Subversion onirique

Le sénat galactique accueille toutes formes de débats politiques qui s'adressent à une importante partie des états de la galaxie. Il est situé dans le cœur du siège et comprend plus de cent salles.

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Aetherya
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Re: Subversion onirique

Message par Aetherya »

Un souffle presque brouillon siffla l’air tout en tourbillonnant dans l’obscurité casanière du fond de la salle. Cette bise si fragile se fit feu, feu dont la faible lueur bleutée ne fêla point l’attention que l’assemblée octroyait aux orateurs qui se succédaient non loin. L’embryon de flammes ainsi né diffusa une douce aura. Pandora se matérialisa à partir de ce singulier mais chatoyant bain lumineux.

« Discrète entrée pour une fois…» songea-t-elle.

La Grande Conseillère, toujours afin de ne point briser l’élan des plus ou moins éloquents discours de ces tribuns de circonstance, s’approcha à pas feutrés d’un membre de l’auditoire. Elle apposa sa main à la pe*u de lys sur l’épaule de ce dirigeant qu’elle ne connaissait que trop.

« Ne te retournes pas, ne dis mot, ne fais geste… Écoute moi simplement…  Je t‘ai observé dans les jardins. Tu semblais subjugué par le spectacle dérisoire de ces artistes éphémères… Les illusions…Les pantins… Divertissements notoires mais dénués de fondements, métaphores subtiles à une réalité faussement vrai… Cependant, je sais qu’elles ont été tes pensées en ces brefs instants. Oh oui… Mais, sache que, comme tu peux t’en douter, aucun être dans cet univers n‘a, ne peut et ne pourra me bercer de ses chimères. » lui susurrât-elle.

Elle s’était désormais suffisamment approché pour que les notes entêtantes de son parfum parviennent de façon marquée au dirigeant du Substratum. Le menton de sa Majesté flirtait avec l’épaule de Sursum pendant qu’Alexander déglutissait quelques remarquables bouffonneries.

« Où l’as-tu donc déniché celui-ci? » ironisa-t-elle.

« Je pense qu’il est temps que j’intervienne pour te montrer comment j‘apprivoise les hommes de son espèce… Ce fut un plaisir… » Elle lui caressa les cheveux, la joue puis entreprit de rejoindre l’arène qui trônait au centre de la pièce.

Pandora faisait maintenant face à l’allée principale.

« Il me manque quelque chose… » murmura-t-elle.

A peine eut-elle achevé sa phrase que les portes de la salle firent volte-face, plongeant puissamment contre les murs qui les encadraient, et dévoilant ainsi son fidèle fauve. La majeure partie du public de circonstance tourna la tête en direction de ce tohu-bohu.

« Voilà une entrée en matière qui me correspond d’avantage! » elle s’arrêta quelques instants avant de reprendre:

«  Je ne peux faire mon numéro de dressage sans animaux…»

Les yeux des dirigeants présents s’arrêtèrent sur le lion qui grognait noblement.

« Hum, non! Vos regards avisés ne fixent pas la bonne bête. Pour vous parler sans subterfuge, je pensais plutôt à ces deux spécimens-ci » dit-elle en dévisageant Alexander et Lambax.

« En effet, il semblerait qu’ils aient besoin d’une petite leçon de domptage! »

Elle sourit malicieusement tout en commençant à s’avancer vers le pupitre.

« Pour commencer Alexander, je tiens à te féliciter pour ton pedigree brillamment exposé! Il est presque aussi hilarant et confus que ton intervention! Alors comme ça, tu justifies en partie ton départ de Guernica en arguant que deux brumeux sont eux aussi « «déblasonnés » pour rejoindre l‘embryon de faction dans lequel tu évolues à l‘heure où nous parlons? Soit. Bien étrange argument. Une question me vient à l’esprit, si jamais quelques personnes ont envie d’abréger leur existence, feras-tu la même chose? Cette question n'attend bien évidemment aucune réponse. »

«  De plus, tu portes à cœur une alliance à laquelle tu n’as pas hésité à tourner le dos lorsque l’orage grondait en son ciel… Ensuite, tu oses venir en ces lieux, la tête haute, les pensées tranchées vis-à-vis de mon regroupement et surtout, et c’est certainement ce qui m’exaspère le plus, empli de bonnes paroles sagement sélectionnées. Cependant, je ne vois nulle aura autour de ta personne, nulle auréole ne couronne ta tête, tu n’es pas d’ordre divin, et encore moins une figure de guerre. Comment oses-tu alors proférer de tels conseils, conseils que de surcroît, tu ne t’appliques point à toi même? Je reprends tes mots « Essayez de retenir vos membres… »


Un frisson, une onde se diffusa dans tout le corps de la conseillère. De ses doigts jaillirent quelques étincelles. Ses yeux devenus plus noir qu’une nuit sans étoile, reflétaient un mépris sans équivalent. Elle se mordit volontairement la lèvre inférieure. Un filet de sang en suinta, la couleur rouge pourpre de ce liquide contrastant avec la blancheur de son visage.

« Ne t’avises plus d’expédier de tels propos sur mes frères et sœurs en ma présence, ou alors tu en assumeras les entières conséquences, aussi bien au nive*u matériel que corporel. Nous Brumes Oniriques sommes une famille à part entière, avec tout ce que ceci comporte. Des moments de doutes, d’incertitudes, de peurs, de joies, de rages, d’étonnements, d’émerveillements. Cependant et je le proclame haut et fort, jamais nous nous sommes targués d’évoluer dans une alliance parfaite, dénuée d‘ombres au table*u. Car ce qui fait notre force est aussi notre faiblesse, nous ne faisons qu’un. Insécable dans la pensé, inséparable devant l’adversité, il n’en demeure pas moins des tensions comme au sein de n’importe quel entité fraternelle. Les Seigneurs du Vaalor et du Sikhar Atlis ont fait le choix de continuer de leurs propres ailes. Ainsi soit-il. Mais ne t’enivres pas d’illusions nous ne sommes pas en déclin, loin de là, les brumes sont et resterons pour de nombreuses années… »

« Bref, quant à la crainte que tu sembles nous concéder, je pense qu’elle n’existe que dans tes songes. La demande de leur dissolution n’est pas un signe de faiblesse de notre part, nous leur offrons simplement la possibilité de sortir de scène blessés mais en vie. Maintenant, si ils préfèrent, comme la tendance actuelle semble l’indiquer, combattre jusqu’à n’en plus pouvoir et ne connaître dans leur cieux que la nuit sans fin… C’est leur choix, mais que leurs chefs viennent le clarifier et l’affirmer. Guillaume leur a proposé cette échappatoire de façon posée, moi je leur impose un ultimatum de 48 heures. »

Elle se tourna ensuite vers le seul représentant Dallien pour le moment présent.

« Lambax, il y a peu nous aurions pu être alliés, le destin en a décidé autrement…Toi et ton alliance prenez vos décisions, nous prendrons les notres en conséquence. »

Le félin rugit à nouve*u attisant sa crinière flamboyante. Pandora caressa alors l’animal qui grimaçant de plaisir, montrait ses crocs à l’émail aussi tranchante qu’éclatante à l’auditoire.

«  Qu‘importe la hiérarchie des évènements! Qu‘importe le passé! Aujourd‘hui nous sommes en position de force! Guernica, tu as un pied à terre, il n‘appartient qu‘à moi, que dis-je, qu’à nous Brumes Oniriques, de te trancher la tête. Car si la guerre n‘est pas encore soldée, s‘est uniquement car nous souhaitions te voir ramper ici même. »

« Et comme nous nous y attentions, à défaut de briller par ta présence, tu te ridiculises d’une façon dont toi seul connaît le secret, c’est à dire par une absence de rhétorique. Ne dit-on pas, qui ne dis mot consent?» conclut-elle.
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Lambax
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Re: Subversion onirique

Message par Lambax »

Après l'intervention de Pandora, Lambax eut grande envie de réagir. Heureusement, il resta stoïque, et ce malgré sa taille de près de 2 mètres et son athlétique corpulence. Ses yeux bleu marine se fermèrent et son esprit lui imposa le calme: "Ferme ta grande gueule, ne joue pas le jeu de ton adversaire, laisse le temps faire son œuvre". Non, Lambax ne dira point mot, il attendra que son chef prenne la parole. Ce dernier aurait bien voulu intervenir depuis longtemps, mais il ne pouvait le faire. Maintenant, une réaction de Lambax serait puérile... Réagir à toutes ces sortes de désinformation, à ces joutes verbales destinées à impressionner plus qu'à expliquer, à ces entrées rocambolesques et théâtrales, ne servirait à rien. L'auditoire attend quelqu'un, Lambax restera droit, inflexible et surtout muet.
Le succès n'est jamais acquis, l'échec n'est pas fatal, seul le courage compte!
Neïdahra
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Re: Subversion onirique

Message par Neïdahra »

Deux lueurs bleutées miroitaient au fin fond de le salle. Neïdahra contemplait les déboires incessantes. Il écoutait avec une étrangère attention les laïus, relevant les défauts de chacun, quand vint le tour d'un certain Alexander. Ses psalmodies hilarantes et grotesques firent éclater de rire l'être spectral. Les personnes du dernier rang se retournèrent et lancèrent des regards emplis de rage. D'un raclement de gorge, Neïdahra s'efforçât de ne point rire à ce flot d'idioties... Sa déliquescence terminée, Neïdahra commença à s'avancer, quand surgit le fauve de la papalapine. L'œil aux aguets, il scruta la salle pour la trouver. Posture mirifique, imposant le silence et le respect, elle se trouvait, face à l'allée principale. Quelle sublime créature, parfaite en tout point, ou presque... son caractère en fait fuir plus d'un. Un sourire naquit aux lèvres du spectre, à moitié dévoilé, il but les paroles de sa cheftaine. Une fois sa harangue achevée, il jugea qu'elle avait été trop généreuse sur la diplomatie, ce Alexander n'était pas invité, il devait le comprendre... D'un pas décidé, il remonta l'allée centrale, l'odeur exaltante de la papalapine y régnait encore. Il adressa un sourire à ses frères et sœurs, gravit l'estrade et se positionna devant l'imposante assemblée. Les guerres étaient elles les sujets les plus captivants ? D'un raclement roc, il chassa les glaires encombrants et s'élança dans ce qu'il avait à dire.

«Qui me connait ? Deux ou trois mains se levèrent. D'un air consterné, il déclina son identité. Très bien, je me nomme Neïdahra, entité spectrale à toutes heures. Je ne dors pas, je ne mange pas et je ne bois pas, sauf le béri' par pur plaisir... Je ne cherche que le repos qui je l'espère m'apportera enfin la paix en mon âme. Voila les broutilles de faites. je peux me mettre en œuvre... »

Son regard froid croisa celui d'Alexander et ne se séparèrent plus.

«Toi, pourquoi es tu là ? Tu débarques avec tes arguments d'autorités... élève de deux chef d'états, Kossnei et Aramis» déclara t'il dans des simagrées exagérées doublées de pitreries pour le moins burlesques. Un sourire aux lèvres, il leva la main pour faire taire l'assemblée.

«Je ne suis point la pour jouer, alors mon cher Alexander... Je voudrais tout d'abord te remercier chaudement de ton discourt un temps soit peu futile et comment as tu dit... ah oui... inutile ! Mon cher monsieur, prends la peine de réfléchir... hum... trois secondes... Comment crois tu que l'on va interpréter ton intervention ? Un homme extérieur au conflit... qui vient prendre position et qui... en plus, affirme clairement appartenir un regroupement... Tu suis mon raisonnement ?

Affirmerais tu donc que ta faction soutiendrait Guernica ? Car de surcroît tu te vantes que deux anciens Stozecans sont partit car ils avaient des différents avec nous ? Es tu atteint d'une folie quelconque ? Ou bien as tu consommé des produits illicite ? Toutes tes paroles en reflètent l'exacte incohérence de ta personnalité. Ou peut être est ce simplement le sentiment de supériorité qui te fait tenir un tel discours ? Je te donne cette invitation... viens chez moi quand tu le souhaites, je te montrerai que les Brumes ne sont pas si affaiblies que tu le prétends ! Notre regroupement ne comporte pas que trois flottes... Les Daliens, eux en avaient plus... Viens en Silraèhn, je t'attends de pied ferme ! Ou alors essayes de retenir un peu tes mots !»


Un sourire amusé se dessinait, il aimait bien jouer... Un petit rire surgit de l'antre spectrale.

«Tu dis être fier d'être un soumis. N'est ce pas hilarant ? Je te cite pour ne pas que l'on me traite de mauvais interprète... Je vous assure, de ma fierté d'avoir permis à Akh Zath, de commander l'armée Abalconnienne. N'est ce pas mignon ? Devant une telle innocence infantile, je ne peux que me courber. Que je résume... tu es fier, d'avoir laissé à cet homme, le commandement de tes hommes... qui moururent pour que ce même homme s'essaye à de diverses stratégies ? Il parait qu'il faut laisser l'innocence aux enfants...»

Tout sourire s'effaça, l'air morne, il reprit.

«Contrairement à ce que je pense de toi... je ne pense guère que moi ou même Guillaume prenions les Daliens pour des stupides... Saches qu'ils ont perdu bien plus que nous dans ce combat, alors l'inverse de tes paroles est de mise... NOUS les avons affaibli... même si nous avons nous aussi subit de lourdes pertes. Tu dis que l'on doit se battre avec honneur et fierté. J'ai pu faire constater à cette assemblée que ta définition du mot Fierté est à revoir... Ensuite l'honneur... Une définition correcte ? Les avis divergent alors nous allons contourner le problème et te montrer mon point de vue. Nous nous essayons à un acte noble, nous tendons une main désireuse de paix. Nous essayons par dessus tout sauver la population Dalienne alors que leurs dirigeants s'obstinent à leurs pertes... N'est ce pas malheureux ?

Ce bref moment de parole ne remplace aucun de celui de mes frères et sœurs, l'ultimatum est toujours de rigueur... »


Il descendit de l'estrade avec l'agilité d'un félin et alla se placer auprès de ses amis.
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Sursum Corda
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Re: Subversion onirique

Message par Sursum Corda »

...
Dernière modification par Sursum Corda le 08 févr. 2009, 15:18, modifié 1 fois.
Thorenyth
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Re: Subversion onirique

Message par Thorenyth »

Gegwyn, fut alerté des réponses, mais il ne prit pas la peine de se déplacer, un simple émissaire envoyé sur place, lui suffisait.
Quant, il en eut assez d'entendre les absurdités que les Daliens, et représentant débitaient.
Il contacta son émissaire, et lui dit de transmettre son message à la Corporation :


" Au Dirigeant de l'Abalcon, je voudrais déja vous demander, en quel honneur osez vous me tutoyez? A ce que je sache, nous n'avons jamais combattu ensemble, ni pour les mêmes convictions.
Ensuite, je ne sais pas si vous avez des problèmes pour comprendre, ou bien si vous n'êtes tous simplement pas doués, je ne sais pas, c'est peut être les deux, enfin en soit.
Quand est - ce, ai je dis que le dirigeant de l'Aabsath était un espion? Ce n'est pas un espion, mais un traitre, un traitre qui a trahis la cause dalienne, rien de plus. Enfin, pour ce qu'est devenu Guernica, en ce moment, ce n'est pas très grave, on me dira.
Abalcon, vous parlez aussi, de votre présence dans le groupe guernica, à vrai dire, cela ne m'étonne pas, il faut bien que quelqu'un fasse le boulot, que vous ne savez pas faire, après tout.
Quand vous parlez, de la raison, dont vous avez quitté les Guernica, et que vous argumentez, que ce n'est pas par lacheté, je vous répondrais, que le dirigeant du Kaus Boréalis, qui devait vous rejoindre, il le semble, a préféré revenir au Guernica, se battre à vos côtés, que de passer pour un traitre, vous auriez pu faire ainsi? Vous ne pensez pas? Cela montre bien, votre attachement aux Guernicas.

Ensuite, pour ce qui est de la proposition, je ne comprends pas vraiment. Quand une alliance, domine, détruit tout le monde, sans offrir une quelconque possibilité de faire parler la diplomatie, on parle de dictature.
Et quand une alliance, qui se bat pour éradiquer, une alliance qui cause la honte, et qui ne cherche qu'a profiter des autres, pour le simple profit de ses dirigeants, et que malgré tout, une possibilité d'utiliser la diplomatie leur ait offerte, on parle là encore de dictature.

Alors, expliquez moi, je ne vois pas, que faut il faire ? Ne rien faire? Laisser ces alliances de pleutres amener la fin de notre galaxie, par quelques procédés, que ce soit.

Vous osez, aussi, quand vous parlez des petits incidents internes déroulés au sein des Brumes Oniriques. Dîtes moi, vous connaissez une alliance qui a duré assez de temps, et qui n'a jamais connu le moindre problème, ou le moindre mal entendu?
Vous êtes, membres des guernicas, et partisans de Guernica, très maladroit, car qui ne connait pas, tous les histoires, toutes les actes, qui ont lieu au sein des Guernica?
Depuis la création de votre alliance, il n'y a eu que ça, des problèmes. Vous apportez tous ces problèmes.

Maintenant, les Brumes Oriniques et les Guernicas sont en guerre.
Sauf, que à voir les rapports, ce n'est qu'une guerre qui se déroule dans un seul sens.
Les Guernica sont en guerre? Je ne voudrais pas voir, ce que cela sera, en période de paix.
Votre économie de guerre, votre taxe, vos dons, censés aider à la production de flottes, et à gagner cette guerre, où passent ils?

Aussi, seigneur de l'Abalcon, et pour finir, vous dîtes, et je cite " Les Daliens ont perdu une bataille, mais pas la guerre."
Pour qu'ils gagnent la guerre, il faudrait peut être qu'ils livrent bataille, vous ne pensez pas?


Gegwyn cessa de parler, et l'émissaire qui avait prit note, se dit que, ça serait la folie, quand ce discours serait diffusé à la Corporation.
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Aetherya
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Re: Subversion onirique

Message par Aetherya »

Elle regarda et écouta l’homme au fouet attentivement. Lorsque leurs yeux se croisèrent elle fut envahie d’un fort étrange sentiment, sentiment vivifiant, en équilibre entre deux extrêmes. De l’amour à demi- mots? Pas tout à fait. De la haine? Certainement pas. Quelque chose de plus grand, de plus be*u. D’inexplicable. Trop lourd quoiqu’il en soit pour que les mots puissent le porter.

Lorsque le dirigeant eut terminé, son souffle chaud vient lui effleurer deux mèches de cheveux. Elle frissonna, mais ne fit geste.

« Mon cœur fabule des versets mélancoliques, mes chimères de grandeurs se mêlent à une réalité ternie par eux. » Commença-t-elle en dévisageant Lambax.

« Je songe à des futurs qui n’existent qu’en mon esprit. Pierre après pierre, je bâtirai ce rêve élitiste et si détruire monts et merveilles je dois, nul n’aura la verve assez étayée pour jouer le rôle du bouclier sans faille pour me contrer. Bientôt la lumière inondera la galaxie et d’aveugles présumés vous deviendrez clairvoyants. En attendant Guernica, autrefois grande, sombre et ombrage désormais la galaxie. Pourquoi leur scission j’exige? Sursum et vous tous tirez un trait sur le passé, les daliens n’ont plus d’attrait, ils ne sont que bribes de souvenirs lointains, viles créatures tellement arrogantes qu’elles ne daignent point nous éblouir de leurs flamboyants discours insipides! De l’obscurité qui éblouit? Singulier oxymore n’en est-il? Je danse avec les mots comme d’autres dansent avec leurs catins. Arrogante suis-je? Assurément. Cependant contrairement à certains je ne le dissimule. Comment pourrait-il en être autrement par ailleurs? Je me bats à armes égales dans un monde de requins imbus d’eux mêmes, les guernicains en étant un exemple concret et parfait! »

Elle retourna prestement dans l’arène.

« Je sais pourquoi je suis ici, cependant Guernica tu ignores toi-même les raisons qui te poussent à briller par ton absence. Pathétique! Tous te jettent cet argument en pleine face et toi tu ne daignes changer cette fatalité factice! Nous nous battons contre des fantômes, quelle ironie du sort! Inversion involontaire des rôles? Lambax, ton regroupement se fait spectral et brumeux! » Un rire sarcastique éclata de sa bouche encore meurtrie et sanguinolente.

« Mais prend garde Galactica, ne vois point en mon apologie quelques balbutiements d’odes de grandeurs! Non jamais! Nul leurre en mes mots, uniquement un souhait fantasmagorique qui aboutira ou non! Je ne me prétends guère Déesse! Sois juste le témoin de mon plaidoyer. N’aie peur de l’inconnu! Rejette ceux qui te bafouent en t’ignorant! Tu es malade, nous te serons salvateurs, mais le remède n’est pas gratuit et s’acquitte par l’évaporation des derniers vestiges daliens. La subversion germe. Nourrissons là pour qu’un jour des lendemains exempts de piètres régents fleurissent.

Tout reste encore à faire, je brûle d’un désir non charnel, mes mains tremblent à chaque instant, d’une envie sans fin, insatiable, onirique. »
Elle jeta un regard de braise à Sursum et reprit:

« Ma volonté est sans faille et se reflète dans mes actes, dans ceux de mon alliance, ceux de mes frères et sœurs. La vicissitude est un fait, faisons juste que se succèdent des matins enivrants où Bérichampagne et Savoir envelopperont vos êtres. J’ai fait un serment, je tiendrai parole. Du plus que je puis, j’améliorerai nos quotidiens même s’il faut effacer certaines traces de l’Histoire.

Vais-je étoffer d’avantage les raisons qui prouvent que la solution de leur dissolution ne peut être autre? Je ne sais, ma démonstration et celle des autres brumes est déjà fort bien avancée, sûrement pas assez pour quelques érudits de rhétorique. Qu’importe! Guernica a voulu nous saigner, nous avons pris les devants en leur faisant ravaler leur méprisable envie. Peut-on nous reprocher d’avoir mordu le vampire avant qu’il nous suce et nous vide…?

En outre Sursum…? Peut-on réellement parler de courage lorsque l’on se terre tel un loup apeuré? Loin de la tumultueuse mais revigorante scène intergalactique? Je ne le pense. Et à défaut de l’ignorer, je préfère mater ces bêtes… au fouet s’il le faut. »
Dit-elle en fixant l’attribut que le chef du Substratum portait à sa ceinture.

« Car n’oublions pas, mes Seigneurs, que ce qui nous diffère des animaux est entre autre la parole. Chose que les daliens semblent avoir oublié d’exercer depuis fort longtemps. »
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Lambax
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Re: Subversion onirique

Message par Lambax »

Lambax écouta le discours de Dame Pandora: "Et blablabla et blablabla...". Si elle savait au moins, elle se tairait. Mais trop fière d'elle sans doute, elle s'employait à former de belles phrases au vocabulaire superficiellement ronflant, mais dont les mots, mis les uns à côté des autres ne voulaient, en définitive, pas dire grand chose... Des mots qui sonnaient juste comme une pâle symphonie.

Lambax, fidèle à son mutisme réfléchi, se mit à jouer de son violon virtuel sous les yeux de la Papalapine!
Le succès n'est jamais acquis, l'échec n'est pas fatal, seul le courage compte!
Aramis
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Re: Subversion onirique

Message par Aramis »

Alexander était là assis, presque endormi devant les passages des brumeux, à quelque moment il se réveillait quand il entendait son nom, mais aucun discours ne l’a vraiment intrigué à par peu être cette langue de fourbe, l’émissaire du Thorenyth, ou Gegwyn lui-même ne se déplace pas. Ce sent t’il surpuissant ? Peu être à t’il peur de se présenter lui-même devant tous ces dirigeants ?

Alexander se leva et baillât pour faire signe qu’il allait prendre la parole.


Bon ce n’est pas que je m’embête avec vous mais c’est que j’ai un peu plus important à faire que de voir des guignols ce trémousser devant moi. Mais avant de quitter cette salle j’aurais deux-trois mots à dire sur certains de vous surtout à vous chère émissaire, déjà je vous plaints d’être au service d’un incapable comme l’est votre dirigeant, vous envoyez, vous pour parler de quelque chose d’aussi important je regrette vraiment qu’il ne soit pas là.
Tous d’abord vous lui direz que je tutois qui bon me semble surtout quand ils me sont aussi inférieur que lui. Et me dire que je ne peux le tutoyer car nous n’avons pas combattu ensemble j’ai une forte envie de dire MENTEUR. Il me semble mon chèr monsieur que nous avons combattu ensemble lors des attaques sur l’Adjacence et le Zenob mais c’est vrai que j’ai aussi envi de dire que avec votre seul vieux chasseur dans le groupe ce n’est pas vraiment un combats ensemble car Monsieur avait peur de perdre ça petite floflotte ? Mais vous n’êtes qu’un lâche.


Alexander qui avait repris ses idées et qui était maintenant bien réveillé continua sont discours en direction de l’émissaire.


Vous osez parler de mon départ des daliens alors que je l’avais bien expliqué et que j’avais bien mit les choses au clair mais visiblement vous êtes plus bête que je ne le pensais, mais bon tout le monde peu avoir un petit moment de faiblesse, donc je vais vous le réexpliquer juste pour vous parce que vous m’amusez beaucoup à vrai dire.
Je suis parti des Guernicas pour rejoindre mes amis, mais ça vous pouvez peut être pas le comprendre vous en avez surement pas. Et je suis parti bien avant que la guerre soit déclaré donc je n’ai rien à me reprocher, et ça tous les daliens le savent et ne m’en tiennent pas rigueur. Pas comme à vous que tous le monde traite d’espion, de traitre.


Alexander lâcha l’individu du regard et se tourna maintenant vers la foule.


Je m’excuse de mon départ précipité car je n’en n’ai pas fini avec deux d’entre vous, mais on m’a prévenu d’un problème de santé de l’un de mes compagnons et je dois me rendre au plus vite près de lui. L’un de mes subordonnés sera là pour entendre vos âneries et me les rapportera au plus vite je laisse donc la parole au prochain qui j’espère sera enfin un daliens.
Abbyssinie
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Re: Subversion onirique

Message par Abbyssinie »

Cachée depuis le début au fond de la salle, Laly de l'Abbyssinie suivait les différentes interventions avec un intérêt exponentiel. Elle attendait son chef avec impatience. Celui-ci n'arrivait pas,. Elle décida qu'il était temps pour elle de passer à l'action.
Alors qu'elle s'avançait vers la tribune, elle sentit les regards interrogatifs des chefs présents.
Elle balaya la salle de son regard et se rappela les dernières paroles de son père : « Ne sois jamais effrayée en quelque circonstance que ce soit, tu sais qui tu es et quelle est ta valeur ».
Après une profonde inspiration, elle commença son allocution :
Certains d'entre vous ne me connaissent pas. Je suis la dirigeante de l'état d'Abbyssinie, Je viens aujourd'hui prendre la parole en ces lieux afin de clarifier certains points.

Les dirigeants du Takalane, du Xhimo, de l'Heiwa et de l'Akiolys ne sont pas dignes de l'intérêt que vous leur portez, Les arguments avancés, éléments déclencheurs du lancement des hostilités, sont totalement infondés. Prendre comme point de départ les pillages de l'état d'Abysse n'est pas recevable. Il aurait été opportun de contacter le chef des Guernicas ou un de ses représentants afin d'en discuter ensemble : Ne croyez-vous pas !

Et vous, messieurs les grands guerriers brumeux, rappelez-nous ce que vous faîtes chaque jour et chaque nuit mis à part des pillages et des rasages : RIEN ! Vous écumez les galaxies à l'affût du moindre grain de ressource. Si vous remettez en cause les pillages d'Abysse, que dire des vôtres. Vous êtes tout aussi concernés.

Autre point, qui me semble-t'il est primordial : Lancer un ultimatum de 48 H pour que notre alliance soit démantelée et que l'on dépose les armes, mais pour qui vous prenez-vous ?!
Pour Dieu peut-être !!! Je vous rassure, je suis athée, donc mauvaise pioche ... La seule personne qui peut me dire ce que je dois faire est mon défunt père (haut dirigeant de la planète d'Ithaque) qui a disparu lors de la dernière grande guerre donc, je suis aujourd'hui le seul maître de mon destin.

Regardez les choses en face, vous, les dirigeants des autres alliances, Que croyez-vous que ces brumeux vous réservent. Ils ont commencé par nous, les Guernicas, mais votre proche avenir sera le -même si vous ne bougez pas,
Sachez que suite au rasage de mon état, à titre totalement gratuit, j'ai aujourd'hui un genou à terre mais demain, je serai debout et regarderai votre alliance hitlérienne partir en fumée.
Vous nous avez lancé un ultimatum de 48 heures que vous n'avez même pas respecté : pour preuve les rasages qu'ont subi mes amis guernicas cette nuit je veux nommer Aurora, Aabsath, Dows, Milway, Trahaes Ultima ou Olympe. Que dire si ce n'est que votre parole vaut bien moins que celle d'un chien enragé et affamé.

J'appelle aujourd'hui chacun des chefs présents à se joindre à nous afin qu'une décision soit prise pour ces états dont les dirigeants sont indignes d'évoluer dans ces lieux,
J'attends de chacun qu'il prenne ses responsabilités. En ce qui me concerne, je prends les miennes. Je serai toujours là pour me battre contre la dictature et le despotisme, soyez-en convaincu.


Avant de quitter l'estrade, elle regarda de nouveau chacun en espérant avoir eu l'impact qu'elle escomptait.

Je finirai ici en vous disant ceci : «  Soyez digne, combattez légitimement et ne faîtes pas comme ces moins que rien qui attendent la nuit pour venir vous raser, C'est tellement moins glorieux que cela en devient pathétique  ».

Sur cette dernière phrase, Laly se décida à quitter la salle et repartît vers son état où un conseil exceptionnel devait se tenir avec les autres membres des Guernicas.
Thorenyth
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Re: Subversion onirique

Message par Thorenyth »

Gegwyn, qui avait participé à la destruction, et à l'annihilation des Guernicas, qui n'était plus une alliance, mais qu'un regroupements de personnes, qui était totalement spectateurs de la situation.
Gegwyn arriva à la corporation, demanda qu'on le fasse entrer dans la salle, où se passait les discussions. Une fois arrivé, il prit la parole :


"Dirigeante de l'Abbyssinie, vous savez, tout comme moi, que les pillages de l'Abysse, ne sont pas le point de départ de cette guerre.Les Daliens, ont comploté....comploté, contre une cible qui leur ait bien plus supérieur.
Ils n'ont pas eu de regrets, à nouer des alliances dans le seul but, d'éliminer toutes alliances, afin que les Daliens, puissent jouir de la "Domination " que beaucoup d'entre eux, non jamais connu.

Et vous osez, aussi, quand vous dîtes que les dirigeants Daliens n'étaient en aucun cas au courant des agissements de l'Abysse.
Lorsque les Daliens se regroupaient dans leur sanctuaire, vous l'encouragiez à continuer ses raids, à élargir ses cibles, lui qui avaient une technologie, et des ingénieurs beaucoup plus avancés que la plus parts des Etats de cette galaxie.

Ne nous mentez, pas. Nous n'avons pas le temps, pour cela. Gardez ces mensonges pour réconforter vos membres de la perte de leurs unités de productions, et de leurs flottes, par votre faute.

Nous n'avons pas respecté l'ultimatum que nous vous avions lancés? Laissez moi rire, nous n'avons vu aucun Dalien venir prendre la parole en des jours de combats, et quand, vous osez venir prendre la parole, c'est parce que vous aviez perdu vos unités de productions?

Aabsath n'est il pas assez courageux pour venir se montrer ici? Lui, que vous trouviez courageux, loyal, et stratège. Il n'y aura de fin à cette guerre, que quand des discussions prendront place, sachez le. Et par discussions j'entends des propositions de paix, et pas de vulgaires jérémiades.

Ensuite, pour ce qui sont de nos attaques, je vous poserais juste une petite question. Il y a t'il des heures pour faire la guerre? Des jours précis? Tous ceux que j'ai questionné, m'ont dis que non.
Et je voudrais vous informer, car je pense que vous ne le saviez pas, vos chasseurs frôlent le sol aérien des brumes, très tard le soir.
Alors je vous apprendrais juste un truc, quand l'on veut que l'ennemi respectent des règles, il faudrait aussi que chez soi, on les respecte.

Vous pensiez que en appelant à l'aide, vous pourrez vous sauver? Qui pourrait venir à l'aide de déchets, de pauvres déchets d'Etats.
Vous êtes seul, seul dans le pétrin dans lequel vous vous y êtes mis. Il n'y a point de coupable, si ce n'est vous.


Gegwyn, qui commençait à trouver ça lassant, de parler à un mur, s'en alla.
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