il devait écrire un livre sur ses idées de la vie et la façon dont il arrivait à gérer les évènements pour qu’ensuite les représentants suivants puissent gérer au mieux cette planète. Il se mit donc à écrire.

Ma politique a toujours été une politique de libertaire. Et j'aimerai que cela continue ainsi. C'est pourquoi je te propose à toi lecteur, de lire ces lignes.
Le libertaire est un juste, c'est à dire un homme qui est au-dessus et en dehors de la Société, qui ne se paie pas de mots mensongers d'honneur et de vertu, banalités qu'inventèrent les civilisés pour dissimuler leurs tares et leurs vices, qui renie tous les faux enseignements des philosophes menteurs et des théoriciens hypocrites, qui n'accepte aucun compromis, aucun marché, aucune concession, qui en un mot veut la justice, la seule justice, pour lui même et pour tous, contre tous et contre lui même.
Lecteur garde-toi de croire que je me pose, vis-à-vis de toi, en docteur ou en prophète ; et, dès le premier moment, prépare toi non à accepter mes affirmations comme des dogmes contre lesquels rien ne prévaut, mais au contraire à les discuter, à les passer au crible de ta propre raison et à ne les admettre comme vérité que lorsque tu te seras convaincu, par tes propres lumières, qu'elles ont droit à ce titre.
L'anarchie n'est point une théorie nouvelle. Le mot lui même pris dans son acception « absence de gouvernement », de « société sans chef », est d'origine ancienne et fut employé bien avant moi.
De tout temps il y eut des hommes libres, des contempteurs de la loi, des hommes vivant sans maître de par le droit primordial de leur existence et de leur pensée.
C'est pourquoi qu'en tant que représentant, nous nous devons de n'oublier aucune personne que nous représentons.
Pour mieux représenter ta planète, débarrasses-toi de l'égoïsme. Certes il est bon de se sentir heureux, il est bon de jouir de la vie. Mais aies toujours présente à la pensée cette vérité que nul ne peut être complètement heureux tant qu'il existe un seul être malheureux. Évitons ce que les philosophes pensent, c'est à dire meurent les autres, pourvu que je vive...
Le libertaire veut un Etat social où l'envie, la jalousie, mes pensées de reprise n'aient plus de place, c'est à dire où tous, vivant dans la plénitude de leur liberté, dans l'épanouissement total de leur facultés, dans la satisfaction intégrale de leurs besoins, n'aient plus à se disputer les uns aux autres les moyens de vivre.
Il n'est d'éducation sérieuse et profonde que celle que l'on se donne. Chacun doit être son propre maître et la mission de ceux qui croient savoir est non pas d'imposer leurs opinions, mais de proposer à autrui, avec arguments raisonnés, les idées germes qui doivent fructifier dans son propre cerveau.
De toute mon existence j'ai la certitude qu'un soi-disant « être supérieur » ne peut exister, n'en déplaise donc aux métaphysiciens et aux idéalistes religieux, philosophes, politiciens ou poètes : l'idée de Dieu implique l'abdication de la raison et de la justice humaine, elle est la négation la plus décisive de l'humaine liberté et aboutit nécessairement à l'esclavage des hommes, tant en théorie qu'en pratique. A moins donc de vouloir l'esclavage et l'avilissement des hommes, comme le veulent les dits maudits, qui aujourd'hui sous le nom de Vae Victis, ou toute autre forme de croyance en un « être supérieur », nous ne pouvons, nous ne devons faire la moindre concession ni au Dieu de la théologie ni à celui de la métaphysique. Car dans cet alphabet mystique, qui commence par : « A devra fatalement finir par dire Z », qui veut adorer Dieu doit, sans se faire de puériles illusions, renoncer bravement à sa liberté et à son humanité. Si Dieu est, l'homme est esclave ; or l'homme peut, doit être libre, donc Dieu n'existe pas. Je défie qui que ce soit, de sortir de ce cercle ; et maintenant qu'on choisisse. Arrêtez de croire, mettez vous à penser.

Voilà quelques lignes et libre à vous d'en rajouter.