Histoire du fondement d'un Etat.

[Enyô]

Un Objet non-identifié traversa la galaxie. Non-identifié effectivement, ce qui lui servaient d'ailes n'était qu'acier déformé et très peu rigible, la coque centrale elle aussi, n'avait pas l'air dans son meilleur jour, les réacteurs répandaient derrière eux un masque de fumée noire, comme si l'appareil fonctionnait au charbon. On dira que cet appareil fut un chasseur.

Il se dispersait entre les vastes Etats en quête d'un ravitaillement et d'un coup de pouce. Il n'obtînt rien, jamais rien, ne fusse qu'un morceau de nourriture une fois, par pitié. Et ce qui devait se produire arriva, l'appareil, ce c...chasseur divaguait à l'intérieur d'une galaxie peu fiable. Les passagers du chasseur tombèrent même sur des pirates, et, après un violent combat ensanglantée, leur prirent tous leurs crédits. Il n'était plus que quatre êtres encore vraisemblablement vivants à bord du chasseur.

Tous étaient des naufragés du terrible éffondrement de leur patrie, dû à de vils pilleurs et à un ennemi trop puissant. Il ne restait du combat et de la retraite entamée que les jeunes Enyô, Auxo, Thallo accompagné d'un drone, qui, lui aussi était en état de divagation... Il lui manquait un bras et sa liaison ne fonctionnait qu'au rythme de l'alternance du jour et de la nuit.

Mais dès lors, l'Officier Auxo, pilote de cet appareil s'archanait sur les commandes, enrouées ou bloquées et, c'est à vive allure que le chasseur fusait entre les météores et autres éléments galactiques. Il perdit d'abord son aile droite, puis la gauche et finit sa course sur une contrée inconnue du système galactique.

La chute fut terrible et sans partage. Entre les débris, ces hommes et robots retrouvèrent difficilement leurs esprits. Et dès lors, Enyô, dans un meilleur état que les autres fit travailler les neurones qu'il lui restait. Coincé ici, à l'écart de toute population, ils n'avaient plus qu'à s'y installer.

Dans la soirée, la construction d'un abri commençait. Thallo, génie informaticien eut la fierté de réussir à réparer, ce qui ressemblait être un drone. Il installa un bras mécanique de façon vulgaire mais le résultat était là. Ce robot bougeait à lui seul les fragments du chasseurs. La base de l'édifice fut réalisé avec les ailes, aussi broyées étaient-elles, et furent suivies de la plate-forme intérieure du chasseur. Quelques points de soudure, et l'abri prenait sa forme. La carcase du chasseur avait laissé un grand nombre de matériaux utilisable. Sa forme était quelconque, son isolement nul,aussi sombre que possible, mais tel qu'il était, il offrait un grand abri à ses réfugiés. En guise de table, le drone était replié sur lui-même, et comme chauffage, deux de ses fils se frottaient et par fumée électrique offrait une infime chaleur aux occupants du bunker.

Les trois hommes devaient décider de ce qu'ils allaient devoir faire. Ils se connaissent depuis tout petit, à leur naissance, une fête avait était organisée, leurs parents respectifs s'étaient donnés du mal pour faire de leur jour d'apparition commun, un moment solennel. Mais, depuis ce temps, ils ne s'étaient jamais vraiment quittés. Même s'ils avaient reçus des enseignements divers, ils ne s'oublièrent jamais. Enyô, reçu la sagesse de son maître, mort au combat avant la retraite; Thallo, reçu quant à lui la maîtrise des Sciences et de l'Economie, qu'il tenait des qualités de son propre père. Pour finir, Auxo reçu la mâitrise des armes et des unités mécaniques. On pouvait alors considérer qu'ils formaient un groupe, un vrai.

Au de-là de leurs capaçités respectives, un même problème se dressait devant eux et Enyô allait se laisser guider par ce qu'il croyait être la meilleure des solutions.

« Notre terre natale est ravagée, nos familles sont décimées, nous n'avons que trop peu de choix... Je vous propose de fonder, en ces terres, l'Etat qui nous réunira. »

Le choix fut difficile et la nuit brève. Ce n'est qu'au petit matin, que les futurs dirigeants des armées et de l'économie acceptèrent la proposition de leur fidèle ami.

Il mirent donc la main à la tâche. Premièrement leur abri fut transformé en une usine de drones, et grâce au travail archané de l'unique drone, et à la présence importante d'acier, Thallo réussit à construire 19 autres drones. La première phase était lancée. Entre-temps les drones commencèrent à créer un soutterain secret, dans le but d'entreposer toutes les victuailles, ou protéger femmes et enfants, si jamais ils arrivent un jour ici. Le Bunker existait à présent. Le temps de quelques journées de travail et une seconde usine se construit et offra un nombre plus important de main d'oeuvre. Pendant ce temps, Thallo récupérait quelques crédits contre les premièrs récoltes d'acier.

La vie avançait et cela commençait à prendre forme. Mais un nouveau choix fut pris par l'âme de cette cité.

« Je pars à la Corporation pour officialiser notre Etat. Nous allons donc être reconnu comme tel ».

C'est ainsi que sur ces paroles, et sur un chasseur flamboyant que Enyô se diriga à la Corporation. Le vieux sage lui avait dit de se méfier de certaines personnes mais il lui avait aussi raconté qu'ils trouveraient là-bas les meilleures et les plus honnêtes dirigeants.

Rapidement, le chasseur se retrouva en orbite et il dû valider un accès qu'il n'avait pas, Enyô se rendit donc dans l'Assemblée de la Corporation. Devant lui, une vingtaine d'hommes, qui devaient juger si la Corporation reconnaîtrait officiellement son Etat ou s'ils devraient exister, errant dans des contrées ne lui appartenant pas.

« Messieurs ou Mesdames, depuis peu, un village galactique s'est formé sur une des planètes de Desertica. Après un long voyage où quelques hommes et moi-mêmes avons rencontrés turbulences et pirates, nous nous sommes finalement scratchés sur cet endroit isolé et avons appris à y vivre. Et par attachement au vertus de notre ancienne patrie, je demande la reconnaissance galactique. »

Après cela, et suivi de quelques questions des orateurs de l'Assemblée, la demande d'Enyô fut acceptée. Pour finaliser son inscription, Enyô expliqua la raison de l'identité de son Etat.

« En accord avec les quelques habitants, je tiens à appeler cet Etat du nom de mon maître, un sage vénéré et admiré qui a fini courageusement mort au combat . . . »

Avec un peu d'émotion, l'estomac noué, il dévoila l'identité de son professeur.

« Il s'appelait ....A..gg...Aglauros ».

Et c'est dans un regard et un torse bombé de fierté que l'Aglauros fut créé.