[U2] Genèse

Ici sont chroniquées les histoires des Etats et de leurs dirigeants

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Xriss
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[U2] Genèse

Message par Xriss »

Vertana, magie du nom, attirance singulière d’un narrateur passionnément conquis, profanes s’abstenir.
Planète où tout peut advenir où tout est arrivé.

Au cœur de la forêt Vertane, Ils sont trois, assortis et divergents, jumeaux et étrangers, ils ne font qu’un.
Seuls mais ensembles,ils savent ne compter que sur eux.

Un chant soudain, celui de Xriss la femme-oiseau.

Ses plumes bleues lui font une robe immaculée qu’elle lisse sans arrêt de ses albes mains, dans son dos ses ailes iridescentes repliées espèrent un improbable délivrance.
Ses yeux en amandes effilés vers les tempes sont turquoise, rehaussés d’une prunelle noire.
Son visage emprunt de blancheur églantine est celui d’une femme.
Divisant au mitan d’une ligne de crête rose vif son crâne couvert d’un léger duvet blanc, ses cheveux laissent une plume s’échapper en accroche-cœur pour conjurer la monotonie d’un visage de symétrique fadeur.

Lèvres peintes de fushia dont s’échappent des sons de douce langueur.

Un garçonnet très brun tout en bras et jambes escorte la cavatine d’une vénéneuse attention. La buée qui s’échappe de ses lèvres pales forme un halo qui s’élève à travers les frondaisons vers des cieux limpides d’attente infinie.
Des cheveux coupés courts… Rien ne distingue Tani d’autres enfants à la dizaine exubérante.
Et pourtant : une touffe de cheveux rose en haut de son crane, des yeux d’un noir de jais profond où l’iris ne se discerne de la pupille.

Pour l’heure il en émane deux traits, flux de lumière ardente qui, traversant les frondaisons épaisses impriment à la forêt un frémissement surnaturel.

Le troisième est un homme, visage buriné, épaules larges, grand blond athlétique, en le voyant on chercherait machinalement et vainement le vaisseau de ce baroudeur de l’espace. Un épi rose vif dans sa blondeur chez tout autre attirerait les quolibets.

Lui est debout entre les deux, il attend.

Surgi de nulle part magie des sons, de la lumière, ou de l’attente...

Voici un état ? A peine !

Une ville oui, issue de l’imagination fertile d’un esprit nourri de légendes.

Des remparts d’acier étincelants disputent leur éclat aux milliers de toits vermeil. Mille flèches dressent vers le ciel l’or délicat et absolu de leurs ardoises. Le ciel pâle et pur de Vertane se mire dans le cristal d'un fleuve pur.
Deux portes d’airain , défendent le Nadir et le Zénith des voyageurs égarés et importuns.

L’enfant a fermé les yeux, la femme oiseau s’est tue, l’homme n’a pas cillé.

Soudain l’air s’emplit de milliers de sonneries, carillons aériens et fantastiques ou cloches graves et assourdissantes
Alors Xriss, Tani et Erzo s’avancent et par le Zénith entrent dans la ville.

Ils sont trois inséparables. S’aiment –ils ? Question oiseuse ! Votre tête aime-t-elle vos pieds ?

C’est leur ville, leur Etat et déjà ils se dirigent vers son cœur, son centre vital, le palais d’émeraude, le siège futur de leurs exploits, de leurs décisions, de leurs destinées.

L’Etat est...

Ils inscriront son nom dans de lourdes chroniques, nom chargé d’amour ou de haine, faisant frémir d’aise ou frissonner de dégoût. Je vous les laisse, avec vous ils écriront leur histoire, l’histoire de…


Xhimo
Xriss
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Re: [U2] Genèse

Message par Xriss »

Quiétude des jours heureux.
Satisfaction de ses moindres désirs.
Certitude d’absolu.
Rêves étranges, rêve d’amour.
Ne faire plus qu’un avec l’aimé.
Désirs satisfaits.
Bonheur à l’état pur...

Comment peindre cette béatitude?
Comment imaginer une suite?
Car il n’y a d’histoire que malheureuse.
Facile !

Conscience d’un danger imminent, incroyable, impossible à définir, dont on ne peut se protéger
Acier crachant le feu, dévastant tout sur son passage, incompréhensible, illogique faisant frémir les cœurs les plus endurcis.
Un nom surnage dans ma conscience:
Ekelia… Rien d’autre ; Qu’est-ce ? Cela s’est-il produit? Y a-t-il eu une suite ?

Au cœur d’une nuit de tempête, une pièce à peine éclairée de candélabres incertains, une tache verte, une tache rouge.
Deux femmes deux hommes.
Une voix me parvient assourdie:

Il faut éloigner l’enfant, si cette horreur advient, c’est notre seul porteur d’espoir.


L’enfant mais c’est moi !

Non je veux rester ma place est ici!


Les mots n’ont pas été prononcés. Consternation, je n’ai émis qu’un vagissement inarticulé et quand je veux crier, ce ne sont les braillements discordants d’un nourrisson.
Ironie de la situation.
Un berceau dans un coin de la pièce bordé de soieries rehaussées de dentelles, je suis ce bébé qui git impuissant, faible et geignard dans ce corps débile alors que mon esprit aiguisé se sent capable de tant de choses.

Es tu sûre de cette décision, n’est ce pas trop risquer ? La voix aimée tente de me sauver

J’en suis certaine, tous les présages nous indiquent les mêmes conclusion, effectivement nous vaincrons l’horreur mais ce sera payé d’un tel prix que notre univers est voué à la destruction.

Place au renouveau, je veux qu’il en soit !

Quels sont les plans, Vénérée
Voix masculine ferme nuancée d’un respect évident, d’un amour immense et d’un chagrin obscurci.

Prenez juste un croiseur, menez-le à l'orphelinat des héros sur Galactica.


Non

Encore ce vagissement impuissant.

Elle me prend dans ses bras, m’étreint dans un pleur, l’autre impose ses main sur mon front me transmettant…

Le Hurlement aigu déchire la quiétude de la nuit, traverse les murs du palais d’émeraude pour vriller d’une insupportable souffrance les tympans des dormeurs harassés.
Déjà Xriss et erzo sont à son chevet.
Impuissants.

Dressé sur son lit, la respiration exorbitée, les yeux haletants, le cœur aux arrêts, il hurle
Nuit après nuit le revoilà l’horrible cauchemar, les mêmes scènes, les mêmes acteurs et leur inéluctable destin.
Le néant plus rien...
Il n’a que ce cauchemar pour se rappeler des jours heureux, pour le reste son enfance la voici/

Il a 3 ans il a 5 ans puis 10 ans. Pour tout univers, les murs glaçant son corps, les mots glaçant son cœur de cet orphelinat et des professeurs qui l’éduquent. Elles font leur devoir, remplissent leur mission vis–vis des petits orphelins nourrissant leur esprit, habituant leurs corps aux privations et à la douleur comme si l’avenir ne devait leur réserver que le pire et qu’elles les y préparaient.

Il a appris dans les livres ce qu’était Galactica, il connaît les 5 planètes, une seule l’attire : la mystérieuse Vertana
Il n’a pas de passé, pas de parents contrairement à la plupart de ses condisciples qui s’enorgueillissent des faits d’armes de Pères courageux ou de mères téméraires.
Il a beau fouiller sa mémoire, aucun souvenir, de ce qu’il était, de ses parents, de son passé.
Il a interrogé la directrice et s’est heurté à un mur de silence autour duquel il a échafaudé les hypothèses les plus invraisemblables.
Et puis ces quolibets incessants, son aspect physique si chétif, cet épi rose dans ses cheveux.
Solitaire, il cache sa rage sous son aspect inoffensif. Il serre les poings, ronge son frein.
Un jour ils verront...
Et se nourrit de rêves le jour pendant qu’un cauchemar toujours le même vient hanter ses nuits.
Il en est sûr cette femme c’est sa mère, elle est reine ou même mieux, il la retrouvera, il retrouvera cette pièce obscure, vaincra les maléfices et lui offrira le monde.
En secret il s’entraine, cachant à tous ses dons la magie qu’il pratique de mieux en mieux la télépathie qu’il maîtrise sans l’avoir appris, cette prescience qui le porte vers un avenir plus brillant.
C’est un jour de Septembre, semblables à tous les jours.
Il a eu sa part d’insultes de coups, ses moments de gloire dans les salles de classes.
Il a ravalé ses larmes sur le menu insuffisant et l’indifférence salariée des éductarices

Jusqu’à

Tani Bureau de la directrice immédiatement

Un imprévu dans la routine. L'espoir le soulève dans son quotidien de misère.

Un homme basané, grand, se détourne de la fenêtre ouverte sur une cour d’automne où les arbres semblent plus libres que les gamins chétifs qui sans y croire s’égosillent et se perdent en jeux insipides.

La directrice cette fonctionnaire asexuée et sèche semble lui avoir abdiqué sa puissance.

Bonjour mon garçon, Tani je crois ?
Je suis Erzo
Va Prépare tes bagages je t’enlève.


Il court il vole vers le dortoir, bagages? peu de choses en fait sauf ce médaillon à la chaîne lourde au creux duquel se trouve enchâssée une pierre violette
A force de la regarder il l’a rendue luminescente.
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